Diane Elaine Clement (née Matheson), O.C., sprinteuse (née le 27 septembre 1936, à Moncton, au Nouveau‑Brunswick). Diane Clement a détenu de nombreux records canadiens en sprint, et a remporté une médaille de bronze, pour le Canada, au relais 4x110 verges féminin, aux Jeux de l’Empire britannique et du Commonwealth de 1958. En 1956, elle est la première athlète née au Nouveau‑Brunswick à représenter le Canada lors des Jeux olympiques d’été. En 1959, elle devient la première entraîneuse de l’équipe d’athlétisme féminine de l’Université de la Colombie‑Britannique. Elle a également été la première présidente d’une fédération sportive au Canada et la première vice‑présidente honoraire du Congrès de l’IAAF (aujourd’hui World Athletics). Elle a été intronisée au Temple de la renommée sportive du Nouveau‑Brunswick et au British Columbia Sports Hall of Fame and Museum et a été faite membre de l’Ordre du Canada.
Enfance
Enfant, Diane Clement rêve d’être patineuse artistique. Elle commence à pratiquer sérieusement l’athlétisme à l’école secondaire et est entraînée par son père, fondateur du Moncton Olympic Track and Field Club. Avec sa famille, elle déménage ensuite à Montréal, où elle fréquente l’Université Sir George Williams (devenue l’Université Concordia).
Carrière sportive
Réputée, tout au long des années 1950, comme la meilleure sprinteuse canadienne, Diane Matheson s’installe à Toronto, en 1954, afin de s’entraîner en vue des Jeux olympiques d’été de 1956, à Melbourne, en Australie. Alors qu’elle porte les couleurs du Moncton Olympic Track Club, elle n’a que 18 ans lorsqu’elle établit les records canadiens, dans les épreuves féminines des 100 et 220 verges, lors d’une compétition d’entraînement olympique canadienne, à Toronto. Elle s’approprie également, à plusieurs reprises, les records canadiens féminins sur 100m, 100 verges, 220 verges et 200m. Ses records en carrière, tous deux établis en 1956, sont de 11,8 s sur 100m et de 24,7 s sur 200m.
Elle remporte cinq médailles, au total, aux Championnats canadiens d’athlétisme: une médaille d’or sur 220 verges et une médaille de bronze sur 100 verges, en 1956; deux médailles d’or, sur 100 et 220 verges, en 1957; et une médaille d’argent, sur 220 verges, en 1958. Elle décroche également un record mondial officieux sur 220 verges; toutefois, son temps n’est pas officiellement homologué, les coureuses n’ayant parcouru effectivement que 219 verges.
Compétitions internationales
Diane Clement représente le Canada aux Jeux olympiques d’été de 1956, à Melbourne, en Australie, devenant ainsi la première personne originaire du Nouveau‑Brunswick à participer aux Jeux. Elle concourt sur 100 m, sur 200 m et dans le relais 4x100 m, sans être, toutefois, en mesure de dépasser, dans chacune de ces épreuves, la première série éliminatoire.
Lors des JO de Melbourne, Diane Clement vit, à titre personnel, un événement marquant. Lors d’un tirage au sort, elle gagne un billet pour voir la comédie musicale Kismet. L’autre gagnant est le coureur de demi‑fond canadien Doug Clement. Diane et Doug se marient trois ans plus tard. En 2020, ils sont toujours mariés, depuis 61 ans.
L’exploit le plus mémorable de Diane Clement sur la scène internationale, sous les couleurs du Canada, est sa médaille de bronze, remportée aux Jeux de l’Empire britannique et du Commonwealth de 1958 à Cardiff, au Pays de Galles, dans l’épreuve du relais féminin 4x110 verges, aux côtés d’Eleanor Haslam de Saskatoon, de Freyda Berman de Vancouver et de Maureen Rever de Regina.
Entraîneuse et dirigeante d’athlétisme
Avant les Jeux de l’Empire britannique et du Commonwealth de 1958, Diane Clement déménage à Vancouver et s’entraîne à l’Université de la Colombie‑Britannique. Après sa médaille de bronze, elle revient sur la côte Ouest et devient la première entraîneuse de l’équipe féminine d’athlétisme de l’UBC. En 1962, Diane et Doug Clement fondent le Kajaks Track and Field Club à Richmond, en Colombie‑Britannique. La municipalité leur construit une piste d’athlétisme au parc Minoru, qui sera renommée Minoru Clement Track, en leur honneur, en 2011.
De 1973 à 1976, Diane Clement est présidente d’Athlétisme Canada, ce qui fait d’elle la première femme à occuper un poste présidentiel dans une fédération sportive au Canada. Durant son mandat, elle supervise la réussite du Canada aux Jeux du Commonwealth, à Christchurch, en Nouvelle‑Zélande, en 1974, et aux Jeux panaméricains, à Mexico, au Mexique, en 1975.
Lors de ces deux prestigieuses compétitions internationales, le Canada récolte huit médailles d’or en athlétisme, dont sept dans des épreuves féminines. À Christchurch, Yvonne Saunders, Glenda Reiser et Jane Haist s’imposent, respectivement, sur400m, sur 1500 m et au lancer du poids et du disque. À Mexico, Bruce Pirnie décroche l’or au lancer du poids masculin, Diane Jones et Joyce Yakubowich remportant respectivement le titre, chez les femmes, au pentathlon et sur400m, le succès des Canadiennes étant complété par la victoire du relais 4×400 m.
Diane Clement est à la tête d’Athlétisme Canada, lorsque Montréal est choisie pour organiser les premiers Jeux olympiques d’été au Canada, en 1976 (voir Les Jeux olympiques de Montréal). De 1982 à 1988, elle est responsable des relations avec les médias pour Athlétisme Canada. De 1992 à 1994, elle occupe les fonctions de représentante technique de l’IAAF (aujourd’hui World Athletics) pour les compétitions internationales. Avec son mari Doug, Diane Clement est « comairesse » du village des athlètes, lors des Jeux du Commonwealth de 1994, à Victoria, ainsi qu’à l’occasion des Jeux paralympiques d’hiver, à Vancouver, en 2010.
Autres activités
Diane Clement est également une chef accomplie. Elle est l’auteure de huit livres de cuisine et a créé, conjointement avec sa fille Jennifer, le Tomato Fresh Food Café, à Vancouver. En 1985, elle cofonde le Vancouver Sun Run, qui devient l’une des courses sur 10 km les plus populaires au monde.
Récompenses et distinctions
- Membre, Temple de la renommée sportive du Nouveau‑Brunswick (1979)
- Membre, British Columbia Sports Hall of Fame and Museum (2016)
- Membre, Ordre du Canada (2019)
- Médaille du jubilé d’or de la reine Élisabeth II (2002)