Robert Barry Dickey, c.r., Père de la confédération, sénateur, politicien, avocat, homme d'affaires (né le 10 novembre 1811 à Amherst, en Nouvelle-Écosse; décédé le 14 juillet 1903 à Amherst). Robert Barry Dickey a participé à la Conférence de Charlottetown et à la Conférence de Québec à titre de membre du Conseil législatif de la Nouvelle-Écosse. D'abord sceptique à l'égard de la Confédération, il offre son soutien à l'union lorsque le Canada offre de lucratives subventions à la Nouvelle-Écosse en 1866. Après la Confédération, il devient l'un des douze Néo-Écossais nommés au Sénat.
Jeunesse et début de carrière
Robert Barry Dickey naît à Amherst, en Nouvelle-Écosse. Il est le fils de Robert McGowan Dickey, juge et personnalité politique, et d’Eleanor Chapman. Après avoir étudié à la Truro Grammar School et à la Windsor Academy, Dickey étudie le droit dès l’âge de 15 ans avec Alexander Stewart, qui représente le comté de Cumberland à l'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse (1826-1838). En 1834, il est reçu au Barreau de la Nouvelle-Écosse et établit son cabinet à Amherst, sa ville natale. En 1835, il est reçu au Barreau du Nouveau-Brunswick. En 1863, il est nommé conseil de la reine. Il est à la fois juge et registraire successoral dans le comté de Cumberland pendant 20 ans.
En 1844, il épouse Mary Blair. En plus de travailler dans les domaines du droit et de la politique, il détient des intérêts considérables dans l'industrie du bois d'oeuvre.
Carrière politique
En 1858, Robert Barry Dickey est nommé au Conseil législatif de la Nouvelle-Écosse, poste qu'il occupe jusqu'en 1867. Sa nomination suscite l'opposition, et Martin Wilkins, solliciteur général du gouvernement de James William Johnston, donne sa démission. Wilkins affirme que Dickey ne jouit pas de la confiance des électeurs de sa circonscription et s'oppose au fait que Dickey ait fait partie de la délégation néo-écossaise envoyée à Londres, en Angleterre, pour discuter du chemin de fer Intercolonial. (Dickey se rend à Londres à deux reprises en 1858 et 1865 au sein d'une délégation faisant la promotion du chemin de fer Intercolonial.) Alors qu'il fait partie du gouvernement provincial, Dickey fait aussi office d'agent consulaire pour les États-Unis et fait partie du conseil d'administration de la Nova Scotia Electric Telegraph Company.
Confédération
En 1864, Robert Barry Dickey est invité par Charles Tupper, premier ministre de la Nouvelle-Écosse, à représenter la Nouvelle-Écosse à la Conférence de Charlottetown et à la Conférence de Québec en tant que délégué conservateur. Il s'oppose farouchement à l'adhésion de la Nouvelle-Écosse à la Confédération, car il croit que les conditions financières offertes à la Nouvelle-Écosse sont injustes. Dickey ne fait pas partie de la délégation de la Nouvelle-Écosse envoyée à la Conférence de Londres en 1866, probablement en raison de sa ferme opposition à rejoindre la Confédération aux conditions offertes lors des deux conférences précédentes.
Il se bat pour de meilleures conditions et n’offre son soutien à l'union que lorsque le Canada offre des subventions plus avantageuses à la province. Il demeure sceptique quant aux avantages de la Confédération pour la Nouvelle-Écosse. Un de ses biographes suppose qu'il aurait changé d’avis en pensant que la seule alternative serait l’annexion par le Canada.
Sénateur
Certaines des résolutions de la Conférence de Québec stipulent que les premiers membres du Sénat canadien proviendraient des différents conseils législatifs provinciaux. En 1867, la Nouvelle-Écosse envoie 12 hommes de son conseil, dont Robert Barry Dickey. Depuis le Sénat, Dickey continue de soutenir le Parti conservateur, mais se concentre davantage sur ses entreprises.
Dickey transmet ses ambitions politiques à Arthur, son deuxième fils, qui se lance en politique en 1888. Arthur Dickey représente le comté de Cumberland à la Chambre des communes de 1888 à 1896. Il occupe des postes de ministre, notamment ceux de secrétaire d'État, de ministre de la Justice et de procureur général, et de ministre de la Milice et de la Défense.
Arthur Dickey se noie en 1900, ce qui anéantit son père. Robert Barry Dickey décède trois ans plus tard à l’âge de 90 ans.
Héritage
Dickey a passé 9 ans au Conseil législatif de la Nouvelle-Écosse et 36 ans au Sénat. Sa présence à deux des trois conférences de la Confédération et son appui éventuel à l'entrée de la Nouvelle-Écosse dans le Canada lui ont valu le titre de Père de la Confédération.