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Dominion Organ and Piano Co.

Dominion Organ and Piano Co. Manufacture d'instruments. Bien que la date ne soit pas confirmée, l'entreprise a probablement vu le jour en 1870 à Oshawa, Ont., sous le nom de (A.M.) Darley and (William) Robinson, pour s'appeler ensuite Oshawa Organ and Melodeon Manufacturing Co.

Dominion Organ and Piano Co.

Dominion Organ and Piano Co. Manufacture d'instruments. Bien que la date ne soit pas confirmée, l'entreprise a probablement vu le jour en 1870 à Oshawa, Ont., sous le nom de (A.M.) Darley and (William) Robinson, pour s'appeler ensuite Oshawa Organ and Melodeon Manufacturing Co. Elle déménagea en 1873 à Bowmanville, Ont., prit en 1875 le nom de Dominion Organ Co. et se spécialisa alors dans la production d'harmoniums. Ces derniers se distinguaient des instruments conventionnels en ce qu'ils comportaient, au lieu des lamelles d'accordage, des tubes qui, tout en permettant d'obtenir une sonorité d'anches, assuraient au niveau de l'harmonisation une meilleure égalité dans les registres. En 1876, un orgue Dominion à 19 registres, dont 12 jeux d'anches, remporta une médaille au concours international de l'Exposition du centenaire de Philadelphie, ainsi que des prix dans des compétitions tenues à Paris, Londres et Chicago. Une manufacture de pianos s'ajouta en 1876 et la production d'orgues à deux claviers pour les églises commença vers les années 1880. La qualité exceptionnelle des pianos droits et à queue Dominion plaça l'entreprise au deuxième rang au Canada, comme facteur et exportateur, après la compagnie Bell. Avant le Première Guerre mondiale, l'entreprise avait des agents en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans les Antilles. Afin de promouvoir la vente, Dominion publia à titre gracieux de la musique pour piano ainsi que la Dominion Organ and Piano Company's Modern Method for Reed Organ, sans doute le premier ouvrage du genre paru au Canada. Après plusieurs changements de propriétaire, la compagnie fut acquise en 1901 par J.W. Alexander. Des modèles d'orgues construits ultérieurement s'avérèrent de qualité sonore moindre, mais les pianos gardaient une réputation intacte. La demande diminua pendant la grande dépression des années 1930 et l'entreprise eut beau diversifier son marché, notamment avec le phonographe Mitchell, elle souffrit à la fois de la concurrence de la radio et de la rareté des capitaux. Dominion ferma ses portes en mars 1936.