Gerhard Herzberg, C.P., C.C., FRSC, physicien (né le 25 décembre 1904 à Hambourg, en Allemagne; décédé le 3 mars 1999 à Ottawa, en Ontario). Gerhard Herzberg est reconnu pour ses contributions à l’étude de la spectroscopie moléculaire. Il a reçu le prix Nobel de chimie pour ses recherches sur la structure des molécules, plus spécifiquement sur les radicaux libres (voir Les prix Nobel et le Canada).
Carrière
En 1930, Gerhard Herzberg commence une carrière universitaire à l’Université technique de Darmstadt où il obtient également son doctorat en génie physique (voir Ingénierie). Avec son épouse Luise, qui est d’origine juive, Gerhard Herzberg quitte l’Allemagne nazie en 1935. (Voir aussi Deuxième Guerre mondiale.) Il enseigne à l’ Université de la Saskatchewan (de 1935 à 1945), venant au Canada sur l’initiative de John William Tranter Spinks, qui avait travaillé au laboratoire de Darmstadt de Gerhard Herzberg (de 1933 à 1934). En 1945, Gerhard Herzberg se rend au Yerkes Observatory à Chicago dans l’espoir de trouver de meilleures possibilités de recherches, et il revient au Canada en 1948 pour se joindre au personnel du Conseil national de recherches (CNRC). En tant que directeur du département de physique (de 1949 à 1969), Gerhard Herzberg, avec Edgar William Richard Steacie qui est président du CNRC, fonde les bases de la réputation d’après-guerre du CNRC en tant que « centre d’excellence » scientifique.
Recherches et prix Nobel
Le domaine de recherche de Gerhard Herzberg est la spectroscopie moléculaire, l’analyse des spectres des molécules afin de déterminer leur structure (voir Spectroscopie). Il se spécialise dans les radicaux libres, des intermédiaires importants dans les réactions chimiques qui ont des durées de vie très courtes (quelques microsecondes) dans des conditions de laboratoire. On trouve aussi des radicaux libres dans l’espace interstellaire, où ils peuvent persister pendant de longues périodes, ce qui fait que leurs spectres peuvent être enregistrés par des instruments spéciaux. Gerhard Herzberg et ses associés mettent au point de nouvelles méthodes pour leur analyse spectroscopique.
En 1971, Gerhard Herzberg reçoit le prix Nobel de chimie pour « ses contributions à la connaissance de la structure électronique et de la géométrie des molécules, plus particulièrement les radicaux libres. » (Voir aussi Les prix Nobel et le Canada.)
Legs
La carrière de Gerhard Herzberg comprend plus de 200 publications scientifiques. Il participe également activement au débat sur la politique scientifique qui suit le rapport Lamontagne en 1970 (voir Politique scientifique). Le CNRC crée son grade le plus élevé, celui de Scientifique de haute distinction, spécialement pour permettre à Gerhard Herzberg de poursuivre ses recherches personnelles après qu’il ait atteint l’âge de la retraite en 1969. Gerhard Herzberg prend officiellement sa retraite du CNRC en décembre 1994.
En 1975, les unités d’astronomie et de spectroscopie du CNRC sont réorganisées sous le nom de l’Institut Herzberg d’astrophysique, et en septembre 1987, l’astéroïde n° 3316, découvert en février 1984, est nommé en son honneur. En reconnaissance de Gerhard Herzberg, la Médaille d’or Gerhard-Herzberg en sciences et en génie du Canada est créée par le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie. De même, la médaille Herzberg, décernée par l’Association canadienne des physiciens et physiciennes, porte son nom.
Prix et distinctions
- Membre, Société royale du Canada (1939)
- Membre, Royal Society (1951)
- Compagnon, Ordre du Canada (1968)
- Prix Nobel de chimie, Académie royale des sciences de Suède (1971)
- Membre, Conseil privé de la Reine pour le Canada (1992)
- Intronisé, Panthéon canadien des sciences et du génie (1992)