Jean-Claude Germain

Faits saillants de carrière

Tout en étudiant à l'Université de Montréal (1957-9), Jean-Claude Germain fonde le Théâtre Antonin-Artaud (1958) et entreprend la production d'Ubu roi d’Alfred Jarry, projet qu'il doit abandonner, faute d'argent. Dans les années 1960 et 1970, Germain est critique de théâtre pour des revues connues comme Le Petit Journal, Dimensions, Digeste éclair et Maclean.

En 1969, Jean-Claude Germain fonde le Théâtre du même nom (TMN), un théâtre expérimental où il affiche clairement sa volonté de s'éloigner des théories du « Cartel » adoptées par le Théâtre du Nouveau Monde (TNM). Il est directeur artistique du Centre du Théâtre d'aujourd'hui (CTD’A) de 1972 à 1982. Le CTD’A est formé à l’origine par trois troupes de théâtre distinctes : les comédiens de la troupe de Germain, connus sous le nom des Enfants de Chénier (1969-1971), puis, par la suite, des P'tits Enfants Laliberté (1971-1973), la troupe Mouvement contemporain du directeur André Brassard, et la compagnie Apprentis-Sorciers de l’acteur Jean-Pierre Saulnier.

Jean-Claude Germain produit de nombreuses adaptations et créations collectives à partir de 1969, et il met en scène ses propres textes depuis 1973. Il publie des poèmes dans L'Action nationale (1966-7) ainsi qu'une dizaine de pièces, d'adaptations et de projets dans le cadre de créations collectives. Il publie de courts essais sur le théâtre dans Le Pays théâtral (1977-80) et enseigne la création dramatique à l'École nationale de théâtre du Canada (1972-87).

Sa grande connaissance de l'histoire du théâtre québécois lui sert d'inspiration pour certaines de ses meilleures œuvres, parmi lesquelles L'École des rêves, son adaptation des Faux Brillants de Félix-Gabriel Marchand, Les hauts et les bas d'la vie d'une diva : Sarah Ménard pour eux-mêmes, Les nuits de l'indiva, Si Aurore m'était contée deux fois, Les enfants de Chénier dans un autre grand spectacle d'adieu et Un pays dont la devise est : je m'oublie.

Distinctions

Jean-Claude Germain est président d'honneur du Salon du livre de Montréal de 1990 à 1998 et siège à la Commission de toponymie de Montréal jusqu'en 2002. Il est nommé Patriote de l'année par la société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1993. Germain reçoit le prix Gascon-Thomas de l’École nationale de théâtre du Canada en 1994 et le prix Fleury-Mesplet en 2001. Il est fait chevalier de l'Ordre de la Pléiade en 2001.