Guy Clarence Vanderhaeghe, écrivain, dramaturge (Esterhazy, Sask., 5 avril 1951). Guy Vanderhaeghe grandit à Esterhazy, une ville minière du sud-est de la Saskatchewan. Il étudie l'histoire à l'Université de la Saskatchewan, où il reçoit sa maîtrise, avant d'aller obtenir un diplôme en éducation à l'Université de Regina. Il travaille comme archiviste, chercheur et enseignant au secondaire dans les années 1970 avant de se consacrer entièrement à l'écriture. Il est écrivain résident à la bibliothèque publique de Saskatoon et il est professeur auxiliaire d'anglais au St Thomas More College de l'Université de la Saskatchewan.
Guy Vanderhaeghe remporte le prix littéraire du Gouverneur Général pour son premier ouvrage, Man Descending (1982; trad. En chute libre), un recueil de nouvelles qui lui vaut le Faber Prize de Grande-Bretagne. Son deuxième recueil de nouvelles, The Trouble with Heroes, and Other Stories, est publié en 1983 et Things as They Are? sort en 1992. Guy Vanderhaeghe coécrit également The Urban Prairie (1993), qui explore l'héritage urbain par le biais d'essais, de peintures, de photographies et d'autres médias visuels. Guy Vanderhaeghe est aussi connu comme dramaturge. Sa pièce de théâtre I Had a Job I Liked. Once, créée en 1991 et qui lui vaut un prix de la Canadian Authors Association pour la meilleure pièce écrite en anglais, met en scène un garçon accablé par ses persécuteurs dans une ville minière de l'Ouest en 1967. Sa pièce Dancock's Dance, créée en 1995, raconte l'histoire vraie d'aliénés d'un asile de la Saskatchewan qui assurent le fonctionnement de l'établissement en 1918 alors que son personnel est frappé par la grippe espagnole.
Les romans de Guy Vanderhaeghe attirent de nombreux lecteurs et sont acclamés sur la scène internationale. Son premier roman, My Present Age (1984; trad. Une histoire de mon temps), est en lice pour le Booker Prize et traduit en plusieurs langues. Homesick (1989), un roman fougueux où l'auteur étudie le pouvoir guérisseur et destructeur des liens familiaux, remporte ex æquo le City of Toronto Book Award, ce qui confirme le romancier comme l'un des grands écrivains canadiens.
Guy Vanderhaeghe remporte son deuxième Prix du Gouverneur général pour The Englishman's Boy (1996; trad. Le dernier cowboy), qui est aussi en lice pour le Saskatchewan Book Award du meilleur livre de l'année et sélectionné pour le prix Giller et l'International IMPAC Dublin Literary Award. Le dernier cowboy rassemble deux histoires irrésistibles - l'une qui se déroule à Hollywood dans les années 1920 et l'autre, dans le Wild West canadien des années 1870 - racontées par un narrateur à Saskatoon en 1952. Une minisérie télévisée inspirée du roman est produite en 2006.
L'Ouest canadien et américain du 19e siècle est aussi le décor principal du succès de librairie primé The Last Crossing (2002; trad. La dernière traversée), fascinante saga familiale, histoire d'amour et épopée western. Le roman remporte le Saskatoon Book Award et est nommé livre de l'année aux Saskatchewan Book Awards et par la Canadian Booksellers Association. Finaliste pour le Prix des écrivains du Commonwealth, The Last Crossing est également le choix du jury de Canada Reads (2004).
Troisième oeuvre de sa trilogie de l'Ouest, A Good Man (2011) explore également les relations entre les Canadiens, les Autochtones et les Américains dans la région frontalière Saskatchewan-Dakota alors que le Wild Ouest est pris d'assaut par des forces de l'ordre social. Le roman traite de la vie de Wesley Case, un homme de l'Est qui se rend dans l'Ouest pour fuir les complications liées à son passé et y trouve, pourtant, plus de violence, de noirceur, de complications amoureuses et d'imbroglios diplomatiques.
Guy Vanderhaeghe est membre de l'Ordre du mérite de la Saskatchewan (2003), officier de l'Ordre du Canada (2004) et de la Société Royale du Canada. Il est lauréat du Harbourfront Literary Prize et du prix Timothy Findley (2004) de la Société d'encouragement aux écrivains du Canada, prix qui lui sont remis en reconnaissance de l'importance de l'ensemble de son oeuvre. Il est nommé boursier de la Fondation Trudeau en 2008 et est invité à s'adresser au grand public dans le cadre des Conférences Trudeau 2009-2010.