Synopsis
Heartland est une série familiale qui se déroule sur un ranch situé aux contreforts des Rocheuses, près de la ville fictive de Hudson, en Alberta. La série suit le clan Fleming-Bartlett à travers amours et défaites, amitiés et trahisons, mariages et enfants.
L’adolescente Amy Fleming (Amber Marshall) et sa mère Marion (Lisa Langlois) ont toutes deux le don de dresser et d’aider les chevaux blessés ou maltraités en les écoutant. Suite à la mort tragique de Marion en sauvant un cheval du nom de Spartan dans le premier épisode, la jeune Amy, âgée de 16 ans, emménage chez son grand-père, Jack Bartlett (Shaun Johnston), au ranch Heartland. La sœur aînée d’Amy, Lou Fleming (Michelle Morgan), rentre de New York, et ensemble, les sœurs pleurent leur mère et décident de reprendre le ranch familial en faillite.
Amy commence à travailler avec Spartan et perfectionne sa capacité à parler aux chevaux, prouvant qu’elle a un talent particulier pour aider ces animaux en détresse. Avec le temps, le ranch ouvre ses portes à davantage de chevaux. Ty Borden (Graham Wardle), un jeune homme en difficulté que Marion a embauché avant son décès, habite à Heartland à titre de garçon de ranch et devient un membre de la famille. Dans la sixième saison, la famille s’agrandit et accueille Georgie (Alisha Newton), une préadolescente adoptée par Lou.
Origine
Heartland est d’abord une série de romans à succès publiés par la maison d’édition Working Partners. Les romans sont écrits par trois auteurs américains sous le nom de plume Lauren Brooke. On compte plus de 20 romans dans cette série qui se déroule sur un ranch en Virginie. En 2004, Michael Weinberg, un spécialiste en investissement de Montréal, achète les droits de Heartland d’un producteur de Hollywood qui voulait en faire un long métrage. Il vend l’idée d’une série télé inspirée des romans à la CBC, qui cherche alors à combler la plage horaire du dimanche soir auparavant occupée par The Beachcombers.
Production
Michael Weinberg met sur pied Dynamo Films et travaille en collaboration avec Seven24 Films afin de produire un épisode pilote. Au départ, les producteurs veulent tourner la série au Québec, mais le succès de Brokeback Mountain (2005), filmé en Alberta, convainc l’équipe de production de changer le site de tournage. Après que l’épisode pilote (l’un des quatre que développe la CBC), obtienne les meilleures réactions d’un public familial, la CBC donne le feu vert à la série.
Pour la première saison, les auteurs Heather Conkie, David Preston, Leila Basen, James Nadler et Sheila Prescott tirent des intrigues des huit premiers romans. De nouveaux personnages, comme Mallory Wells (Jessica Amlee), sont ajoutés. Certains personnages du roman se voient donner de la profondeur afin qu’ils soient plus intéressants pour les téléspectateurs, comme l’ajout d’un passé criminel à Ty Borden.
L’équipe de production recrute certains des meilleurs dresseurs de chevaux du pays afin qu’ils travaillent avec les nombreux animaux qui apparaissent dans la série. Ils coordonnent les cascades et utilisent des techniques comme TTouch, un exercice qui renforce la confiance entre chevaux et humains, un thème principal de la série.
La série comprend trois lieux de tournage principaux à High River, en Alberta : le ranch, qui inclut la maison, l’étable, l’enclos et la zone de saut; le Dude ranch où résident les invités; et le restaurant de Maggie dans la ville fictive de Hudson. Les scènes intérieures sont tournées dans un studio à Calgary.
Cotes d’écoute
La série débute le 14 octobre 2007 et attire 513 000 téléspectateurs, volant ce faisant à Da Kink in My Hair, diffusée sur les ondes de Global, le titre de la série canadienne scénarisée la plus regardée dans la case horaire du dimanche soir à 19 h. De toutes les nouveautés de la CBC en 2007, Heartland est la deuxième plus populaire, attirant en moyenne 464 000 téléspectateurs par épisode. Les cotes d’écoute atteignent souvent plus de 700 000 téléspectateurs au cours de la deuxième saison.
Au début de sa troisième saison, la série compte un nombre grandissant de loyaux admirateurs. L’émission spéciale de Noël de 2010, A Heartland Christmas, attire 1,4 million de téléspectateurs. À sa neuvième saison, la série peut compter en moyenne un million de téléspectateurs pour chaque nouvel épisode. La série remporte toujours autant de succès dans sa 12e saison, son premier épisode diffusé le 6 janvier 2019 ayant attiré 840 000 téléspectateurs.
Réception
Les critiques de télévision se soucient peu de Heartland, et lorsqu’ils le font, ce n’est pas toujours avec éloges. En 2014, Tony Wong du Toronto Star écrit que la série est « un produit digne de Disney ou du Parti réformiste, qui avance à pas de tortue » et en prône l’annulation.
Public international
Peu de temps après la première de Heartland, la Writers Guild of America entre en grève. Cette dernière perdure du 5 novembre 2007 au 12 février 2008. Conséquemment, aucune nouvelle série américaine n’est produite durant cette période. Les réseaux américains se tournent donc vers les séries canadiennes pour combler ce vide. La grève contribue à une augmentation des cotes d’écoute de la CBC, en raison de l’absence de la compétition américaine pour des nouvelles séries.
Dès l’automne 2009, Heartland est diffusée dans plusieurs pays dont la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Australie. Elle perce le marché américain à l’automne 2010 quand une entente de droits de diffusion permet la diffusion de la série sur les ondes de la CBS et d’autres groupes de stations. En 2016, la série est présentée dans 119 pays.
La série devient un succès international. Des évènements spéciaux attirent des admirateurs de partout dans le monde au Canada. En 2016, le Festival international du film de Calgary honore Heartland pendant son gala d’ouverture. L’évènement attire des admirateurs de partout au Canada, des États-Unis et d’Europe.
Inondations de 2013
La production de la septième saison de la série s’amorce en mai 2013, et rencontre d’importantes difficultés en raison d’inondations à High River et dans le centre-ville de Calgary en juin 2013. On évacue High River et les quelque 13 000 habitants doivent quitter la ville pendant des semaines jusqu’à ce que l’eau se retire. Le secteur du centre-ville, où l’on tourne les scènes extérieures du restaurant de Maggie, subit aussi d’importants dommages. Les scènes qui devaient y être tournées sont donc réécrites afin qu’elles aient lieu ailleurs, le temps que les réparations soient faites.
En réponse aux inondations, la distribution et l’équipe technique de la série organisent une visite des studios de Calgary pour 1000 admirateurs (les billets s’envolent en 24 heures). La série amasse aussi un fonds de secours de plus de 80 000 $ par l’entremise d’une vente aux enchères, de séances photo et de vente de t-shirts et d’affiches.
Héritage
Pendant ses années de diffusion, Heartland a contribué à plus de 200 millions de dollars à l’économie albertaine et a rehaussé le profil de l’Alberta à titre de lieu de tournage attrayant. Au départ, la province ne possède aucune structure de financement ni de crédits d’impôt pour faire concurrence à des villes comme Toronto ou Vancouver, mais le succès de productions comme Heartland permet au gouvernement albertain d’ajouter 11 millions de dollars en subventions en 2015 seulement.
À l’édition 2016 du Festival international du film de Calgary, Heartland participe au lancement de la nouvelle initiative appelée The Alberta Scene. L’évènement « Showcase Alberta: Celebrating a Decade of Heartland » est le premier à célébrer la production cinématographique et télévisuelle locale.
Le mois d’octobre 2016 est particulièrement important pour la production : le 2 octobre marque le 1000e jour de production de la série et le 19 octobre, la diffusion de son 125e épisode, ce qui fait de Heartland la série dramatique d’une heure ayant duré le plus longtemps de l’histoire canadienne.
Toujours en 2016, dans le cadre d’une initiative visant à atteindre la parité dans ses productions, la CBC annonce son engagement à augmenter le nombre de réalisatrices qui travaillent sur Heartland et sur ses autres séries. Désormais, les femmes compteront pour la moitié ou plus des réalisateurs de la série et réaliseront la moitié ou plus des épisodes.
Prix
Guilde canadienne des réalisateurs
- Meilleure série télévisée familiale (« Dancing in the Dark ») (2009)
- Meilleure réalisation d’équipe pour une série télévisée familiale (« The Haunting of Hanley Barn ») (2010)
- Meilleur montage sonore pour un téléfilm ou une minisérie (« A Heartland Christmas ») (2011)
- Meilleure série télévisée familiale (« Jackpot ! ») (2011)
- Meilleure série télévisée familiale (« What’s in a Name ») (2012)
- Meilleure série télévisée familiale (« Running Against the Wind ») (2013)
- Meilleure série télévisée familiale (« Darkness and Light ») (2014)
- Meilleure réalisation dans une série familiale (« Before the Darkness ») (2016)
- Meilleure réalisation dans une série familiale (Dean Bennett, « A Horse with No Rider ») (2017)
- Meilleure réalisation dans une série familiale (Bruce McDonald, « A Fine Balance ») (2018)
Alberta Media Production Industries Association (AMPIA)
- Meilleur réalisateur – Drame (Dean Bennett) (2008)
- Meilleur directeur de la photographie – Drame de plus de 30 minutes(Craig Wrobleski) (2011)
- Meilleur ensemble sonore – Drame (Michael Leder) (2013)
- Meilleur directeur de la photographie – Drame de plus de 30 minutes (Craig Wrobleski) (2014)
- Meilleur réalisateur – Drame de plus de 30 minutes (Ken Filewych) (2018)
- Meilleure série dramatique (Tom Cox, Jordy Randall) (2018)
- Meilleur réalisateur – Drame de plus de 30 Minutes (Dean Bennett) (2019)
- Meilleure performance par une actrice d’Alberta (Amber Marshall) (2019)
Autres
- Meilleure interprétation féminine dans une série dramatique – Rôle invité (Alberta Watson), Prix Gemini (2011)
- Meilleur second rôle féminin dans une série télévisée dramatique (Alisha Newton), Prix Young Artist (2013 et 2014)
- Meilleure musique originale pour une émission ou série – Fiction (Keith Power), prix SOCAN (2017)
- Compositeur pour le petit écran de l’année (Keith Power), prix SOCAN (2018)
- Musique télévisée domestique – Fiction (Keith Power), prix SOCAN (2018)