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Inuits Iglulik

Au cours des dernières années, les facteurs sociaux et logistiques ont éliminé le mode de vie nomade en faveur de l'agrégation en peuplements permanents, principalement autour de Repulse Bay, de Mittimatalik (Pond Inlet), de Hall Beach, d'Arctic Bay et d'Igloolik, qui étaient d'anciens centres de traite.

Figurine masculine
Défense de morse, région d'Igloolik, dans les Territoires du Nord-Ouest; culture Dorset (avec la permission du Musée des beaux-arts du Canada).
Pond Inlet
Communauté située sur la côte nord de l'île de Baffin, dans Nunavut (photo de Barbara Brundege et d'Eugene Fisher).
Iglulik, igloo
Vue intérieure d'une habitation de neige ou de glace (igloo) iglulik, avec une famille, au cap Fullerton, dans les Territoires du Nord-Ouest. Photo d'Albert Low, 1903 (avec la permission des Bibliothèque et Archives Canada/C-24522).

Inuits Iglulik

Les Inuits Iglulik (ou Igluligmiuts) portent le nom du site d'un important peuplement, Igloolik, qui signifie « il y a des maisons ». Le territoire des Inuits Iglulik s'étend depuis Igluligaarjuk (autrefois Chesterfield Inlet), au nord-ouest de la baie d'Hudson, vers le nord le long de la Presqu'Île Melville jusqu'au tiers septentrional de l'île de Baffin. Il fait partie du territoire du Nunavut, établi par la Loi sur le Nunavut de juin 1993 et dont les Igluligmiuts sont les bénéficiaires en vertu de la Loi concernant l'accord sur les revendications territoriales du Nunavut, de la même date. Des estimations de la population, faites en 1822 et dans les années 20, font état d'environ 500 habitants. Les Igluligmiuts parlent un dialecte inuktitut et, anciennement, entretenaient des relations surtout avec les Inuits de l'Île de Baffin dans le Nord-Ouest et avec les Netsiliks dans la partie méridionale de la région. Les mariages entre ces groupes ont lieu depuis la fin du XIXe siècle. D'importants sites sont habités par des Igluligmiuts depuis l'an 2000 av. J.-C.

Histoire ancienne

Leur premier contact avec les Européens remonte au début du XIXe siècle. Les explorateurs Parry, Rae et Hall visitent alors la région, en cartographient les lignes de côtes et ont un contact suffisant avec les Inuits pour découvrir l'existence d'une culture étrangère dont les métaux font partie intégrante. De 1860 à 1910, les quelques baleinières américaines et écossaises qui hivernent dans la région y représentent les premières forces de changement. Après 1920, la traite des fourrures de renard arctique et l'influence des missionnaires et de la police entraînent d'autres changements. Les principales sources d'information sur la culture traditionnelle des Igluligmiuts sont les rapports de la Cinquième expédition danoise de Thulé (1921-1924). Leurs traditions orales, leur religion, leur culture sociale et matérielle ne se distinguent que par certains détails de celles des groupes avoisinants. La présence de ressources marines supérieures, surtout le morse et plusieurs espèces de baleines, leur assure toutefois un taux de subsistance élevé.

En 1972, Igloolik devient le site d'importantes recherches scientifiques menées dans le cadre du Programme biologique international, et, plus tard, on y établit une station de recherche permanente. En 1974, l'ouverture d'une mine d'argent, de plomb et de zinc à Nanisivik, dans le Nord de l'île de Baffin, procurait de l'emploi à un certain nombre d'Igluligmiuts jusqu'à sa fermeture en 2002.

Voir aussi Autochtones : l'Arctique.

Guide pédagogique perspectives autochtones

Collection Inuit

Collection des peuples autochtones