Jamal Murray

Histoire familiale

Jamal Murray est l’aîné des deux fils de Sylvia et de Roger Murray. Sylvia est d’origine syrienne. Roger, né à la Jamaïque, déménage au Canada à l’âge de neuf ans. (Voir : Arabo‑Canadiens; Canadiens d’origine antillaise.)

Enfance

Jamal Murray commence à jouer au basketball dès son plus jeune âge. À six ans, il joue dans une ligue réservée aux enfants d’au moins dix ans. Pour que le jeune Jamal puisse se concentrer sur le basketball, son père déconnecte la télévision par câble du domicile de la famille et refuse de lui acheter un téléphone cellulaire. Il lui enseigne également le kung‑fu, la discipline et la méditation, ce qui, selon lui, aidera le jeune garçon à rester calme sous la pression, à « ralentir les choses », à être plus concentré et à prendre de meilleures décisions.

Succès à l’école secondaire

Jamal Murray fréquente le Grand River College Institute, à Kitchener, en Ontario, avant de poursuivre sa scolarité à l’école préparatoire d’Orangeville, à Mono, en Ontario. À Orangeville, l’un de ses coéquipiers est Thon Maker, futur pivot en NBA. L’école préparatoire d’Orangeville remporte de nombreux succès contre les écoles secondaires canadiennes et américaines.

À 16 ans, Jamal Murray conduit Équipe Canada à une médaille de bronze aux Championnats FIBA des Amériques des moins de 16 ans de 2013. Il termine à la 3^e place des meilleurs marqueurs du tournoi, avec une moyenne de 17,4 points par match. Toujours en 2013, il participe au Jordan Brand Classic International Game, à Brooklyn, à New York. À cette occasion, il marque 24 points et est nommé joueur le plus utile du match (MVP).

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Lors du Nike Hoop Summit 2015 à Portland, en Oregon, Jamal Murray est à nouveau nommé MVP. Il marque 30 points à l’occasion d’une victoire sur la marque de 103 à 101 contre l’équipe nationale junior des États‑Unis. Il impressionne les recruteurs et reçoit des offres de bourses des universités d’État du Michigan, de l’Oregon, du Missouri, de Wake Forest et du Kentucky.

Jeux panaméricains 2015

À l’été 2015, Jamal Murray, alors âgé de 18 ans, n’est pas retenu dans la liste de l’équipe nationale junior pour les championnats du monde des moins de 19 ans, afin de plutôt pouvoir participer avec l’équipe senior aux Jeux panaméricains de 2015, à Toronto. Cette décision va s’avérer totalement prémonitoire; en effet, Jamal Murray conduit Équipe Canada à une extraordinaire victoire-surprise en prolongation des demi‑finales contre l’équipe des États‑Unis, sur la marque de 111 à 108 – un match au cours duquel il inscrit 22 points, dont deux paniers à 3 points en prolongation. Steve Nash, présent ce jour‑là, déclare à propos de Jamal Murray : « Il était tout simplement incroyable, et cela montre qu’il n’a jamais eu peur de l’enjeu. Au contraire, il s’est approprié ce moment, et c’est ce qui fait de lui un joueur tellement spécial! » À l’occasion de ce tournoi, en moyenne, Jamal Murray inscrit 16 points et réalise 3,2 rebonds par match, marquant 80 points en cinq matchs. Battue en finale par le Brésil sur la marque de 86 à 71, Équipe Canada remporte la médaille d’argent.

Université du Kentucky

Après avoir obtenu son diplôme de l’école préparatoire d’Orangeville en 2015, à l’âge de 18 ans, Jamal Murray s’engage auprès de l’Université du Kentucky, à l’automne 2015. Au cours de sa seule saison avec les Wildcats, en moyenne, il inscrit 20 points et réalise 5,2 rebonds par match. À la fin de la saison, il est nommé dans la première équipe de la Division Sud‑Est.

Nuggets de Denver (2016 à ce jour)

Lors du repêchage de la NBA 2016, les Nuggets de Denver sélectionnent Jamal Murray au premier tour, au septième rang global. Il ne lui faudra pas longtemps pour que son recrutement produise en effet notable. En octobre et en novembre de sa saison de recrue, il est nommé recrue du mois de la Conférence Ouest. Tout en jouant principalement en réserve, il marque en moyenne 9,9 points par match.

En 2017‑2018, Jamal fait régulièrement partie du cinq de départ des Nuggets, marquant en moyenne 16,7 points par match. En dépit d’une amélioration certaine et d’une fiche de 46 victoires pour 36 défaites, l’équipe termine tout de même à une place de la qualification pour les séries éliminatoires, pour la deuxième année consécutive.

Lors d’une victoire sur la marque de 115 à 107 contre les Celtics de Boston, le 5 novembre 2018, Jamal Murray marque 48 points, égalant le record de Steve Nash pour le plus grand nombre de points marqués par un Canadien lors d’un seul match de NBA. En 2019, les Nuggets atteignent les séries éliminatoires avec une fiche, en saison régulière, de 54 victoires contre 28 défaites. Après avoir battu les Spurs de San Antonio, en sept matchs, en quarts de finale de la Conférence Ouest, ils perdent contre les Trail Blazers de Portland, en sept matchs également, en demi‑finale de la Conférence Ouest. Lors des matchs trois et quatre de cette série, Jamal Murray inscrit à chaque fois 34 points.

Saison 2019‑2020

Le jour de la Fête du Canada 2019, Jamal Murray signe le plus gros contrat d’un Canadien dans l’histoire de la NBA. Il trouve un accord avec les Nuggets, pour une entente de cinq ans, d’une valeur de 170 millions de dollars. Au cours de la saison régulière qui suit, il démontre, une nouvelle fois, une amélioration sur le parquet. Il inscrit en moyenne 18,5 points par match, menant les Nuggets à la troisième meilleure fiche de la Conférence Ouest, avec 46 victoires et 27 défaites, uniquement devancés à ce chapitre par les Lakers de Los Angeles et les Clippers de Los Angeles.

En séries éliminatoires, Jamal Murray réalise ses meilleurs matchs de la saison. Dans le quatrième match des quarts de finale de la Conférence de l’Ouest, le 23 août 2020 (une défaite de 129 à 127 contre les Jazz de l’Utah), il marque 50 points, le plus grand nombre de points jamais inscrits par un Canadien dans un match de la NBA et le plus grand nombre de points jamais marqués par un joueur des Nuggets dans un match des séries éliminatoires. Donovan Mitchell des Jazz marque, quant à lui, 51 points, ce qui fait de ce match la première partie en séries éliminatoires, de toute l’histoire de la NBA, où un joueur de chaque équipe a marqué au moins 50 points.

Mais Jamal Murray n’a pas dit son dernier mot. Dans le sixième match (une victoire des Nuggets sur la marque de 119 à 107), il renouvelle l’exploit en inscrivant à nouveau 50 points. Les Nuggets reviennent d’un déficit de 3 parties à 1 pour remporter la série en sept matchs. Jamal Murray établit, lors de ces séries éliminatoires, avec 221 points, un nouveau record au chapitre du nombre de points inscrits par un Canadien lors des séries éliminatoires d’une saison, battant le précédent record de Steve Nash qui s’établissait à 182 points. Lors des demi‑finales de la Conférence Ouest 2020, les Nuggets battent les Clippers en sept matchs, encore une fois, après avoir été menés trois victoires à une. Ils perdent ensuite contre les Lakers, en cinq matchs, lors de la finale de la Conférence Ouest. Jamal Murray termine les séries éliminatoires avec 504 points, le plus grand nombre de points jamais inscrits par un Canadien lors des séries éliminatoires d’une seule saison.

Saison 2020‑2021

En 2020‑2021, Jamal Murray établit un record en carrière, au chapitre du nombre de points inscrits par match, avec une moyenne de 21,2 points. Lors d’une victoire des Nuggets contre les Cavaliers de Cleveland, sur la marque de 120 à 103, il inscrit de nouveau 50 points, battant son propre record du plus grand nombre de points marqués par un Canadien lors d’un match de saison régulière de la NBA et devenant également le premier joueur de la NBA à marquer 50 points dans un match sans avoir inscrit de lancers francs.

Le 12 avril 2021, Jamal Murray se déchire le ligament croisé antérieur, lors d’une défaite contre les Golden State Warriors sur la marque de 116 à 107. Contraint de rater le restant de la saison 2020‑2021, on s’attend à ce qu’il manque aussi la majeure partie de la saison 2021‑2022.

Autres activités

Murray est impliqué dans deux initiatives caritatives : il fait don de sacs à dos et de fournitures aux enfants de la région de Waterloo et aide à construire un terrain de basketball dans un complexe d’habitation local. Il organise également des camps de basketball dans le pays natal de son père, la Jamaïque.

Au cours de la saison 2019‑2020 de la NBA, Murray participe activement à une meilleure sensibilisation aux initiatives de justice sociale. Il joue au basket avec l’image de George Floyd sur une chaussure et de Breonna Taylor sur l’autre et n’a pas peur de tenir des discussions sur les enjeux raciaux. En 2020, il déclare à ESPN : « Ma couleur de peau ne devrait pas déterminer si je vis ou si je meurs. Nous vivons une crise des droits civils qui est loin d’être terminée. »