De retour à Montréal en 1988, elle fonde, deux ans plus tard, Jocelyne Montpetit Danse. Elle compose alors une suite d'oeuvres influencées par son expérience japonaise, dont Les Cavalières du vent (1992), Lettre à un homme russe (1992), un solo présenté entre autres au Festival de nouvelle danse de Volgograd en Russie, et les duos Luminare (1995) et La ligne invisible (1997). Parallèlement, elle dirige, dès 1995, la section Mouvement de l'École nationale de théâtre du Canada; elle chorégraphie, pour le cinéma et le théâtre, notamment Le Party, un film de Pierre FALARDEAU, et les pièces Cinq Nôs modernes et l'Arbre des Tropiques de Mishima, mises en scène par Martine Beaulne.
Dix ans après son retour en sol montréalais, l'artiste crée des uvres parmi les plus significatives de tout son répertoire: Transverbero (1998), Icône (1998) et À quoi rêvent les aveugles (1999), trois solos comme autant de variations sur la relation corps-lumière, où le corps se dématérialise pour devenir une pure pensée, un état. Sa compagnie, Jocelyne Montpetit Danse, mène aussi, depuis 1998, une série de projets d'échanges entre le Canada et le Japon, destinés à faire davantage connaître l'essence des arts nippons de la scène. Ainsi, après plus de 15 ans de créations, d'oeuvres impalpables qui font état de la fragilité de l'être humain, Jocelyne Montpetit s'installe comme une figure unique, incontournable de la danse québécoise et canadienne.