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John Glassco

John Stinson Glassco, poète, écrivain, traducteur (né le 15 décembre 1909 et décédé le 29 janvier 1981 à Montréal, Québec). On se souvient surtout de John Glassco pour sa brillante autobiographie, ses poèmes élégants et classiques et ses traductions.

John Stinson Glassco, poète, écrivain, traducteur (né le 15 décembre 1909 et décédé le 29 janvier 1981 à Montréal, Québec). On se souvient surtout de John Glassco pour sa brillante autobiographie, ses poèmes élégants et classiques et ses traductions. Né dans une famille aisée et respectable de Montréal, il vit une enfance privilégiée. À 15 ans, il s'inscrit à l'Université McGill, où son père est intendant. Il fréquente de loin un cercle littéraire dans lequel évoluent F.R. Scott, A.J.M. Smith et Leon Edel, et il collabore au McGill Fortnightly Review et au McGill Daily. À 17 ans, il abandonne ses études et en février 1928, il s'enfuit à Paris avec son ami Graeme Taylor. Il y passe trois années enivrantes et désordonnées. Il rentre au Canada en 1931, atteint de tuberculose. Ce n'est que bien plus tard qu'il relate son expérience parisienne dans Mémoires de Montparnasse. Ce livre, qui n'est publié qu'en 1970, est éblouissant. Élégant, plein d'esprit, novateur et extravagant, il évoque avec bonheur le Paris des années 20 en même temps qu'il nous révèle la fascinante personnalité de l'auteur. L'illusion sur l'époque de narration (le récit n'a été écrit qu'au milieu des années 60) ne fait qu'ajouter à l'intérêt de cet ouvrage autobiographique.

Pendant 30 ans après son retour, John Glassco vit à moitié reclus avec Graeme Taylor dans les Cantons de l'Est, au Québec, ne réapparaissant vraiment qu'après la mort de ce dernier, en 1957. Son premier livre, The Deficit Made Flesh (1958), recueil de POÉSIE, marque le début d'une bibliographie aussi inhabituelle que diverse qui comprend des vers, de la fiction, de la littérature érotique, des traductions et des anthologies. En 1971, Selected Poems lui vaut le PRIX LITTÉRAIRE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL. Parmi ses œuvres de fiction, il termine avec brio le roman inachevé d'Aubrey Beardsley, Under the Hill (1959) et écrit The Fatal Woman (1974), recueil de trois contes érotiques. Il signe avec son élégance et son humour habituel des œuvres qu'il dit « aphrodisiaques... comme des articles de commerce », la plus remarquable étant The English Governess (1960), publiée par la tristement célèbre Olympia Press, et sa version préférée « plus propre », Harriet Marwood, Governess (1967). Grand amateur de canulars, John Glassco publie des œuvres en poésie et en prose qu'il attribue à d'autres, imaginaires ou décédés. Il a joué un rôle important dans la naissance de la TRADUCTION moderne au Canada. Ses traductions de poésies canadiennes françaises sont, avec celles de F.R. SCOTT, les meilleures jamais publiées. La traduction des Complete Poems of Saint-Denys Garneau (1975) et l'anthologie The Poetry of French Canada in Translation (1970) sont ses chefs-d'œuvre en la matière.

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