Klee Wyck (1941) est un recueil d’esquisses littéraires d’Emily Carr. C’est une œuvre évocatrice où Emily Carr décrit, de manière détaillée et vivante, l’influence que les peuples autochtones et la culture de la côte nord-ouest ont exercée sur elle. Klee Wyck (« Celle qui rit ») est le nom que les gens de la nation Nuu-chah-nulth (Nootka) lui ont donné. Le livre a remporté un Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie essai en 1941 et a été traduit en français.
La prose claire et poétique d’Emily Carr évoque les totems, les villages abandonnés, la culture autochtone de la Côte nord-ouest, les conversations en anglais sommaire et les paysages naturels. Elle ne s’égare jamais dans la sentimentalité nostalgique, la sociologie ou le romantisme. Son écriture invite immanquablement à une comparaison avec sa peinture. Les dons littéraires d’Emily Carr sont d’un ordre différent, mais nullement inférieur. Elle perçoit les choses avec un regard sympathique et vivant, et parvient à obtenir des effets d’une grande pureté par sa transcription soigneuse des images en mots.
Klee Wyck est aussi le nom d’un court métrage documentaire sur Emily Carr et son œuvre produit par l’Office national du film en 1946. Une populaire œuvre chorale de Brian Tate, inspirée par Emily Carr, porte aussi le nom de Klee Wyck.