Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye, officier militaire, agriculteur, commerçant de fourrures et explorateur (né le 17 novembre 1685 à Trois-Rivières, au Québec ; décédé le 5 décembre 1749 à Montréal). Les expéditions organisées par La Vérendrye et menées par ses fils sont celles qui ont ouvert la région du lac Supérieur jusqu’au bas de la rivière Saskatchewan et à la rivière Missouri à la traite des fourrures française. La Vérendrye est souvent représenté comme l’archétype idéal du voyageur canadien-français, en particulier du Manitoba francophone.
Source: Bibliothèque et Archives Canada/Collection Arthur H. Hider (C-006896)
Insatisfait de la progression de La Vérendrye (qui prend six ans pour atteindre le lac Winnipeg), le conte de Maurepas exige qu’il passe à l’action. Par conséquent, en 1738, La Vérendrye se dirige vers le sud-ouest et le pays des Mandanes, sur la rivière
Missouri. C’est la seule expédition d’exploration qu’il réalise sans avoir été précédé par l’un de ses fils (voir Jean-Baptiste Gaultier de La Vérendrye et Louis-Joseph Gaultier de La Vérendrye) ou son neveu Christophe Dufrost de La Jemerais. Ne sachant pas vraiment ce qu’il a trouvé, à bout de forces
et de ressources financières, La Vérendrye retourne à fort La Reine (voir Portage La Prairie)
et laisse à ses fils le soin de poursuivre les explorations. En 1742-1743, ses fils Louis-Joseph et François Gaultier Du Tremblay voyagent vers le sud-ouest,
au-delà du pays des Mandanes, prouvant ainsi que la mer ne se trouve pas dans cette direction. Pendant ce temps, La Vérendrye continue l’expansion de la traite des fourrures dans la région des lacs du Manitoba. Les espoirs de faire une découverte importante
sont tellement grands que le conte de Maurepas perd patience, accusant La Vérendrye de disperser ses énergies dans la traite plutôt que de les consacrer à l’exploration, et suggère au gouverneur Beauharnois de le remplacer. En 1743, La Vérendrye démissionne, mais est nommé à nouveau en 1746. Il prépare l’exploration de la rivière Saskatchewan, mais meurt avant de l’entreprendre.