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Le Patriote

Boîte à chansons ouverte dans l'est de Montréal en janvier 1965 par Yves Blais et Percival Bloomfield et qui fut avant 1972 le seul établissement du genre au Québec à présenter des auteurs-compositeurs-interprètes sept soirs par semaine.

Le Patriote

Boîte à chansons ouverte dans l'est de Montréal en janvier 1965 par Yves Blais et Percival Bloomfield et qui fut avant 1972 le seul établissement du genre au Québec à présenter des auteurs-compositeurs-interprètes sept soirs par semaine. Installée au deuxième étage d'un immeuble vétuste sur la rue Sainte-Catherine, la salle, décorée d'une façon rustique avec des filets de pêche, pouvait accueillir environ 300 personnes. Une autre salle de quelque 170 places à l'étage supérieur fut aménagée en mai 1965 pour le théàtre d'essai : le Patriote-en-Haut, appelé aussi le Patriote à Clémence (1969-71).

Croyant fermement à la culture québécoise, les organisateurs réussirent à imposer les nouveaux talents et à présenter ceux déjà établis en leur donnant une scène chaleureuse pour s'exprimer. On évalue à plus de 5000 le nombre de Québécois qui ont auditionné au Patriote. C'est Yves Blais qui a découvert, par exemple, Jacqueline Barrette, Claude Dubois, Louise Forestier, Diane Juster, Alain Lamontagne et Claude Landré. Le Patriote acceuillit également de nombreux artistes étrangers, dont Barbara, Gilbert Bécaud, Frida Boccara, Pierre Brasseur, Eddie Constantine, Jacqueline Dulac, Marie Laforêt, Nana Mouskouri, Serge Reggiani, Michel Simon, Marina Vlady et Roger Whittaker.

En 1969, les propriétaires ouvrirent deux autres boîtes du même nom, à Sainte-Agathe et à Hull, mais la dernière ne survécut que quelques saisons. Malgré son succès, le Patriote de Montréal connut des difficultés financières qui l'obligèrent à fermer ses portes en 1980. En 1991, le Patriote existait toujours à Sainte-Agathe, mais sous une nouvelle administration, son style se rapprochant davantage du café-concert.

De 1965 à 1972, le Patriote décerna chaque année le trophée Renée-Claude à de nombreux interprètes; parmi les récipiendaires, citons Robert Charlebois, Georges Dor, Claude Dubois, Louise Forestier et Alexandre Zelkine.