Lecavalier, Louise
Louise Lecavalier, danseuse (Montréal, 3 octobre 1958). Lecavalier étudie la danse à Montréal et à New York; le ballet classique, notamment avec Marie-Josée Hardy, Rénald Rabu, Ernie Pagnano et Jocelyne Lorenz, puis la danse moderne avec Martine Époque et William Gornel entre autres. En plus, elle suit des cours de jazz, de yoga, de taï-chi, de boxe et de perf-max. Avec La La La Human Steps d'Édouard LOCK, elle acquiert une renommée internationale, et on la salue comme une brillante danseuse sans égal qui éblouit les publics partout dans le monde. En 1999, après dix-huit ans d'activité, elle se retire de la compagnie. Depuis, elle a donné naissance à des jumelles et est sollicitée pour enseigner à l'étranger.En 1977, Lecavalier commence à danser professionnellement avec des compagnies comme LE GROUPE NOUVELLE AIRE et Pointépiénu, et pour des chorégraphes indépendants à Montréal et à New York. En 1982, elle présente sa première chorégraphie, le solo, Non, Non, Non, je ne suis pas Mary Poppins.
En 1981, elle s'associe à La La La Human Steps pour sa production Oranges, puis fait partie de toutes les productions ultérieures de la compagnie : Human Sex (1985), New Demons (1987), Infante (1991), 2 (1995) et enfin Salt /Exaucé (1998). En 1985, elle devient la première Canadienne à remporter un Bessie Award à New York pour son interprétation dans Businessman in the Process of Becoming an Angel (1983).
Tout au long de sa carrière au sein de la compagnie, avec son corps aux muscles saillants et sa présence physique hardie et intense sur scène, elle est capable de défier la démarcation entre les sexes et les conventions s'y rattachant. Par-delà sa stupéfiante audace physique, ses interprétations ont aussi été remarquées pour leur passion et leur générosité. Pendant près de deux décennies, elle a été, à plusieurs égards, le symbole et le phare de La La La Human Steps.
Elle a aussi participé à chacune des collaborations importantes de la compagnie. En 1987, elle est invitée à danser avec Marc Béland dans le cadre de Rendez-Vous 87 à Québec, aux côtés d'un couple de danseurs du Ballet Bolchoi. En 1988, elle participe avec David Bowie à un concert-bénéfice pour l'Institute of Contemporary Arts de Londres. Chorégraphiée par Édouard Lock, cette pièce est aussi présentée lors de Wrap Around the World, un spectacle conçu par l'artiste Nam June Paik et diffusé simultanément dans plusieurs pays. En 1990, avec Donald Weikert, elle participe en tant qu'artiste invitée à la tournée Sound and Vision de David Bowie. En 1989, elle participe au vidéoclip de Carole LAURE, Save the Last Dance for Me. En 1992, elle prend part au concert The Yellow Shark de Frank Zappa et de l'Ensemble Modern d'Allemagne à Francfort, Berlin et à Vienne.
En 1994, elle paraît dans le film Strange Days, réalisé par Kathryn Bigelow. La même année, elle joue dans Élizabeth Chénier, réalisé par Martin Baril dans la série Pour tout dire produite par l' OFFICE NATIONAL DU FILM. Avec Édouard Lock, elle paraît dans le documentaire Inspiration (1996) du réalisateur Michael Apted, une exploration des processus créatifs d'artistes issus de diverses disciplines, dont le peintre Roy Lichtenstein, le chanteur David Bowie et l'architecte Tadao Ando. En 1997, elle prend part au projet d'improvisation Crash Landing-Second Chance à l'Internationale Tanzwochen de Vienne, avec entre autres, les chorégraphes Steve Paxton et Meg Stuart, les musiciens David Linton et Harry de Wit, ainsi que l'actrice du Wooster Group Kate Valk.
En 1999, elle reçoit le Prix national Jean A. Chalmers de danse, la plus haute distinction en danse au Canada, prix décerné pour la première fois à un interprète. Louise Lecavalier a été nommée Officier de l'ORDRE DU CANADA en 2010.
Facile à reconnaître grâce à sa tignasse platine, elle a tenu la vedette dans plusieurs campagnes publicitaires, dont Absolut Vodka et L.A. Eyeworks.