Lunenburg en Nouvelle-Écosse, constituée en tant que ville en 1888, population de 2405 habitants (recensement de 2021), de 2262 habitants (recensement de 2016). La ville de Lunenburg, siège du comté de Lunenburg, est située sur la baie de Lunenberg, à 90 km au sud-ouest de Halifax.
Colonisation
Lunenburg est située sur le territoire traditionnel des Mi’kmaq. Les Mi’kmaq appellent l’emplacement de la ville E'se'katik ou « lieu des palourdes ». Pour les Français, elle est connue sous le nom de Merliguesche. Le site est une petite colonie acadienne jusqu’à ce que les Britanniques commencent à déporter les Acadiens en 1755. (Voir Histoire de l’Acadie.)
En 1753, le gouvernement britannique installe 1453 « protestants étrangers » à Lunenburg. Ces colons sont recrutés du sud-ouest de l’Allemagne et de la région de Montbéliard en France et en Suisse. La plupart d’entre eux parlent allemand, et ils sont recrutés pour contribuer à contrer la présence française et catholique en Nouvelle-Écosse. La colonie est nommée en l’honneur de la maison royale de Brunswick-Lünenburg, dont est issu le roi George I d’Angleterre. Chaque colon se voit accorder gratuitement un lopin de terre avec jardin et une parcelle de terre agricole dans le comté. Le plan en damier de la ville est à l’image de celui de Halifax.
Malgré des débuts difficiles, Lunenburg fournit à Halifax de nombreux produits agricoles à la fin du 18e siècle. Ses habitants se lancent également dans la pêche en haute mer. Ils commencent par pêcher sur la côte du Labrador. À la fin des années 1860, avec l’introduction de nouvelles techniques de chalutage, la flotte de goélettes de la ville se tourne vers les Grands bancs de Terre-Neuve et le Banc de l’Ouest, au sud-ouest de l’île de Sable. La « Lunenburg cure », le style de morue séchée propre à la ville, trouve des marchés stables dans les Antilles, surtout à Puerto Rico.
Cependant, le « boom économique extraordinaire » (Lunenburg Progress, 1888) ne dure pas. Le commerce d’exportation du poisson devient centralisé à Halifax, d’où partent directement les navires rapides à vapeur en direction des marchés des Antilles et des États-Unis. De plus, on commence à préférer le poisson frais au poisson séché. Des entrepreneurs locaux, plus particulièrement les familles Smith et Zwicker, prennent des mesures pour regagner le marché perdu. À partir de la fin des années 1920, des équipements de réfrigération, des usines de transformation du poisson et des chalutiers à moteur diesel remplacent les séchoirs à morue et les goélettes traditionnelles.

Vie économique et culturelle
De nos jours, Lunenburg est le foyer d’une des plus grandes usines de transformation du poisson au Canada. La compagnie High Liner Foods Inc, qui succède à plusieurs entreprises de Lunenberg, est propriétaire et exploitante de l’usine.
Lunenburg est également le foyer du Musée des pêches de l’Atlantique. Et la célèbre goélette de course Bluenose est mise à l’eau dans un chantier naval local en 1921.
Plusieurs églises servent d’exemples de l’architecture patrimoniale de Lunenburg. Parmi ces églises on trouve la plus ancienne église presbytérienne canadienne (St. Andrew’s, fondée en 1769), la plus ancienne église luthérienne canadienne (Zion’s, fondée en 1770), ainsi que la deuxième plus ancienne église anglicane canadienne (St. John’s, fondée en 1754). Le Vieux Lunenburg est désigné quartier historique national en 1991, puis site du patrimoine mondial par les Nations Unies en 1995. L’industrie du film est attirée par le charme pittoresque de la ville et de son patrimoine architectural. La ville anime un festival d’artisanat en juillet et un festival folklorique en août. Lunenburg est également le foyer d’un journal local, The Barnacle, et de plusieurs galeries d’art. Grâce à son riche patrimoine et à sa culture, Lunenburg accueille de nombreux touristes, surtout en été.
