Marie-Claude Molnar

Famille et jeunesse

Marie-Claude Molnar est la fille unique de Lise Demers et de Réal Molnar. Sa mère Lise travaille dans une pharmacie et son père Réal est chauffeur de camion et pompier volontaire. Durant son enfance au Québec, Marie-Claude pratique de nombreux sports, notamment le baseball, le tennis, le soccer, le volleyball, le badminton, la natation, le ballet, les claquettes, le breakdance et le ski de fond. Mais ses sports favoris sont le cyclisme et le hockey.

Marie-Claude Molnar commence le cyclisme à l’âge de trois ans et elle participe à sa première course à huit ans. Lorsqu’elle est enfant, elle parcourt 40 kilomètres à la fois avec ses parents sur un vélo à cinq vitesses. Elle joue également au hockey et elle idolâtre Manon Rhéaume, la gardienne de but canadienne qui a remporté des médailles d’or aux championnats du monde de hockey féminin de 1992 et de 1994 ainsi qu’une médaille d’argent aux Jeux olympiques d’hiver de 1998 à Nagano. Toutefois, Marie-Claude Molnar décide, à l’adolescence, de se concentrer sur le cyclisme lorsqu’elle réalise que ses rêves de hockey ne pourraient pas se réaliser.

Accident

Le 12 juillet 2005, Marie-Claude Molnar, âgée de 21 ans, est frappée par une voiture alors qu’elle fait du vélo près du Parc Safari à Saint-Bernard-De-Lacolle au Québec.

La voiture roule à 110 km/h lorsqu’elle heurte Marie-Claude Molnar qui se retrouve sur le pare-brise de la voiture. Le conducteur est arrêté et ensuite condamné à une peine de prison. Marie-Claude Molnar subit des blessures catastrophiques : elle a le crâne cassé et elle a 20 fractures à la jambe ainsi que de graves blessures aux bras. Heureusement, un automobiliste qui est ambulancier et qui se trouve à proximité vient à son secours. L’ambulancier réussit à arrêter l’hémorragie, mais Marie-Claude Molnar perd quand même une quantité considérable de sang.

Marie-Claude Molnar perd connaissance lors de l’impact avec la voiture et elle n’a aucun souvenir de l’accident. Comme sa tête a heurté le sol, elle subit de graves lésions cérébrales. Des années plus tard, elle souffre encore de « fuites d’énergie de cerveau », d’une difficulté à trouver les mots justes lorsqu’elle parle, de « pensée trouble » et de pertes de patience.

Marie-Claude Molnar passe trois semaines à l’hôpital pour sa réadaptation. Elle est déterminée à recommencer le cyclisme et elle adopte un état d’esprit positif, se liant d’amitié avec d’autres patients de l’hôpital. Le 1er septembre 2005, un peu plus de six semaines après l’accident, Marie-Claude Molnar se remet au vélo avec son père.

Éducation

De 2006 à 2009, Marie-Claude Molnar étudie en histoire à l’Université Concordia, où elle est membre du Loyola International College (maintenant le Loyola College of Diversity and Sustainability). Elle est également la première présidente de l’association étudiante du collège.

Équipe Canada

À l’automne 2008, Marie-Claude Molnar s’initie au paracyclisme et elle participe à sa première course à Montréal, le 1^er mai 2009. Elle participe aux courses de la catégorie C4, une catégorie qui regroupe des athlètes ayant une déficience des membres et un dysfonctionnement neurologique modéré. Elle réalise des temps impressionnants au contre-la-montre et elle est choisie pour représenter le Canada aux championnats du monde de paracyclisme sur route de 2009 à Bognono en Italie, et aux championnats du monde de paracyclisme sur piste de 2009 à Manchester au Royaume-Uni. Marie-Claude Molnar remporte deux médailles à chaque championnat, prouvant au monde du cyclisme qu’elle peut concourir à un niveau élevé sur piste et sur route.

Record du monde et médaille de bronze paralympique

Avant les Jeux paralympiques de 2012 à Londres, Marie-Claude Molnar remporte sept autres médailles aux championnats du monde, dont deux au Canada, où elle remporte la médaille d’argent dans la course sur route et la médaille de bronze dans le contre-la-montre des championnats du monde de paracyclisme sur route de 2010 à Baie-Comeau au Québec.

En 2011, Marie-Claude Molnar établit le record du monde en poursuite individuelle féminine sur piste de 3000 m aux Jeux parapanaméricains de 2011 à Guadalajara au Mexique, avec un temps de 4:05,403.

Marie-Claude Molnar remporte la médaille de bronze lors des Jeux paralympiques de 2012 à Londres. Elle réalise un temps de 26 minutes et 48,52 secondes au contre-la-montre féminin avec une classification C4. Megan Fisher (États-Unis) remporte la médaille d’or avec un temps de 26 minutes et 4,39 secondes et Susan Powell (Australie) remporte l’argent avec un temps de 26 minutes et 31,3 secondes. Alexandra Green (Australie) termine quatrième, près d’une minute derrière Marie-Claude Molnar.

Succès aux championnats du monde et à la Coupe du monde

Marie-Claude Molnar remporte ensuite un total de 19 médailles aux championnats du monde de paracyclisme (dix sur route et neuf sur piste). Trois des 19 médailles sont des médailles d’or. Elle remporte l’or aux championnats du monde de paracyclisme de 2017 sur piste course scratch à Los Angeles, ainsi qu’au contre-la-montre et à la course sur route aux championnats du monde paracyclisme de route de 2021 à Cascais au Portugal. Elle remporte également dix médailles d’or au niveau de la Coupe du monde et trente médailles au niveau des championnats nationaux.

Marie-Claude Molnar prend sa retraite du cyclisme de compétition en 2022. Depuis janvier 2024, elle est responsable des communications au Musée d’histoire de la Maison Saint-Gabriel à Montréal.

Activités caritatives

Marie-Claude Molnar est membre du conseil d’administration des Cyclopétards, un club de cyclisme féminin du Québec. Depuis 2014, elle s’implique également auprès de Jouez Gagnant, un organisme qui fait la promotion des bienfaits du sport et de l’activité physique auprès des jeunes. Marie-Claude Molnar participe également à des initiatives environnementales, notamment EcoAthletes et la Journée des sports verts.