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Marilyn Levine

Jeunesse études et carrière

Née à Medicine Hat, en Alberta, Marilyn Levine grandit à Calgary. En 1959, elle obtient une maîtrise en chimie à l’Université de l'Alberta.En 1961, elle s'installe en compagnie de son mari à Regina, où elle enseigne la chimie dans une école secondaire, tout en étudiant la céramique à l’Université de la Saskatchewan dans un programme d'éducation permanente supervisé par Beth Hone et Jack Sures.

En 1970, elle reçoit le Prix junior du Conseil des Arts du Canada et obtient une maîtrise à l’Université de Berkeley, en Californie, où elle étudie avec l’influent Peter Voulkos. Lors de sa deuxième année d’étude, elle rejette les instructions des studios fonctionnels de poterie pour suivre le style expressionniste de Voulkos, consistant à aborder l’argile pour obtenir une optique particulière et jouer avec la matière. Pour l’obtention de sa maîtrise à Berkeley en 1971, elle réalise trois objets en argile trompe-l’œil, conçus pour donner l’illusion de la réalité : une sacoche de médecin, un sac à dos et un étui de transport.

Elle rentre à Regina pour enseigner dans un programme d'éducation permanente au département des arts visuels de l’University of Saskatchewan. L’exposition multimédia Sharp-Focus Realism, organisée en 1972 à la galerie Sidney Janis, à New York, lance la carrière de Marilyn Levine sur la scène de l’art contemporain. En 1973, elle rejoint le département de sculpture de l’université de l’Utah, mais retourne à Oakland, en Californie, en 1976, où elle ouvre un studio dans un ancien entrepôt avec Peter Voulkos. Elle vivra le reste de sa vie à Oakland.

Style mature

Ses objets en trompe-l’oeil, parfois appelés « super-objets » sont d’abord vus comme un équivalent tridimensionnel du photoréalisme et son travail est comparé à celui de Duane Hanson et John De Andrea. Ses objets de la vie courante, qui représentent des manteaux, des valises, des sacs à main ou des chaussures assez usés, sont superbes sur le plan technique et témoignent du passage du temps sur le plan métaphorique. L’absence marquée du possesseur des objets intensifie le récit et le caractère poignant de la perte.