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Elizabeth May

Elizabeth May, O.C., politicienne, activiste environnementale, avocate, autrice, co-chef du Parti vert du Canada (née le 9 juin 1954 à Hartford au Connecticut). Elizabeth May a été conseillère politique du gouvernement du premier ministre Brian Mulroney, de 1986 à 1988. En 1989, elle est devenue directrice générale fondatrice du Sierra Club du Canada. En 2011, elle est également devenue première membre élue du Parti vert à la Chambre des communes. Elle a conservé son siège dans la circonscription de Saanich-Gulf Islands durant quatre élections. Elizabeth May a été chef du Parti vert de 2006 à 2019. Elle a repris ce poste en 2022 après une période de turbulences au sein du parti. Jonathan Pedneault co-dirige le Parti avec elle du 4 février 2025 jusqu’à sa démission le 30 avril 2025, laissant Elizabeth May seule à la tête du parti.

Jeunesse et activisme

Elizabeth May passe son enfance dans le Connecticut. Elle est profondément influencée par sa mère qui est activiste dans les mouvements américains pour la paix et les droits civils. En 1973, Elizabeth May déménage en Nouvelle‑Écosse avec ses parents. La famille est tombée amoureuse du Cap‑Breton et ouvre un restaurant et une boutique de souvenirs sur la piste Cabot.

À Cap-Breton, Elizabeth May devient active au sein de la campagne réussie pour empêcher la pulvérisation aérienne de pesticides contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette, qui décime les forêts de bois d’œuvre commercial de la Nouvelle‑Écosse. En 1980, elle se présente comme candidate du Small Party, un précurseur du Parti vert du Canada. Elle est également membre du mouvement antinucléaire et elle milite contre l’extraction d’uranium en Nouvelle‑Écosse.

Au début des années 1980, Elizabeth May s’engage dans une coûteuse poursuite judiciaire contre un projet visant à pulvériser les forêts de la Nouvelle-Écosse avec l’herbicide défoliant appelé agent Orange. Bien que le procès échoue, au moment du jugement, l’agent Orange est devenu illégal à exporter en provenance des États‑Unis. Le produit n’est finalement jamais utilisé en Nouvelle‑Écosse.

Avocate et conseillère politique

Elizabeth May fait ses études à la Dalhousie Law School à Halifax. Elle obtient une admission spéciale, puisqu’elle n’a pas son diplôme de premier cycle. Elle obtient son diplôme en 1983 et devient avocate au Centre pour la promotion de l’intérêt public, un organisme à but non lucratif basé à Ottawa qui s’occupe de questions juridiques relatives à la consommation.

En 1986, Elizabeth May est nommée conseillère politique principale pour Thomas M. McMillan, le ministre de l’Environnement du gouvernement du premier ministre Brian Mulroney. Elle joue un rôle important dans la création de plusieurs parcs nationaux, plus particulièrement pour la réserve de parc national Gwaii Haanas sur l’archipel Haida Gwaii (anciennement les îles de la Reine‑Charlotte) en Colombie‑Britannique. Elle contribue également aux négociations du Protocole de Montréal, un traité international qui vise à mettre fin à l’appauvrissement de la couche d’ozone. En 1988, Elizabeth May démissionne de ce poste pour protester contre la décision du gouvernement d’accorder des permis pour la construction des barrages Rafferty et Alameda en Saskatchewan, sans évaluation environnementale adéquate.

Défenseure de l’environnement

En 1989, Elizabeth May devient la directrice générale du Sierra Club du Canada. Elle donne également des cours sur la politique publique et les enjeux environnementaux à l’Université Queen’s et à l’Université Dalhousie, où elle est la première titulaire de la chaire Elizabeth May sur la durabilité et la santé de l’environnement. En 2001, elle entame une grève de la faim de 17 jours pour protester contre l’inaction du gouvernement fédéral dans le nettoyage des étangs bitumineux de Sydney en Nouvelle‑Écosse.

Parti vert du Canada

En août 2006, Elizabeth May quitte son poste au Sierra Club et remporte la direction du Parti vert du Canada, devenant ainsi sa neuvième chef. Quelques mois plus tard, elle se présente à des élections partielles à London en Ontario, mais elle n’est pas élue.

Lors des élections fédérales de 2008, Elizabeth May est candidate contre le ministre de la Défense, le conservateur Peter MacKay, dans sa circonscription de Central Nova en Nouvelle‑Écosse. Afin d’aider Elizabeth May, les libéraux choisissent de ne pas présenter de candidat dans cette circonscription. Mais Peter MacKay l’emporte malgré tout avec 47 % des voix, contre 32 % pour Elizabeth May. Aucun candidat du Parti vert n’est élu au Parlement en 2008, bien que le parti remporte 6,8 % du vote populaire.

Lors des élections générales de 2011, Elizabeth May se présente dans la circonscription de Saanich‑Gulf Islands en Colombie‑Britannique. Elle bat alors le député conservateur Gary Lunn et remporte la circonscription avec 46 % des voix. Cette victoire fait d’elle la première membre du Parti vert à remporter un siège à la Chambre des communes. Malgré le succès individuel d’Elizabeth May, le Parti vert ne remporte que 4 % du vote populaire.

Lors des élections fédérales d’octobre 2015, Elizabeth May est réélue. Encore une fois, elle demeure la seule candidate du Parti vert à remporter un siège. Pendant ce temps, son parti poursuit sa chute dans les résultats nationaux, ne remportant que 3,4 % du vote populaire.

Elizabeth May
Elizabeth May
Elizabeth May s’adressant au public lors d’un rassemblement de la Journée nationale d’action pour la réforme électorale à Ottawa, en Ontario (14 mai 2011).
(photo par ahblair/Wikimedia CC)

Bilan parlementaire

Depuis 2011, Elizabeth May se distingue à la Chambre des communes. Elle est nommée par les autres députés « parlementaire de l’année » en 2012, « députée la plus travaillante » en 2013, « meilleure oratrice » en 2014, et « la plus informée » en 2020. Vers la fin de l’année 2013, le député indépendant Bruce Hyer se joint à elle au Parlement. Il se déclare membre du Parti vert, ce qui double le caucus du parti.

Au Parlement, Elizabeth May travaille pour améliorer les services de soins de santé pour la maladie de Lyme, elle s’oppose à la législation antiterroriste du gouvernement conservateur et elle milite en faveur d’actions gouvernementales sur les changements climatiques.

Elizabeth May est admirée pour son travail acharné, son respect des traditions parlementaires et sa volonté de coopérer avec des députés d’autres partis et de les soutenir. En 2011, par exemple, elle défend la chef intérimaire du Nouveau Parti démocratique (NPD) et députée québécoise Nycole Turmel, lorsque celle-ci est lourdement critiquée pour avoir déjà été membre du Bloc Québécois séparatiste. « Je crois que les gens réagissent de manière excessive », dit Elizabeth May. « Cela ne reflète pas bien l’image des membres des autres partis qui se sont emparés de cette histoire et qui, à ce stade-ci, cherchent des moyens de gagner contre elle et le NPD. »

Toutefois, le comportement d’Elizabeth May en tant que députée cause parfois des remous. Elle s’attire des critiques sur les réseaux sociaux au sujet d’un gazouillis qu’elle publie sur les présumés dangers du wifi pour le cerveau humain, ainsi qu’au sujet du soutien qu’elle apporte à Jian Gomeshi, un animateur de la CBC tombé en disgrâce en raison d’accusations d’agressions sexuelles, un soutien pour lequel elle présente plus tard des excuses publiques. (Voir aussi Affaire Jian Ghomeshi.) En 2015, Elizabeth May présente des excuses pour avoir tenu des propos grossiers lors du souper annuel de la Tribune de la presse parlementaire canadienne à Ottawa, où elle finit par être escortée hors de scène.

Lors de la campagne fédérale de 2008, Elizabeth May est d’abord exclue des deux débats télévisés des chefs. Elle est finalement incluse après un tollé général. Lors de la campagne de 2011, elle est exclue des débats au motif que le Parti vert n’a pas de député à la Chambre des communes. Lors de la campagne de 2015, malgré le fait qu’elle ait son propre siège à la Chambre, elle n’est invitée qu’à deux des cinq débats, une exclusion qu’elle qualifie comme étant « antidémocratique ».

Elizabeth May a déjà déclaré qu’elle est disposée à travailler au Parlement avec tous les partis qui soutiennent les enjeux importants pour le Parti vert, qui incluent les changements climatiques et la réforme électorale.

Elizabeth May

Elizabeth May
Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada (18 juillet 2014).
(avec la permission du Parti vert du Canada/Wikimédia, CC)

Manifestation contre le pipeline Trans Mountain (2018)

En 2018, Elizabeth May participe à des manifestations contre l’expansion du pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan, à Burnaby en Colombie-Britannique. Le 23 mars, elle est arrêtée pour outrage civil, tout comme de nombreux autres manifestants, dont Kennedy Stewart qui est alors député du NPD. Les manifestants sont accusés d’outrage civil pour être entrés dans une zone où les manifestations sont interdites par le tribunal, et pour avoir bloqué la route. Toutefois, le 9 avril, un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique recommande qu’Elizabeth May, Kennedy Stewart et d’autres manifestants soient accusés d’outrage criminel pour avoir présumément défié une interdiction ordonnée par le tribunal. Kennedy Stewart et Elizabeth May plaident tous deux coupables à l’accusation et paient respectivement une amende de 500 $ et de 1500 $. Elizabeth May présente ses excuses pour avoir enfreint une ordonnance du tribunal, mais elle continue de s’opposer à l’expansion du pipeline.

Kinder Morgan menace d’abandonner le projet en raison de la forte opposition en Colombie-Britannique. En mai 2018, le gouvernement fédéral annonce qu’il achète le pipeline et l’expansion pour 4,5 milliards de dollars. En août, la Cour d’appel fédérale annule l’autorisation de l’expansion accordée par le gouvernement et ordonne la tenue de nouvelles consultations avec les groupes autochtones. (Voir Projet d’expansion du pipeline Trans Mountain.)

Élections fédérales de 2019

Pour de nombreux Canadiens, le changement climatique est une priorité absolue alors que le pays se rapproche des élections fédérales de 2019. Cette préoccupation se reflète dans le soutien croissant envers Elizabeth May et le Parti vert. En mai 2019, le député du Parti vert Paul Manly se joint à Elizabeth May à la Chambre des communes, alors qu’il remporte les élections partielles de Nanaimo-Ladysmith sur l’île de Vancouver. En septembre 2019, les sondages démontrent qu’Elizabeth May et les verts se classent en quatrième place, tout juste derrière le Nouveau Parti démocratique de Jagmeet Singh.

Au cœur de la plateforme de la campagne de 2019 du Parti vert se trouve la quasi-élimination de l’utilisation de combustibles fossiles ainsi que le développement d’une économie durable. Ceci inclut l’opposition continue à l’expansion du pipeline et à l’augmentation correspondante du passage de pétroliers. Les verts proposent également une stratégie nationale complète sur le climat et l’énergie, ainsi que la fin des subventions gouvernementales liées aux industries des combustibles fossiles. Les autres mesures proposées comprennent un régime national d’assurance-médicaments, un revenu de subsistance garanti et un engagement continu en faveur de la réconciliation avec les peuples autochtones du Canada.

Le 21 octobre 2019, les verts remportent 6,5 % du vote populaire et trois sièges au Parlement. Elizabeth May et Paul Manly sont réélus dans leurs circonscriptions en Colombie-Britannique, tandis que Jenica Atwin remporte la circonscription de Fredericton au Nouveau-Brunswick. C’est la première victoire du Parti vert du Canada dans les provinces de l’Atlantique. Bien qu’il s’agisse d’une réussite importante, ce n’est cependant pas la percée que de nombreuses personnes attendaient. Malgré tout, Elizabeth May est optimiste et croit que le parti peut influencer les politiques du nouveau gouvernement minoritaire libéral.

Démission et retour à la chefferie

Elizabeth May démissionne de son poste de chef du Parti vert le 4 novembre 2019. Elle continue à siéger en tant que députée et chef du caucus parlementaire. La chef adjointe Jo-Ann Roberts, une ancienne journaliste, occupe le poste jusqu’à ce qu’Annamie Paul soit élue en octobre 2020. Cependant, cette course à la chefferie marque le début d’une période de sérieuses luttes internes au sein du parti.

Lors des élections fédérales de 2021, le Parti vert ne remporte que deux sièges, dont celui d’Elizabeth May. Sa part du vote populaire tombe à 2,3 %. Annamie Paul ne remporte pas sa circonscription de Toronto-Centre et elle démissionne du poste de direction peu après. Au moment de son départ, elle déclare que son leadership a été entravé par des comportements racistes et sexistes au sein de la haute direction du parti. D’autres reprochent à Annamie Paul son manque de tact et de compétences en tant que chef de parti.

Comme la crédibilité publique du parti est menacée, Elizabeth May annonce en juillet 2022 qu’elle se présente à nouveau à la tête du parti. Elle remporte la course en novembre 2002, battant Anna Keenan et Chad Walcott. Le poste de chef adjoint est occupé par Jonathan Pedneault, un ancien chercheur pour Human Rights Watch et Amnistie internationale. Toutefois, Elizabeth May présente leur relation comme une relation de co-leadership et elle déclare que la constitution du parti devrait être amendée pour permettre cela.

En tant que chef du parti, Elizabeth May continue de critiquer le gouvernement fédéral pour avoir développé des infrastructures liées aux combustibles fossiles, comme le pipeline Trans Mountain, ainsi que pour sa lenteur dans le développement des énergies renouvelables. « Notre gouvernement ne fait rien pour éviter une hausse de 1,5 ou 2 degrés », déclare-t-elle. « Il s’efforce de permettre à l’industrie des combustibles fossiles de fonctionner aussi longtemps que possible tout en prétendant agir pour le climat. C’est une dissonance cognitive d’une ampleur insensée. »

Encore une fois, Elizabeth May devient l’unique chef du Parti vert en juillet 2024, lorsque Jonathan Pedneault annonce son départ de la politique. Mais en janvier 2025, lorsqu’il décide qu’il « ne peut plus rester à l’écart » alors que le président américain Donald Trump menace la souveraineté du Canada, Elizabeth May l’invite à revenir comme co-chef. Le 4 février, le parti adopte un modèle de co-leadership avec 90,6 % d’approbation. Elizabeth May et Jonathan Pedneault sont élus co-chefs avec 89,4 % des voix. Le 3 mars, il est annoncé que Jonathan Pedneault doit représenter le Parti vert lors des débats télévisés des chefs fédéraux en prévision des prochaines élections.

Élections fédérales de 2025

Le 23 mars 2025, le nouveau premier ministre Mark Carney convoque des élections anticipées pour le 28 avril. Les débats des chefs offrent à Jonathan Pedneault l’occasion de se faire connaitre et de mettre en valeur le Parti vert sur la scène nationale. Cependant, il est abruptement désinvité des débats du 16 avril, le matin du premier débat et le seul en français. La Commission des débats des chefs, l’organisme chargé d’organiser les débats, déclare que les verts ne répondent pas aux exigences de participation étant donné qu’ils ne présentent pas de candidats dans au moins 90 % des 343 circonscriptions fédérales du Canada. La Commission reproche également aux verts d’exclure des candidats de certaines circonscriptions pour des raisons stratégiques, une chose que Jonathan Pedneault a admise la veille lors d’une entrevue à Radio-Canada.

Elizabeth May conteste immédiatement l’affirmation selon laquelle le parti a retenu des candidats, qualifiant cela « d’erreur, de malentendu ». Elle déclare également que les verts ont de la difficulté à trouver des candidats dans certaines circonscriptions en raison « d’intimidation, de harcèlement et de menaces de violence », car ils ont l’impression que les verts pourraient diviser le vote à gauche et ainsi favoriser les conservateurs. Une semaine plus tard, le Parti vert intente une poursuite en justice contre la Commission des débats des chefs pour obtenir un contrôle judiciaire de la décision.

Lors des élections du 28 avril, comme l’ont prédit les sondages, le vote progressiste se consolide derrière le premier ministre Mark Carney et le Parti libéral. Cela se fait au détriment du Parti vert, du NPD et du Bloc québécois, qui voient tous leur part des voix chuter. Les verts ne recueillent qu’un maigre 1,3 % des voix, contre 2,3 % en 2021, ce qui était déjà très faible.

Le seul point positif est qu’Elizabeth May échappe à la tendance nationale et elle conserve son siège, remportant une victoire facile par une marge de 8 %. Le fait que les libéraux aient manqué de peu la majorité lui permet également de faire valoir son vote à la Chambre des communes au sein du nouveau gouvernement minoritaire. Elle commence immédiatement sa campagne pour obtenir un rôle potentiel au sein du cabinet ou comme présidente de la Chambre.

Entre-temps, Jonathan Pedneault termine en cinquième place dans Outremont avec seulement 9,6 % des voix, sa deuxième tentative infructueuse de remporter un siège aux élections fédérales. Le 30 avril, il annonce sa démission comme co-chef du Parti vert, laissant une fois de plus Elizabeth May seule à la tête du parti.

Vie personnelle et croyances

Elizabeth May est la mère de Cate May‑Burton; elle est également belle‑mère et grand‑mère. En avril 2019, elle épouse John Kidder, un des fondateurs du Parti vert de Colombie-Britannique (et le frère de l’actrice Margot Kidder).

Selon Elizabeth May, une anglicane pratiquante, sa foi religieuse est une source d’inspiration pour son engagement envers l’environnement et son approche de la politique. « En tant qu’êtres humains, nous n’avons pas le droit de détruire ce qui nous a été confié », dit-elle. L’approche d’Elizabeth May est influencée par l’écothéologien Thomas Berry, le théologien Matthew Fox, le cosmologiste Brian Swimme, et Rowan Williams, ancien archevêque de Canterbury.

En juillet 2023, Elizabeth May est hospitalisée après avoir subi un accident vasculaire cérébral mineur. Elle prend une pause de ses fonctions habituelles. Elle déclare que cet épisode n’a laissé aucune séquelle durable.

Prix et honneurs

  • Prix du Palmarès mondial des 500, Programme environnemental des Nations Unies (1990)
  • Doctorat honorifique en lettres humaines, Université Mount Saint Vincent (2000)
  • Prix de conservation Harkin, Société pour la nature et les parcs du Canada (2002)
  • Doctorat honorifique en droit, Université du Nouveau-Brunswick (2003)
  • Officière, Ordre du Canada (2005)
  • Doctorat honorifique en droit, Université Mount Allison (2007)
  • Parlementaire de l’année, Maclean’s (2012)
  • Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II (2012)
  • Parlementaire ayant travaillé le plus fort de l’année, Maclean’s (2013)
  • Doctorat honorifique en divinité, Atlantic School of Theology (2015)

Publications

  • Elizabeth May, Budworm Battles (1982)
  • Elizabeth May, Paradise Won: The Struggle to Save South Moresby (1990)
  • Maude Barlow and Elizabeth May, Frederick Street: Life and Death on Canada’s Love Canal (2000)
  • Elizabeth May, At the Cutting Edge: The Crisis in Canada’s Forests (1998, 2004)
  • Elizabeth May, How to Save the World in Your Spare Time (2006)
  • Elizabeth May, Zoë Caron, Global Warming for Dummies (2008)
  • Elizabeth May, Losing Confidence: Power, Politics and the Crisis in Canadian Democracy (2009)
  • Elizabeth May, Who We Are: Reflections on My Life and Canada (2014)

En savoir plus

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Lecture supplémentaire

  • Elizabeth May with Maude Barlow, Frederick Street: Life and Death on Canada's Love Canal (2000); Elizabeth May, How to Save the World in Your Spare Time (2006).

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