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McLaren, Norman

McLaren, Norman
Son esprit innovateur place le cinéaste Norman McLaren au premier rang des réalisateurs de films d'animation au Canada (avec la permission des Biblioth\u00e8que et Archives Canada).

McLaren, Norman

 Norman McLaren, réalisateur de films d'animation (Stirling, Écosse, 11 avril 1914 -- Montréal, 26 janv. 1987). McLaren est le père du cinéma d'animation canadien. Il suit John GRIERSON à l'OFFICE NATIONAL DU FILM (ONF) en 1941 et y demeure pendant le reste de sa carrière, à part deux missions qu'il effectue pour l'UNESCO en Chine (1949) et aux Indes (1952). Il participe à la série Chants populaires (1944-1946) et coréalise Begone Dull Care, en 1949, avec Evelyn Lambart en s'inspirant de la musique d'Oscar PETERSON . Plein d'invention, il explore tous les moyens techniques : dessins grattés directement sur pellicule, papier découpé, peinture sur pellicule, dessin de la bande son, etc. En 1952, en pleine GUERRE FROIDE, il tourne Neighbours, fable politique sur la paix et la guerre où il a recours à la pixillation et pour laquelle il obtient un Oscar. Ce sera son ultime avancée idéologique : désormais recherches esthétiques et techniques auront priorité. Reconnu à l'échelle internationale, il réalise un film presque tous les ans. Les plus intéressants sont Blinkity Blank (1954), Palme d'or au festival de Cannes; une oeuvre didactique intitulée Rythmetic (1956); A Chairy Tale (1957) et Le Merle (1958). Plusieurs films sont réalisés conjointement avec Lambart. Avec Lines Vertical (1960), Lines Horizontal (1962) et Mosaic (1965), il opte franchement pour un style optique, abstrait et austère où la technique, bien que prépondérante, ne bloque pas la fascination. En 1967, avec Pas de deux, il inaugure une suite de films inspirés de la danse, de la beauté et de l'harmonie du geste, et qui comprendra Ballet adagio (1972) et Narcissus (1983). Dans l'intervalle, il réalise des films plus didactiques sur l'art de l'animation : L'Écran d'épingles (1973) et Animated Motion (1977). Son esprit créateur et l'éclectisme de son esthétique le placent au premier rang des cinéastes d'animation au Canada. Son oeuvre complète (72 films) est donnée en 1985 au Museum of Modern Art (New York), et à l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences (Los Angeles). En 1988, l'Association internationale du cinéma d'animation - Canada crée en sa mémoire le prix Héritage Norman McLaren.