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Michelle Good

Michelle Frances Good, autrice, avocate et poète (née le 7 octobre 1956 à Kitimat en Colombie-Britannique). Michelle Good est une écrivaine, avocate et poète crie, possiblement mieux connue pour son premier roman Five Little Indians. En tant qu’avocate, Michelle Good est surtout connue pour se porter à la défense des survivants des pensionnats indiens. En plus d’avoir écrit deux livres, elle a également écrit de la poésie, des nouvelles et des essais pour des anthologies et des magazines publiés au Canada.

Jeunesse et contexte familial

Bien qu’elle naisse à Kitimat en Colombie-Britannique, Michelle Good est membre de la nation crie Red Pheasant en Saskatchewan (voir aussi Premières Nations en Saskatchewan). Son père, William Stiff, est d’ascendance anglaise et française, et sa mère, Martha Eliza Soonias Stiff, est crie. Michelle Good est l’une de leurs cinq enfants. Son arrière-grand-mère maternelle est la nièce de Mistahimaskwa (Big Bear), un chef des Cris des Plaines reconnu pour avoir refusé de signer le Traité no 6 en 1876 et pour son leadership durant la Résistance du Nord-Ouest. L’arrière-grand-mère de Michelle Good est déplacée de ses terres ancestrales en raison de l’incident de Frog Lake qui survient pendant la résistance. Elle est une herboriste experte qui entretient les connaissances traditionnelles de sa communauté. Elle est forcée de fuir au Montana. Par la suite, on l’envoie vivre dans une nouvelle réserve au sud d’ Edmonton dans un wagon couvert. Son fils, le grand-père de Michelle Good, aide la famille à se rétablir sur son territoire traditionnel en Saskatchewan.

Lorsqu’elle est enfant, Michelle Good sait que sa mère a été envoyée dans un pensionnat indien, même si elle ne sait pas encore ce que cela implique. Elle suppose que sa mère a fréquenté un établissement semblable aux pensionnats britanniques dont elle entend parler dans les romans. Sa mère lui dit la vérité au sujet des pensionnats indiens alors qu’elle est préadolescente. Michelle Good passe ses étés avec ses grands-parents maternels dans la réserve de la Nation crie de Red Pheasant, située près de North Battleford en Saskatchewan.

Michelle Good est affectée par la rafle des années soixante et donc, durant sa jeunesse, elle vit pendant un certain temps en famille d’accueil à partir de l’âge de 13 ans. Elle décrit avoir vécu de l’oppression et des abus alors qu’elle est en famille d’accueil. Elle ne termine pas ses études secondaires, mais elle décide plutôt de consacrer sa vie à aider les communautés autochtones.

Michelle Good est initiée à la littérature canadienne alors qu’elle termine son programme de formation générale tandis qu’elle vit à Vancouver. Elle s’entiche du livre Swamp Angel d’Ethel Wilson. Plus tard dans sa vie, Michelle Good est finaliste pour le prix Ethel Wilson Fiction, un événement qu’elle qualifie de profondément significatif et important pour elle.

Éducation et carrière

Michelle Good travaille avec des communautés et des organismes autochtones pendant environ 25 ans avant d’obtenir son diplôme en droit. Elle commence à suivre des cours à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) à l’âge de 39 ans et elle commence ses études en droit l’année suivante. Elle obtient son diplôme à l’âge de 43 ans. Michelle Good raconte qu’elle subit un racisme considérable au cours de ses études, tant sur le plan individuel que systémique, et que cela l’encourage à continuer de travailler avec les communautés autochtones.

C’est pendant que Michelle Good effectue son stage qu’on lui demande d’examiner le cas de cinq survivants des pensionnats indiens. Cette expérience a un impact profond sur sa carrière d’avocate, de défenseure des droits des femmes autochtones et d’autrice. De 2006 à 2014, le travail juridique de Michelle Good est presque entièrement consacré à la représentation des survivants des pensionnats indiens. Au total, Michelle Good défend les survivants pendant près de 14 ans en tant qu’avocate. C’est à ce moment-là qu’elle décide de retourner aux études. Elle commence le programme de maîtrise en beaux-arts en création littéraire à l’UBC en 2011 tout en continuant à pratiquer le droit et à gérer son propre cabinet d’avocats. Michelle Good obtient son diplôme en 2014.

L’histoire du livre Five Little Indians se passe sur une période de près d’une décennie et il est inspiré des expériences de Michelle Good auprès des communautés autochtones, de son expérience en tant qu’avocate représentant les survivants et des expériences de sa mère au pensionnat indien. Elle déclare qu’elle a suivi le programme de maîtrise en création littéraire spécifiquement dans le but d’utiliser cette formation pour l’aider à écrire un livre, bien qu’elle ne savait pas vraiment quelle forme ce livre prendrait. En fin de compte, le roman se concentre sur cinq personnes autochtones qui traversent le système des pensionnats indiens et il raconte les effets que ces pensionnats ont eus sur leur vie.

Ce livre est extrêmement personnel pour Michelle Good. Même si elle-même n’a pas fréquenté de pensionnat indien, sa mère l’a fait et elle a été marquée à jamais par les abus qu’elle y a subis. En plus de s’inspirer de cette dimension personnelle et tragique, Michelle Good écrit également une grande partie de son livre alors qu’elle fait face au deuil de son propre fils qui meurt subitement en 2013 à l’âge de 31 ans. Michelle Good prend sa retraite du droit peu de temps après la mort de son fils, mais elle termine sa maîtrise ainsi que son premier roman.

Son livre Five Little Indians remporte un certain nombre de prix littéraires canadiens prestigieux, et il est également le livre canadien le plus vendu dans les librairies indépendantes du Canada en 2021 et 2022. Il est en nomination pour le Prix Scotiabank Giller et le Atwood Gibson Writers' Trust Fiction. De plus, Five Little Indians est finaliste pour le prix Ethel Wilson Fiction et le prix Jim Deva for Writing that Provokes (l’écriture qui provoque).

Le deuxième livre de Michelle Good, Truth Telling: Seven Conversation About Indigenous Life in Canada, est une collection d’essais personnels réfléchissant sur la vie autochtone contemporaine au Canada, sur les problèmes sociaux auxquels sont confrontés les peuples autochtones ainsi que sur les expériences de sa propre famille. Il est finaliste du prix Balsillie de politique publique en 2023.

En plus de ses romans, Michelle Good écrit de la poésie qui figure sur les listes de la meilleure poésie canadienne en 2016 et 2017.

Prix et distinctions

Five Little Indians


Prix personnels

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