Mike Lazaridis

Jeunesse

Mike Lazaridis arrive au Canada avec ses parents grecs à cinq ans et il grandit à Windsor, en Ontario. Enfant, il adore les sciences et il est toujours fasciné par la manière dont les choses fonctionnent. Ses amis et lui passent des heures incalculables dans leurs sous-sols à construire des fusées, des radios, et plusieurs autres gadgets à base scientifique. À 12 ans, il remporte un prix pour avoir lu tous les livres de science de la bibliothèque publique de Windsor. À l’école secondaire, Mike Lazaridis suit des cours de sciences en vue d’être admis à l’université, mais il s’inscrit également à des ateliers qui lui permettent de bricoler.

Research in Motion

En 1979, il s’inscrit à l’Université de Waterloo grâce aux profits amassés par un nouveau design de sonnette pour le populaire jeu Reach For The Top. Doug Fregin, som ami très proche depuis leur enfance, y étudie aussi. Tous les deux fondent Research In Motion (RIM), une entreprise d’experts-conseils en électronique et en informatique qui se spécialise plus tard dans la mise au point de technologies pour la transmission sans fil de données, comme les courriels et les messages textes, et dans l’établissement de points de vente sans fil de terminaux d’abonnés (voir Blackberry Ltée). Leur collègue Michael Barnstijn se joint bientôt à eux et, en 1986, General Motors accorde aux jeunes hommes, qui sont toujours étudiants, un contrat de 600 000 $.

En 1992, Jim Balsillie se joint à Mike Lazaridis en tant que co-PDG. La combinaison du génie technique de Mike Lazaridis et du sens des affaires de Jim Balsillie permet à RIM de passer d’une petite entreprise de moins de 10 employés en 1992 à une société internationale valant plus de 68 milliards de dollars en 2007. Ce succès est largement dû au développement du BlackBerry, lancé en 1999. Cependant, en 2007, l’industrie progresse, guidée par Apple et son iPhone lancé la même année. RIM poursuit sa croissance et atteint près de 20 milliards de dollars de chiffres d’affaires au cours de l’année fiscale de 2011, mais elle n’intègre les nouvelles tendances qu’à contrecœur, comme une caméra ou un lecteur MP3, dans son téléphone intelligent.

Le saviez-vous?
Mike Lazaridis et Jim Balsillie ont été incarnés dans la comédie dramatique BlackBerry en 2023. Jay Baruchel joue le rôle de Mike Lazaridis dans le film.

À la fin de 2011, les téléphones iPhone et Android sont devenus beaucoup plus populaires que le BlackBerry au Canada, aux États-Unis, et au Royaume-Uni, et près de 60 % des ventes de RIM proviennent d’autres pays. La croissance de RIM commence à ralentir, et les nouveaux consommateurs des marchés émergents achètent des appareils de qualité inférieure. En octobre 2011, une interruption de service majeure, la cinquième en cinq ans, complique encore davantage l’évolution du marché de RIM. Malgré l’annonce d’une nouvelle gamme de « superphones » à venir en 2012, RIM voit ses actions perdre près de 55 % de leur valeur. Les actionnaires demandent des changements, en particulier au niveau de la direction de l’entreprise.

Le 22 janvier 2012, après des mois de pressions, le remaniement de la direction est annoncé publiquement. Jim Balsillie et Mike Lazaridis sont remplacés au poste de PDG par le directeur de l’exploitation, Thorsten Heins, et Barbara Stymiest devient présidente du conseil d’administration, rôle que les deux hommes se partageaient jusque-là. Mike Lazaridis devient vice-président du conseil et président de son nouveau comité de l’innovation, tandis que Jim Balsillie continue de siéger au conseil d’administration, et ce, jusqu’à sa démission le 29 mars 2012. Un an plus tard, le 28 mars 2013, Mike Lazaridis annonce qu’il quitte l’entreprise qu’il a fondée 30 ans plus tôt.

Quantum Valley Investments

En mars 2013, Mike Lazaridis et Doug Fregin fondent Quantum Valley Investments à Waterloo, en Ontario. Cette compagnie soutient les projets d’informatique quantique. (Voir aussi Informatique.)

Philanthropie

Le succès de RIM permet à Mike Lazaridis et à sa femme Ophelia de soutenir généreusement leur communauté et pays. Les dons du couple philanthrope permettent notamment de créer l’Institut Perimeter pour la recherche en physique théorique du Canada, de contribuer, en 2004, à l’établissement du Institute for Quantum Computing de l’Université de Waterloo et, en 2005, d’aider à la construction, pour la même université, d’un nouveau bâtiment que se partagent le Institute for Quantum Computing et le programme de génie de la nanotechnologie.

Mike Lazaridis est un ardent défenseur des études supérieures et de la recherche scientifique. Il a été membre du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), et du Conseil ontarien de la recherche et de l’innovation, gouverneur de l’Association canadienne de la technologie de l’information et membre du Conseil des gouverneurs de l’Université de Waterloo. De 2003 à 2009, il est nommé chancelier de l’université.

Prix et distinctions

Depuis la fondation de RIM, Mike Lazaridis a enregistré 38 brevets et reçu des douzaines de prix pour ses innovations en technologies sans fil et logiciels, ainsi que pour ses contributions philanthropiques. Entre autres prix, il remporte, en 1999, un Oscar pour le rôle de RIM dans l’invention d’un lecteur numérique de codes à barres pour le montage cinématographique. En 2000, il reçoit un doctorat honorifique de l’Université de Waterloo et, en 2005, il en reçoit un autre de l’Université McMaster. En 2002, Mike Lazaridis et son collègue de RIM, Gary Mousseau, se partagent le Prix principal Ernest C. Manning, prix canadien le plus prestigieux. En 2002 également, Mike Lazaridis est nommé Canada’s Nation Builder of the Year (Bâtisseur de pays de l’année du Canada) par les lecteurs du Globe and Mail. En 2005, il figure sur la liste de TIME 100 List of Most Influential People (les 100 personnalités les plus influentes) et il est nommé Officier de l’Ordre de l’Ontario. Il est nommé Officier de l’Ordre du Canada en 2006, et il devient membre de la Société royale canadienne (London) en 2014.