Éducation et carrière en droit
Jacques-Yvan Morin fait des études supérieures en droit à l'Université de Montréal puis à celles de McGill, Cambridge et Harvard. En 1953, il est admis au Barreau du Québec et devient professeur de droit international public et constitutionnel à l'Université de Montréal en 1958. Il s'intéresse en particulier au droit international et à la nature du fédéralisme et intervient dans l'arbitrage de nombreux conflits de travail au Québec.
De 1964 à 1968, il siège à la Cour internationale d’arbitrage de La Haye, aux Pays-Bas, ainsi qu'à plusieurs autres associations s'occupant de questions juridiques internationales.
Carrière politique
En 1964, Jacques-Yvan Morin se met à prôner une forme très décentralisée de fédéralisme pour le Canada, à savoir une véritable « confédération ». Il préside les États généraux du Canada français de 1966 à 1969 ainsi que le Mouvement national des Québécois de 1971 à 1973, se faisant le défenseur de l'idéologie de souveraineté-association préconisée par le Parti québécois.
Jacques-Yvan Morin est candidat péquiste défait aux élections de 1970, mais est élu à l'Assemblée nationale en 1973, où il devient chef de l'Opposition officielle pour le Parti québécois. À la suite de la victoire péquiste de novembre 1976, il est nommé vice-premier ministre, fonction qu’il exerce jusqu’en 1984. De 1976 à 1984, il dirige plusieurs ministères, y compris l'Éducation (de 1976 à 1980), le Développement culturel et scientifique (de 1980 à 1982) et les Affaires intergouvernementales (de 1982 à 1984).
Il se retire de la vie politique active en 1984 pour reprendre ses activités universitaires et enseigner le droit constitutionnel à l'Université de Montréal.
Honneur
En 2001, Jacques-Yvan Morin est fait grand officier de l’Ordre national du Québec.