Daniel David Moses, poète et dramaturge (né le 18 février 1952 à Ohsweken, en Ontario; décédé le 13 juillet 2020 en Ontario). Daniel David Moses, dans ses œuvres littéraires, a souvent exploré les questions autochtones, y compris l’impact de la colonisation. Il a été nommé membre de la Société royale du Canada en 2016 et professeur émérite à l’Université Queen’s en 2019.
Premières années et éducation
Daniel David Moses est élevé dans la réserve des Six-Nations près de Brantford, en Ontario. Il fait ses études à l’Université York et à l’Université de la Colombie-Britannique.
Œuvres littéraires
Mécontent de l’aspect tragique de nombreuses descriptions des peuples autochtones dans la littérature, Daniel David Moses dépeint plutôt dans ses pièces une culture organique et vivante. Ses pièces urbaines, Coyote City (1988), Big Buck City (1991) et Kyotopolis (1992), qui suivent dans leurs aventures un cercle de personnages toujours plus grand, donnent une forme dramatique aux processus par lesquels les autochtones peuvent commencer à guérir leurs blessures issues de la colonisation.
Dans Almighty Voice and His Wife (1991), pour en finir avec l’image de l’Indien tragique, Moses divise sa pièce en deux : dans le premier acte, il raconte l’histoire d’un héros folklorique cri de la Saskatchewan au 19e siècle, puis, dans le deuxième acte, il saute sans transition dans un vaudeville grotesque où se mêlent insultes, clichés romantiques et calembours racistes. (Voir aussi Almighty Voice.)
Daniel David Moses est le fondateur du Committee to Re-Establish the Trickster [Comité pour rétabli le filou]. (Voir aussi Filou.) Sur une période de trente ans, il écrit plus de douze pièces de théâtre et quatre recueils de poésie : Delicate Bodies (1980), The White Line (1990), Sixteen Jesuses (2000) et A Small Essay on the Largeness of Light and Other Poems (2012). Il est aussi coéditeur de An Anthology of Canadian Native Literature in English (1992).