Alan Henry Sunley (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Alan Henry Sunley (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Alan Henry Sunley a servi dans l'Aviation royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Lisez et écoutez le témoignage d'Alan Henry Sunley ci-dessous.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Al Sunley
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Al Sunley portant l'uniforme de service de l'armée de l'air, 6 mois après s'être engagé, été 1941.
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Insigne reçu par Al Sunley quand il était en entrainement à St Thomas, Ontario, 1941. L'insigne était destiné à la veste civile.
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Première carte d'identité d'Al Sunley quand il est arrivé en Agleterre, 1941.
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Carte de membre du Club Beaver appartenant à Al Sunley, quand il était en permission en Angleterre, en 1941.
Al Sunley
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Laisser-passer d'Al Sunley, 1944.
Al Sunley
L’avion a pris feu en se posant, et le feu a fait exploser les bombes. C’est ainsi qu’ont péri d’un seul coup les quatre membres de l’équipage d’aéronef et 20 types de l’équipage au sol.

Transcription

Je m’appelle Allan Sunly. Je suis né sur une ferme au nord de Stenen, en Saskatchewan. Ma mère avait contracté la tuberculose et pendant qu’elle se trouvait au sanatorium de Fort Qu’Appelle [Saskatchewan], je suis allé vivre chez ma tante, qui était sa sœur, et j’y suis resté jusqu’à mon entrée dans l’armée. Nous avons eu beaucoup de pertes, et elles étaient souvent très lourdes. En mai 1942, par exemple, seulement quatre des 12 avions d’une opération sont revenus. Et deux jours plus tard, seulement trois sont revenus d’une autre mission de six appareils. Près de la moitié de l’équipage d’aéronef de notre escadron avait donc été décimé, si bien qu’ils ont dû réaménager l’escadron, comme ils le disaient, en formant un nouvel équipage. Puis nous étions censés partir en Afrique du Nord à cette époque. Nous étions à bord d’un train en route vers la côte sud, où nous attendait un navire se rendant en Afrique du Sud. Mais à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée, le train s’est arrêté et a commencé à faire marche arrière. Il a continué ainsi jusqu’à notre gare de départ, et tout le monde se demandait ce qui se passait. Le commandant du lieutenant-colonel d’aviation est descendu du train pour se renseigner, puis il nous a ordonné de défiler sur le quai de la gare. Ce que nous avons fait et, pendant que nous défilions, on voyait bien que leur commandant était très irrité. Après nous avoir rassemblé, il nous a annoncé que notre mission avait été annulée. J’ai demandé pourquoi et il a répondu : « Nous aurons des précisions plus tard. Mais à ce que je sache, nous n’irons pas en Afrique. » Nous avions déjà reçu notre équipement tropical, mais on a dû tout remettre. Notre avion avait été envoyé à une station en vue d’aller là-bas, puis on est resté sans nouvelles. Pendant quatre semaines environ, nous n’avons rien su de ce qui se passait. Nous étions de retour à notre ancienne station à nous tourner les pouces, sans avion ni quoi que ce soit. Puis on nous a dit : « Nous aurons des [Vickers] Wellington pour faire du sous-patrouillage. » Environ deux semaines plus tard, on a reçu trois vieux Wellington pour entraîner l’équipe d’aéronef. Puis on nous a envoyés dans le nord de l’Écosse, à l’extrême nord, où nous avons passé l’hiver à Wick, deux mois d’hiver pour apprendre à maîtriser les Wellington. On a aussi entraîné l’équipage au sol, après quoi nous sommes allés à Devon [Angleterre] en mission de sous-patrouille. Et c’est ce que nous avons fait jusqu’à la fin de la guerre. Un appareil est revenu en février, il avait été touché et a plus ou moins atterri en catastrophe, n’ayant pu dégager son train d’atterrissage. Ses ailes étaient endommagées. Il a touché le sol brusquement et a pris feu. Une vingtaine de gars de l’équipage au sol, soit tous ceux qui se trouvaient à proximité, ont accouru pour tenter d’extraire les quatre types qui se trouvaient dans l’appareil. Et tous ont été tués, ne sachant pas que leurs bombes n’avaient pas été larguées. L’avion a pris feu en se posant, et le feu a fait exploser les bombes. C’est ainsi qu’ont péri d’un seul coup les quatre membres de l’équipage d’aéronef et 20 types de l’équipage au sol. Une autre fois, la grosse torpille de l’appareil d’un autre escadron a explosé lors d’un atterrissage en catastrophe. Et c’était aussi très impressionnant.