Albert T. Smith (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Albert T. Smith (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Albert T. Smith a servi dans l’Artillerie royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Voici son témoignage.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.

Monsieur Smith et ses frères d'armes avec des enfants de la ville où ils suivaient leur entraînement en Angleterre en 1940.
De haut en bas, dans le sens des aiguilles d'une montre : Monsieur Smith er son frère Arthur en Belgique, Les deux frères réunis chez leur tante à Birmingham en Angleterre, Albert Smith et une amie en Angleterre.
Photos de monsieur Smith datant de son entraînement et des opérations en Angleterre.
Carte d'identité militaire d'Albert T. Smith.
Monsieur Smith a reçu cette lettre de citation le 4 avril 1946. Elle reconnaît qu'il a été cité à l'ordre du jour.
La transcription en français n’est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter la transcription en anglais.

Transcription

Je m’appelle Albert Thomas Smith et j’ai quatre-vingt-trois ans. Je me suis enrôlé dans la milice à seize ans dans la 25e Batterie de campagne [Artillerie royale canadienne] à Toronto, puis tout a été mis sur la glace au début de la guerre et je ne suis entré en service que le 6 mai 1941. Mon numéro matricule était B8211. J’ai été démobilisé le 7 mai 1946. J’étais dans la 69e Batterie antiaérienne légère, 4e Régiment antiaérien léger, 3e Division [d’infanterie du Canada]. Si je ne m’abuse, deux des événements les plus mémorables pour moi pendant les années de guerre sont arrivés le 19 septembre. Nous assurions la protection du 14e Régiment [d’artillerie] de campagne. Ce dernier était la cible d’un feu nourri de l’ennemi et avait perdu trois de ses artilleurs à cause des obus qui tombaient dans leurs trous à canon. J’ai vu quelques survivants et je suis sorti de mon trou pour apporter de l’aide. J’ai réussi à faire sortir neuf hommes blessés. Nous avons utilisé presque tous les bandages, et j’ai découvert plus tard qu’on avait décidé que je méritais une citation à l’ordre du jour. Je pense que le moment le plus agréable dans toute cette histoire a été le Noël de 1944. J’ai gagné une dinde au tirage au sort du quartier général de la troupe. Nous avions six artilleurs dans notre troupe, et chaque équipe a envoyé un représentant au quartier général pour procéder au tirage au sort. Les autres ont reçu du jambon. J’ai eu la chance de gagner la dinde pour notre équipe d’artilleurs, et nous nous sommes retrouvés à Nimègue au Noël de 1944. Nous avons adopté une famille néerlandaise juste à côté de nous. Nous avons fini par apporter la dinde à toute la famille (un grand-père, une grand-mère, une mère, Dieu sait combien d’enfants, des oncles et des tantes). La dinde pesait environ neuf kilos. Ils l’ont fait cuire et nous avons fourni de la nourriture pour tous et quelques rafraîchissements pour les adultes. Nous nous sommes tous assis à tour de rôle à la table avec la famille. Nous avions un grand plateau dans lequel la dinde avait été découpée en gros morceaux. C’était vraiment délicieux. Nous en avons grandement profité et tous les enfants ont reçu des prix et des cadeaux. Le capitaine Waterhouse, notre commandant de troupe, est passé nous voir et s’est laissé tenter par une petite collation et une sucrerie.