Alex Alton (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Alex Alton (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Alex Alton a été estafette de l’Armée canadienne au sein du régiment Highland Light Infantry of Canada, qui a participé aux débarquements du jour J en Normandie en 1944 et à l’incursion alliée dans le nord-ouest de l’Europe qui s’en est suivie. En Allemagne, il a marché sur une mine antipersonnel et a perdu l’une de ses jambes. Il explique le rôle des estafettes et son expérience des mines antipersonnel.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.

Alex Alton
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Highland Light Infantry Association of Canada
Highland Light Infantry Association of Canada
Highland Light Infantry Association of Canada

Transcription

L’estafette dirige le convoi. La nuit, quand tout le monde est dans son cantonnement (les divisions A, B, C et D étaient à différents endroits) et que les radios bande publique ne fonctionnent pas, c’est vous qui deviez transmettre tout message du colonel ou de quiconque au quartier général. Il fallait que le message fasse son chemin même dans les zones où la réception était mauvaise (les zones mortes). Même si le message parlait d’un départ à 1 h ou une quelconque autre information importante, c’était votre responsabilité de le transmettre efficacement.

Juste avant le jour J [6 juin 1944], on nous a retiré les Harley-Davidson pour nous donner des Enfield [motos]. Si on tombait dans un cratère de bombe avec une Harley, il était impossible de la sortir tandis que les petites machines étaient plus faciles à récupérer sans aide.

Nous allions souvent d’un cratère à l’autre, des cratères causés par de grosses bombes de 500 lb.

Nous étions en position avancée, de l’autre côté du Rhin, et ils ont envoyé une sentinelle pour faire des relevés. Le soldat a marché sur une mine et personne n’a essayé d’aller le chercher. J’ai dit à un autre homme de m’accompagner pour aller le chercher. Nous l’avions presque atteint quand j’ai marché sur une mine à mon tour. On m’a dit ensuite de ne plus bouger, car les Allemands auraient pu arriver. L’accident est survenu vers 4 h, et je suis rentré à l’hôpital d’Eindhoven, aux Pays-Bas, vers 11 h. Je me suis réveillé en Allemagne, euh, en Grande-Bretagne. Je ne me souviens pas des combats ni de quoi que ce soit d’autre.

Pendant que nous étions là-bas [en Grande-Bretagne], la reine [mère] est venue nous rendre visite. Pas seulement moi, tous ceux qui étaient à l’hôpital. Les journaux en ont beaucoup parlé. La seconde qu’elle a quitté la pièce, tout le monde est venu me demander ce que nous nous étions dit, d’où je venais, quel était mon journal. L’article a été publié dans le [St. Catharines] Standard. C’était vers la fin de février 1944 ou le 1er mars.