Project Mémoire

Alfred Alfie Brenner (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Alfred Alfie Brenner a servi dans la force aérienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Voici son témoignage.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Alfred Brenner
Alfred Brenner
Alfred Brenner en 1941.
Alfred Brenner
Alfred Brenner
Alfred Brenner
Alfred Brenner and Don Poaps, Angleterre, 1944.
Alfred Brenner
Alfred Brenner
Alfred Brenner
M. Alfred Brenner en 1943 et en 2010.
Alfred Brenner
Alfred Brenner
Alfred Brenner
À Cap-de-la-Madeleine (Québec), 1941.
Alfred Brenner
Alfred Brenner
Alfred Brenner
La Distinguished Flying Cross de M. Alfred Brenner.
Alfred Brenner
La transcription en français n’est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter la transcription en anglais.

Transcription

Nous étions postés à un aérodrome au sud de l’Angleterre, Thorny Island, et nous avons été appelés un matin à nous rendre à Bircham Newton, dans le Norfolk. Il y avait deux aérodromes. Il y avait Bircham Newton et l’aérodrome satellite, Docking, là où nous gardions nos avions. Nous avons été appelés cette nuit-là et nous avons décollé. Les bombardiers Hudson, c’est ce qu’avait le commandement de l’aviation côtière, composaient en fait un escadron de l’aéronavale royale néerlandaise. Ils avaient une portée de tir de 1 200 mètres. L’idée était de distraire les hélicoptères de combat pour qu’ils ne nous tirent pas dessus et de nous faufiler ni vu ni connu. Mais nous nous sommes plutôt précipités et avons été gravement touchés. Nous avons lancé notre torpille et nous sommes passés dans le feu de l’action. Ils [les Allemands] avaient un type de barge équipée de canons antiaériens seulement. Ils étaient à l’extérieur et protégeaient le convoi. Ils ont fait du bon travail, je pense. Bref, nous avons réussi à passer alors que nous nous trouvions à environ huit kilomètres de la côte néerlandaise; nous nous sommes dirigés un peu vers la côte, nous avons pris de l’altitude et sommes remontés vers le nord, puis vers l’est pour rentrer à la maison. Mais nous ne sommes pas tout à fait arrivés à destination. J’ai dû amerrir à mi-chemin. Les pilotes de chasse avaient l’habitude d’emporter un canot pneumatique avec leur parachute parce qu’ils se faisaient souvent tirer dessus, mais ce n’était pas notre cas. Nous n’avions pas le choix. Nous avons amerri en espérant que le canot pneumatique ressurgirait, et nos prières ont été exaucées. Il s’est détaché et nous avons dû aller le récupérer à la nage. Nous dépendions presque entièrement de la lune pour apercevoir la silhouette des navires. Nous sommes parvenus au canot pneumatique et sommes montés à bord. Quatre d’entre nous ont réussi à y prendre place. Il y avait une grande trousse d’urgence, mais elle a coulé avant que nous arrivions. Nous transportions deux pigeons voyageurs dans des boîtes de conserve. Quand le jour s’est levé, nous leur avons attaché un message et les avons laissés s’envoler, mais ils ne sont pas parvenus jusqu’à leur pigeonnier. Mon opérateur radio/mitrailleur de bord transmettait des messages en permanence étant donné que le récepteur ne fonctionnait pas. Il ne savait donc pas si les messages se rendaient. Mais on savait que nous étions sur le chemin du retour et on a vu les signaux disparaître. On a envoyé des Hudson nous chercher, je crois. Nous avions des pistolets Very [fusées éclairantes], ou peut-être seulement un, mais ils ont coulé en même temps que les rations d’urgence. La météo était clémente le lendemain, puis nous avons passé une autre nuit et la température était encore de notre côté le jour suivant. Ce n’est qu’assez tard qu’un Walrus [avion amphibie] nous a trouvés et nous a pris en charge. Nous étions très soulagés. En fait, le seul survivant encore en vie [autre que M. Brenner lui-même] était cet opérateur radio, un bon type. Il était dans la RAF [Royal Air Force] sur l’île de Jersey [un territoire britannique dans la Manche]. Il s’est engagé dans la RAF à 14 ans. On l’a envoyé à l’école et lorsqu’il a eu l’âge requis, il s’est retrouvé dans la RAF. Et je […]. Je l’ai perdu de vue vers 1955.

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