Project Mémoire

Allan Raymond (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Allan Raymond a servi dans l'armée au sein du corps de reconnaissance pendant la Deuxième Guerre mondiale. Lisez et écoutez le témoignage d'Allan Raymond ci-dessous.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

La transcription en français n’est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter la transcription en anglais.

Transcription

Je me suis enrôlé en... c'était en fait le 18 août 1942 et je me souviens que lorsque je me suis enrôlé, le lendemain, il y a eu un raid, c’était à Dieppe, en France, et le sergent a dit: « Vous avez de la chance de vous être enrôlés. La guerre sera bientôt terminée. » Je me suis enrôlé et je suis resté à Lachine pendant un certain temps pour m'entraîner, puis je suis allé dans l'Aviation canadienne, à Cartierville, où j'ai reçu une autre formation, puis je suis allé à St. Thomas, en Ontario, pour la formation au fret aérien. J'y suis resté jusqu'en 1943. Je suis ensuite revenu à Montréal. De là, j'ai dû aller à Halifax et j'ai écrit une dizaine de lettres à ma mère pour lui dire que j'étais à Halifax, et ils m'ont dit qu'ils allaient à la poste quelques fois par semaines. Puis j'ai écrit à ma mère une lettre pour lui dire que j'étais déjà en Angleterre. Le navire sur lequel je suis allé était le [RMS] Aquitania. L'Aquitania était l'un des plus grands navires de l’époque, il avait quatre cheminées, et nous avions dix mille soldats. Il y avait beaucoup d'Américains sur ce navire. Nous mangions deux fois par jour sur le navire: à six heures du matin et à cinq heures et demie ou six heures du soir. Nous avons débarqué à Greenock en octobre 1943. Nous avons commencé à nous entraîner pour pouvoir traverser la Manche. Nous ne savions pas où nous allions traverser la Manche, mais nous nous entraînions à manœuvrer et à surveiller notre équipement pour pouvoir débarquer en France. Nous avons débarqué en France à la fin du mois de juin 1944.

Nous avons été stationnés à Bayeux et à Caen et, de là, nous avons traversé toutes les différentes localités du nord de la France. De là, nous sommes partis vers Bruxelles. Nous avons effectivement été les premiers Canadiens à arriver à Bruxelles, et ils ont publié ma photo dans La Presse, ce qui montrait que cette entreprise de libération se passait bien. Je dansais avec une Belge très française. Tout dépend de qui vous libérez. De là, nous sommes allés à Eindhoven. Eindhoven était une grande base de l'Aviation. Je pense qu'à l'époque, je faisais partie de la 139 Recce. Nous subissions des raids presque tous les soirs. Le plus grand raid que nous ayons vécu s'est déroulé le 1er janvier 1945. Environ dix-huit membres de notre base ont été tués. Nous avions des Spitfire à l'époque et nous les entretenions, et quand le raid du 1er janvier, avec quatre-vingt-dix avions allemands, trente, trente et trente, est passé au-dessus de notre aérodrome, ils ont mitraillé tout l'aérodrome. J'étais allongé à côté d'un de mes amis, Williams, et il avait sept trous de balle dans le corps.

;

Collections associées