André Dion (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

André Dion (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

André Dion a servi dans la marine pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.


André Dion
André Dion
Photo d'André Dion sur son navire recouvert de glace.
André Dion
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Photo du navire sur lequel était André Dion.
André Dion
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Partie de torpille allemande sur la grève à St-Yvon en Gaspésie, Québec, septembre 1942.
André Dion
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Photo des conditions de vie en hiver. Remarquez qu'ils ne pouvaient même pas se servir de leurs ressources de défense.
André Dion
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André Dion
Certificat de prime de démobilisation d'André Dion.
André Dion
Nous avons rescapé environ 60 survivants, dont 14 sont décédés sur le chemin du retour : une cérémonie religieuse avant de les retournés à la mer - très triste à exécuter.

Transcription

Mon nom c'est André Dion. J'étais leading seaman. Un triste passage parmi tant d'autres. Le tout débute alors que la Marine Canadienne a reçu de l'Angleterre six destroyers en échange avec la Marine Américaine pour un accès à St-Jean-de-Terre-Neuve. Trois de ces navires nous quittons Halifax fin novembre 1940 pour se rendre à Greenock en Écosse, les navires étant baptisés le Ste-Croix, le Niagara et le Ste-Claire, dont j'étais un membre d'équipage. Ces navires avaient été construits en 1919. En sortant d'Halifax, nous faisons face à une mer démontée et très vite l'on se rend compte que ce sont des rafiots. L'eau salée s'infiltre avec le mazout et l'eau douce. Les dommages nous obligent à faire un arrêt à St-Jean-de-Terre-Neuve pour quelques réparations temporaires. Quarante-huit heures plus tard, nous reprenons la mer toujours très agitée. Le Niagara et le Ste-Claire, nous avons réussit de peine et de misère à poursuivre notre route sur l'Écosse. Pendant ce temps, le Ste-Croix doit renoncer et retourner à Halifax plus tard. Après réparation, nous sommes assignés avec port d'attache Plymouth, en Angleterre. Fin 1941, nous sommes désignés avec un destroyer anglais pour ramener au port le croiseur anglais King George the Vth, avarié lors de la poursuite du cuirassé allemand Bismarck, au nord de l'Islande. Avant que nous ayons pu rejoindre le croiseur, l'Aviation Allemande nous a repérés et a coulé le destroyer anglais. Nous avons rescapé environ 60 survivants, dont 14 sont décédés sur le chemin du retour : une cérémonie religieuse avant de les retournés à la mer - très triste à exécuter. Merci de m'avoir écouté. Au revoir.