Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
Je suis André Richer, dit LaFlèche. Je me suis enrôlé en 1944, à la fin de août, commencement d'octobre je crois. On a été à New York traverser sur « l'Île-de-France ». Ça a pris onze jours pour traverser. On a débarqué à Glasgow, en Écosse. De là, on est descendu à Aldershot. Éventuellement j'ai traversé en Europe, en Belgique, Bruxelles, et on a couché là un soir. Le lendemain on s'est en allé en Hollande, à Nijmegen. C'est là où la guerre a fini. Mais dans le coin où on allait, nous-autres, la guerre n'était pas finie. Les Allemands ne voulaient pas céder. Donc on est parti de Nijmegen vers Oldenburg, puis de Oldenburg vers Brackel . J'étais stationné en dehors de Brackel, à un coin de rue. Dans ce bout-là, il y avait des troupes SS qui ne voulaient pas céder. Ils ont cédé à peu près trois semaines après que j'étais là. Deux-trois semaines. Et là, c'est là qu'ils nous ont demandé ceux qui voulaient aller au Pacifique. Donc j'ai signé le Pacifique. Ça a pris une semaine après ça pour s'en revenir en Angleterre. On est retourné à Glasgow pour prendre le bateau, le « Queen Mary », pour s'en retourner au Canada. En arrivant, on a eu un mois de vacances. Au bout du mois on a été transféré à [ ] en Nouvelle-Écosse. Puis quand ils ont vu qu'on avait lancé les deux bombes atomiques au Japon, donc ça a tout coupé la question du Pacifique. Après on est revenu puis j'ai été stationné à Longue-Pointe jusqu'à temps que j'ai eu ma décharge. Une stupidité que j'ai fait : Ils m'ont offert de rester, qu'ils me garantissaient jusqu'à mon université. Pour raison de mes parents, j'ai pas pu y aller la faire. C'est à peu près tout.