Art Barnard a servi dans la Royal Air Force pendant la Deuxième Guerre mondiale. Lisez et écoutez son témoignage ci-dessous.
Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.
Transcription
Je m'appelle Art Barnard. Je suis né à Hamilton en 1922. En 1940, lorsque j'ai eu dix-huit ans, quelques jours après mon dix-huitième anniversaire, je suis allé m'enrôler au centre de recrutement de Hamilton. J'ai été appelé en novembre de cette année-là et après être allé à Toronto pour Manning Pool et à Picton, je suis parti pour un trois magnifiques mois dans les Maritimes, à Sydney, en Nouvelle-Écosse. Janvier, février et mars: l'une des meilleures saisons dans les Maritimes. De là, je suis allé à Victoriaville pour mon entraînement initial en vue de devenir membre du personnel navigant et, je l’espérais, pilote. Je suis ensuite allé à St. Catharines, où j'ai suivi ma formation initiale de pilotage, puis à Dunville. J'ai obtenu mon diplôme le 20 août 1941. Après quelques semaines de congé à la maison, je suis parti pour Halifax, puis j'ai embarqué à bord d'un navire qui est pour nous plutôt tristement célèbre: l’Empress of Asia. Il y a eu une soi-disant révolte mineure à Halifax au sujet de l'embarquement sur le navire. Après cela, j'ai passé deux semaines à bord du navire jusqu'en Angleterre, où j'espérais être affecté à une unité d'entraînement opérationnel. Mais les supérieurs avaient d’autres plans pour moi et ils m'ont envoyé en Écosse, où l'on m'a dit que j'allais être instructeur sur les Tiger Moth. Quelle horrible déception! Mon instructeur de vol était un ancien pilote de la Première Guerre mondiale, et j'ai pleuré sur son épaule: « Je comprends ton problème, mon garçon. Je vais écrire que tu n'es pas fait pour ce type de travail, et on va te laisser partir ». Il m'a lancé sur ma voie. Je me suis retrouvé dans une autre station de la RAF, cette fois pour être pilote d'état-major. J'y suis resté un an et demi, mais j’ai eu l'impression que ça a duré trois ou quatre ans. J'en suis finalement sorti en juin 1943 pour rejoindre l'unité d'entraînement opérationnel sur Spitfire à Rednal, un très bel endroit du Shropshire, en Angleterre. Après m'être perfectionné là-bas, j'ai été envoyé au 402e Escadron canadien, qui pilotait des Spitfire et qui était alors stationné à Digby, juste à l'extérieur de Lincoln dans le Lincolnshire, un endroit que tous les pilotes de chasse canadiens connaissent.
À partir de là, et jusqu'à la mi-janvier 1945, j'ai volé avec le 402e Escadron. Finalement, quand je suis arrivé à la mi-janvier, je suis retourné à la maison pour une permission de trente jours après une politique de trois ans à l'étranger. On m’a alors dit que j'allais retourner en Angleterre. Je suis rentré et lorsque je suis reparti à l'étranger, la guerre touchait à sa fin, mais l'hôtel de ville, le quartier général, m'a dit: « Vous devez repartir ». Je suis donc monté à bord d'un navire pour une croisière vers l’Angleterre, durant laquelle le jour de la Victoire en Europe a été proclamé. Ils étaient tellement chargés de prisonniers de guerre qu’ils devaient ramener qu'ils ont dit: « Vous devriez nous laisser ici. » Je suis parti en permission pendant environ huit semaines puis je suis retourné à Bournemouth, où j'ai finalement reçu une affectation pour mon retour à la maison. Je suis rentré chez moi et j'ai été libéré à la fin du mois de septembre 1945.