Arthur Boyle (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Arthur Boyle (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Pour le témoignage complet de M. Boyle, veuillez consulter en bas.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.


Arthur Boyle
Arthur Boyle
Arthur Boyle lors d'un défilé avec les 1ers Hussards du régiment de cavalerie en 1939.
Arthur Boyle
Arthur Boyle
Arthur Boyle
Arthur Boyles après avoir rejoint les 1ers Hussards en 1938.
Arthur Boyle
Arthur Boyle
Arthur Boyle
Arthur Boyle pendant son entraînement avec les 1ers Hussards en 1939.
Arthur Boyle
Oh oui, on se faisait tirer dessus. Le fait est que les avions arrivaient au dessus de nous et ils nous mitraillaient. Je disais à mon opérateur « Il pleut. »

Transcription

Notre chaland de débarquement a avancé vers la plage, il était censé aller un peu plus loin mais il ne l’a pas fait. Mais quand je suis parti du tank, je me suis retrouvé dans environ 2,60m d’eau. Ça arrivait presqu’en haut du char, pratiquement. On a grimpé doucement et on est arrivés sur la plage. Et quand on est arrivés là, on avait des bandes adhésives tout autour de la tourelle pour empêcher l’eau d’entrer, vous savez, tout autour. Et on avait une corde, un cordon de cordite tout autour de ça. En arrivant sur la terre ferme, il fallait qu’on appuie sur un bouton, le chauffeur devait appuyer sur un bouton, et faire tout sauter. Et on a été tellement brusques et tellement longs et tout, je suis arrivé sur la plage et le truc n’a pas explosé, ça ne marchait pas. Et puis je ne pouvais pas bouger la tourelle ni le canon ou quoi que ce soit d’autre. Alors il m’a fallu sortir et le couper. J’avais un couteau de commando et je devais sortir et couper ça tout autour de la tourelle juste pour pouvoir bouger le canon.

Oh oui, on se faisait tirer dessus. Le fait est que les avions arrivaient au dessus de nous et ils nous mitraillaient. Je disais à mon opérateur « Il pleut. » (rire)

Je ne peux pas vous dire ce qui se passait. On avait toute la marine dehors dans la Manche derrière nous ; les cuirassés qui tiraient. On avait l’artillerie sur des barges qui tirait par dessus nous et on avait les allemands qui tiraient par dessus nous aussi, et les avions au dessus de nos tête qui larguaient leurs bombes. C’est là dedans qu’on s’est fourrés quand on a débarqué comme ça, après qu’on soit arrivés, évidemment, le régiment (6ème régiment blindé, 1er Hussard) s’est retrouvé complètement séparé en plusieurs parties et le sergent et moi-même, tous les deux, on est arrivés et on est partis vers l’intérieur. On a roulé en remontant à travers le pays sans le moindre souci. On est remonté en roulant à travers. On est remontés et je pense qu’on était arrivés tout près de Caen quand on s’est arrêtés parce qu’on regardait en bas, on pouvait voir un village, mais il n’y avait personne là-bas. Notre régiment n’était pas là. Il n’y avait pas un chat. Tout était tranquille et silencieux. Alors on avait vu une ambulance allemande passer et on ne lui a pas tiré dessus. Ensuite on a compris qu’on était trop loin parce qu’il n’y avait personne alentour. On avait perdu notre régiment et on n’avait personne, alors on a fait demi tour on est repartis et on a croisé, je crois que c’était le Winnipeg Rifles ou le Regina Rifles. Je crois que c’était le Winnipeg. Ils avaient coupé la voie de chemin de fer qui allait de Caen à Bayeux. C’était un de leurs objectifs : arriver à Caen. La nuit commençait à tomber, il faisait déjà très sombre, et ils s’étaient arrêtés là pour la nuit, alors on s’est joints à eux, nous deux, et ils étaient très contents de nous voir avec deux chars là-bas avec eux pour la nuit alors on a passé la nuit là avec eux. Le lendemain matin on est repartis un peu plus loin en arrière et on a retrouvé notre régiment.