Project Mémoire

Arthur Hawkes (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Arthur Hawkes a servi dans le Canadian Technical Training Corps pendant la Deuxième Guerre mondiale. Lisez et écoutez son témoignage ci-dessous.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Arthur Hawkes
Arthur Hawkes
Portrait studio d'Arthur Hawkes en uniforme, pris après la guerre.
Arthur Hawkes
Arthur Hawkes
Arthur Hawkes
Arthur Hawkes pose à l'extérieur de casernes à Portage-la-Prairie, Manitoba, pendant l'hiver 1944.
Arthur Hawkes
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Arthur Hawkes (à gauche) et un ami pose à l'extérieur de casernes à Portage-la-Prairie, Manitoba, pendant l'hiver 1944.
Arthur Hawkes
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Copie d'une brochure faisant la publicité de différents centres d'entrainement pour les Centres d'entrainement technique canadiens (CTTC) pendant la guerre.
Arthur Hawkes
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Différents insignes portés par Arthur Hawkes qui faisait partie du Corps d'entrainement technique canadien (CTTC) pendant la guerre.
Arthur Hawkes
Nos instructions étaient assez extrêmes. Ils ont dit, ils vont parler avant de se redresser la nuit. S’ils ne le font pas, frappez-les avec une batte. Et puis quand il revient à lui demandez-lui ce qu’il veut. Dingue, je sais.

Transcription

Nous étions une ville d'environ 350 habitants, avec de la chance, en plein été. L’industrie principale était la production d'énergie hydraulique pour Winnipeg. L’usine a été construite en 1911. Mon père y travaillait, ainsi que deux de mes frères. Il n'y avait donc pas de travail pour moi, j'ai dû quitter la ville. Ils ont repris une ITS (Initial Training School), une ITS de l'armée de l'air, une école de formation initiale qui avait fermé, et c'était génial parce qu'il n'y avait que 20 personnes par pièce et du linoléum sur le sol, et de l'eau courante chaude et froide et la vie était agréable. C'est la première partie de notre formation. Nous y sommes restés, je dois deviner maintenant et dire peut-être deux mois. Puis nous avons été envoyés à Victoria. À Victoria, nous étions dans une très petite caserne réservée aux soldats mâles de moins de dix-sept ans et demi. Lorsque je me suis enrôlé, je recevais 70 cents par jour (rires) jusqu'à ce que j'atteigne dix-sept ans et demi, puis ils m'ont augmenté à 1,20$ par jour. Ensuite, nous avons été utilisés comme gardiens dans l'hôpital de détention de la caserne. C'était pour les militaires qui avaient été condamnés pour une raison ou une autre, ou qui avaient contracté une maladie vénérienne, et on était de garde la nuit. Pendant la journée, ils étaient pris en charge par le personnel de l'hôpital. C'était la première fois que je m'occupais d'un tel travail. Nos instructions étaient assez directes. Elles disaient qu'ils devaient demander avant de s'asseoir la nuit. S'ils ne le faisaient pas, nous devions les frapper avec une batte. Ensuite, quand ils allaient reprendre connaissance, nous devions leur demander ce qu’ils voulaient. C'est fou, je sais, mais c'était leurs instructions. Je n'ai jamais eu besoin d'utiliser la batte, donc c'était bien. L'une de mes tâches était celle de ramasseur de feu. J'ai découvert que l'attitude des gens de la caserne n'était pas la mienne. Il y avait quelques homosexuels dans le groupe de travail. Je n'y suis donc pas resté très longtemps. Je travaillais notamment sur les dossiers. On me donnait une liste et je devais fouiller dans une grosse pile de dossiers pour trouver les dossiers des personnes qui allaient être libérées. Après un mois de travail, j’ai eu une idée et je me suis dit que je ferais mieux de trouver mon dossier et de le jeter là-dedans aussi. C'est ce que j'ai fait. J'ai été libéré environ un an après m’être enrôlé.

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