Project Mémoire

Benjamin Lang (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.


Benjamin Lang
Benjamin Lang
Benjamin Lang en Italie, 1944.
Benjamin Lang
Benjamin Lang
Benjamin Lang
Insigne d'épaules de Benjamin Lang du régiment <em>Lanark and Renfrew Scottish</em>.
Benjamin Lang
Benjamin Lang
Benjamin Lang
Benjamin Lang en Italie, 1945.
Benjamin Lang
Benjamin Lang
Benjamin Lang
Insignes d'épaules de Benjamin Lang du régiment <em>Royal Edmonton</em>.
Benjamin Lang
Nous sommes tombés sur un camp allemand très bien fortifié. Nous pouvions les voir et les entendre, mais nous n’avons pas tiré car nous savions qu’ils répliqueraient et nous élimineraient tous.

Transcription

Novembre 1943, j’ai été envoyé en Grande-Bretagne et nous avons passé quelques temps à Aldershot à faire différents exercices d’entraînement et finalement je suis monté sur un bateau en partance pour l’Italie. La campagne d’Italie était déjà bien commencée à ce moment-là. Donc nous avons passé deux semaines en Afrique du Nord dans la subéraie près de Philippeville (aujourd’hui devenue Skikda en Algérie) et puis nous sommes allés à – je n’arrive pas à me souvenir du nom de la ville – l’unité de dépôt en Italie où nous avons passé deux ou trois mois en attendant notre tour d’être appelés. Et quand j’ai été appelé on m’a envoyé dans le Royal Edmonton Regiment juste après leur grande bataille d’Ortona. Ma première mission, le jour qui a suivi mon arrivée là-bas, ça a été d’aller en patrouille dans un territoire plongé dans l’obscurité que je n’avais jamais vu auparavant, en bas de l’autre côté d’une vallée, où on est tombé sur un camp allemand très bien protégé. Et on pouvait les voir et les entendre parler mais on ne leur a pas tirés dessus parce qu’on savait que dès l’instant où on ferait ça, on serait complètement nettoyer. Alors nous sommes allés rendre compte de tout ça au colonel et il a dit : « Bon, on vous avait envoyés en patrouille de combat. Pourquoi ne vous êtes-vous pas battus ? » J’ai dit : « Parce que ça aurait été peine perdue. » Mais en tout cas, nous avons continué à faire ces patrouilles de nuit pendant encore un bon mois et ensuite nous avons été stationnés dans une position à l’avant où on s’est retrouvés dans une maison en pierre, et quand on essayait de dormir la nuit on pouvait entendre la mitrailleuse qui arrosait copieusement les pierres à l’extérieur du bâtiment. Nous avons passé environ un mois là-bas et puis on nous a envoyés dans un autre secteur en préparation dans les alentours aux environs du 1er avril, je crois que c’était en 1944. Nous avons continué à nous préparer. En premier nous avons eu un peu de temps libre et ensuite nous nous sommes déplacés vers le sud de la région de Monte Cassino où nous avons fait une avancée et là j’ai été blessé pour la première fois. Une balle à travers la jambe à 11 heures du matin à peu près et je suis resté avec ma section jusqu’à 6 heures environ quand finalement on nous a dit qu’on pouvait y aller. Alors nous sommes repartis clopin-clopant au camp et je suis allé à l’hôpital où j’ai passé environ un mois et ensuite dans un camp de convalescence pendant 6 semaines. Ça a été une expérience très agréable sur une plage à Palerme. Quand ça a été terminé, nous sommes repartis dans notre unité. Mon unité était complète, pas besoin d’officiers à ce moment-là, et donc, une autre unité a été créée. Tout le régiment Lanark et le Renfrew Scottish, ils étaient partis à la bataille un jour et ils ont souffert des pertes terribles en officiers, alors ils étaient à la recherche d’officiers avec un peu d’expérience et on m’a choisi pour aller avec eux. C’est pourquoi j’ai changé de régiment en plein milieu de la guerre, pour ainsi dire. Dans cette unité, j’ai été, pendant quelques temps, officier des renseignements une partie du temps. J’ai été officier de pionniers et j’ai dirigé la section aussi. Alors mon expérience là-bas a été d’une grande variété.