Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Je me nomme Camille Ouellet. Je suis président exceptio de la Légion Royale Canadienne à Rivière-du-Loup, la branche 28. Durant la guerre 39-45, j'étais à ce moment-là dans les cadets de la marine, au collège. Nous apprenions naturellement le Morse, le sémaphore et le tir à la carabine et naturellement le drill, de 1942 à 1947. Pendant ce temps j'étais observateur de terre pour la Royal Canadian Air Force. Ceci consistait à faire la reconnaissance des avions qui passaient, l'identification par les logos, la couleur, soit un bombardier, un chasseur ou toute autre sorte et faire le rapport s'il y avait lieu. En 1955, je suis dans la milice avec les Fusiliers du St-Laurent. J'ai suivi les cours de base à Val-Quartier durant l'été. De 1980 à 87, je suis instructeur civil avec les cadets de terre n° 2785 à Rivière-du-Loup. De 89 à 91, je suis assistant-commandant et officier d'instruction avec les cadets de l'air, escadron 282 à Rivière-du-Loup. En 1993, j'ai le goût de reformer une filiale de la Légion Royale Canadienne à Rivière-du Loup. Celle-ci était fermée depuis 1952. Je suis donc nommé secrétaire lors de la remise de la charte et je deviendrais président de 1987 à 2003.
Je voudrais aussi vous raconter une histoire vécue, qui m'a été racontée par un de mes amis, M. Paul Lajoie, il est le frère de mon beau-frère Gérard Lajoie. Alors il s'agit de… Paul Lajoie était cuisinier pour les officiers sur le HMCS Saguenay lorsqu'il fut torpillé le 1er décembre 1940. J'avais pris la mauvaise habitude, me dit-il, de me lever la nuit pour aller me faire une tasse de thé ainsi qu'au personnel de garde. À 300 milles à l'ouest de l'Irlande, le Saguenay fut attaqué par le sous-marin italien Argo. La torpille frappa les aménagements des matelots. Les flammes et la fumée cheminaient jusqu'à la passerelle et très proche des magasins. En l'espace de quelques minutes, le bateau ressemblait à un feu de charbons rouges dans un océan noir. Après avoir transporté les munitions dans un endroit sûr, nous nous sommes attaqués au feu et à la fumée. Lorsque nous avons réussi à prendre le contrôle sur ces deux éléments, le captaine lieutenant commander Georges Miles a réussi à ramener le Saguenay, du moins ce qu'il en restait, au port britannique Barrow-in -Furness en l'espace de quatre jours et demi. Cette tragédie coûta la vie à 21 personnes en plus de 18 blessés et brûlés.
Voici mon récit.