« Notre travail c’était de les ramener là où ils étaient censés être sur cette fréquence, et aussi d’écouter s’il y avait le moindre infraction à la sécurité. »
Pour le témoignage complet de M. Sinclair, veuillez consulter en bas.
Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
Au début de la guerre, notre travail consistait à assurer les communications entre les escadrons ou alors entre les bases. On s’occupait aussi des standards téléphoniques et on devait faire marcher les standards. Certains d’entre eux, ceux du quartier général divisionnaire était très grands, deux cents jacks. On a travaillé sur ceux-là et ensuite on s’est servi de la radio, et on nous a affectés à différentes unités à l’intérieur de la division pour utiliser les radios en travaillant en direction du quartier général divisionnaire. Et on a continué à faire ça jusqu’à ce qu’on parte outre-mer. Je suis allé en France avec la division (de l’infanterie) britannique et je suis resté avec cette division pendant un mois à peu près avant d’être affecté à nouveau dans le quartier général canadien. Notre travail c’était de nous assurer que les stations restaient sur la fréquence. Il y avait tellement de radios en service ; il y avait tellement de bruit sur la bande de fréquence que les hommes essayaient de trouver un emplacement calme. Notre travail c’était de les ramener là où ils étaient censés être sur cette fréquence, et aussi d’écouter s’il y avait le moindre infraction à la sécurité. Certaines stations parlaient de vive voix, oui, mais la majorité d’entre elles utilisaient le morse. C’est amusant avec le morse, chaque homme a une main différente ; et aussi un poignet différent. Et vous pouvez reconnaître un homme par son coup de poignet. Et on ne connaissait pas son nom, mais on écrivait ‘opérateur machin chouette’, avec une description de ce qu’on entendait et c’était renvoyé comme moyen d’identifier. Alors on pouvait suivre cet homme quelque soit le lieu de son affectation. Quand vous envoyez un message en morse, ce sont des points et des traits ; et certains hommes y ajoutaient des variations qu’un homme peut faire. (Imite un message en morse) Ils font des petites variations là dedans, des petites pauses ou une note qui traîne ; et on écrivait toutes leurs caractéristiques : court, nerveux sur les points, fait traîner les traits. C’est difficile à décrire, mais c’est quelque chose que vous sentez. On ne les regardait jamais vraiment. On écrivait simplement, on arrêtait pas d’écrire, vous savez, parce qu’on n’avait pas le temps de s’arrêter et de regarder, ni de lire les messages. Vous commencez, vous avez le titre et vous vous plongez dans ce qu’il dit, ce qu’ils disaient qu’ils étaient en train de faire, et puis vous alliez à la station suivante. Alors en fait je ne lisais jamais ce que j’avais écrit.