Forbes Brown (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Forbes Brown (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Forbes Brown a servi dans la marine royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Vous pouvez lire son témoignage ci-dessous.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Forbes Brown
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Convoi de navires de chargement vers la Russie sur ce qui était connu sous le nom de Convoi de Mourmansk
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Naufrage du HMS Swift suite au heurt d'une mine sur les côtes normandes en France, peu de temps après le Jour-J.
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Appareil aérien ennemi (certainement un chasseur-bombardier Focke-Wulf 190) qui survolant de près les vaisseaux Alliés.
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Photo du NCSM Sioux, un contre-torpilleur de la Marine royale canadienne.
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Photo d'un bâtiment dans un port russe en 1944. Au premier plan, se trouve l'un des canons du NCSM <em>Sioux</em>. Le navire escortait des convois en Russie sur ce que l'on appelait le convoi vers Mourmansk.
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C’était un grand mystère pour nous à l’époque quand on arrivés à Oran, on voyait les cheminées qui dépassaient là et des morceaux de navires et vous ne saviez pas de quoi il s’agissait. Mais c’était la flotte française que les anglais coulèrent parce qu’ils ne voulaient pas rejoindre les alliés.

Transcription

Le SC 107 a été l’un des convois les plus fortement bombardés pendant la Deuxième Guerre mondiale. On a eu 19 navires torpillés et 16 d’entre eux ne s’en sont pas sortis, trois ont été envoyés en Islande pour subir des réparations et ainsi de suite. Et puis on est arrivés à Liverpool (Angleterre) et on a passé un mois environ à Liverpool, et on a reçu des canons supplémentaires à bord. On avait sept canons supplémentaires. Sans savoir, on nous a donné des beaux manteaux avec de la fourrure et ce genre de trucs. Et puis on a été désignés pour partir en Méditerranée et aider les débarquements en Afrique du Nord (en novembre 1942). C’était un grand mystère pour nous à l’époque quand on arrivés à Oran, on voyait les cheminées qui dépassaient là et des morceaux de navires et vous ne saviez pas de quoi il s’agissait. Mais c’était la flotte française que les anglais coulèrent parce qu’ils ne voulaient pas rejoindre les alliés. Et c’était au mois de mars, ils sont revenus en mars 1943. Le premier voyage à Bône (port), on a passé une quinzaine de minutes environ, plutôt amusant, tout le monde voulait aller nager. Alors on s’est tous mis en tenue avec ce gars, un gars du nom de Bob Borock. Il avait un dentier et on nageait et tout à coup, un Stuka (un avion de combat en piqué allemand) est apparu. Et bien sûr, il a ouvert la bouche et il a fait tomber son râtelier. Mais il portait un gilet de sauvetage parce qu’il ne savait pas nager. Et ses dents sont au fond du port de Bône. Et le 5 juin (1944), on était allés escorter les dragueurs de mines. Avec le NSM Campenfeld, on escortait les dragueurs de mines jusqu’à Juno Beach. Et le matin du six évidemment, on pouvait passer, les dragueurs de mines ouvraient un passage pour nous et on leur servait de soutien au cas où quelqu’un, des S-Boots (vedette rapide lance-torpilles allemande) ou quoi que ce soit, sorte pour attaquer. (Note : le passage suivant nous renseigne sur l’expérience de M. Brown dans le nord de la Russie quand il faisait partie de la série des convois connus globalement sous le nom de «Passage de Mourmansk ») J’étais postier, j’étais le photographe officiel du navire, j’avais tout un tas de petits boulots. Et je pouvais aller à terre à peu près quand je voulais pour aller chercher le courrier ou des choses comme ça. Un jour j’étais à terre et je parlais à un des Russes. De fait, on jouait au hockey là-haut. Et on n’avait pas de matériel à part mes patins et on avait quelques bâtons de hockey. Et on jouait mais le bâton de hockey russe avait une palette et puis elle remontait le long du manche aussi, une partie de la palette remontait sur le manche. Et on jouait avec une balle, du genre balle de tennis. Et c’était intéressant. La patinoire faisait la taille d’un pâté de maison et la seule personne qui parlait anglais et russe était une femme. Alors elle nous servait d’arbitre. Mais ils ne faisaient aucun corps à corps mais nous oui. Et bien sûr, la neige était toute sur le côté, pas de pourtour ou quoi que ce soit, et il y a de la neige sur le côté et on amenait les Russes près de cette montagne de neige et on les poussait dans la neige.