Project Mémoire

Harry Robert Bob Eager (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Harry Eager a servi dans l'Aviation royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

L'Institut Historica-Dominion
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Harry Eager en Colombie Britannique, le 22 mars 2010.
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Harry Eager
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Carnet de bord de Harry Eager.
Harry Eager
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Carnet de bord de Harry Eager.
Harry Eager
Quand on a sauté de l’avion en parachute, si on avait pu avancer encore pendant dix minutes de plus, on y serait peut-être arrivés. Mais on a atterri derrière une très forte concentration des troupes.

Transcription

Mon frère s’est engagé dans les forces aériennes et quand il suivait son entraînement à Virden dans le Manitoba, il rentrait à la maison pour les vacances et pendant les weekends et il amenait un ami à lui qui était aussi un ami à moi dont le nom était Bill Rodgers. Et ils faisaient leurs travail individuel, par exemple le travail préliminaire pour leur entraînement aérien et j’étais très enthousiaste à l’idée de suivre leur exemple.

L’entraînement a commencé au dépôt des effectifs et puis on a appris comment marcher au pas et rester en cadence et des choses comme ça. Et ensuite on nous a transférés à Mossbank dans le Saskatchewan, où on a fait ce qu’ils appelaient le service sur le tarmac et c’était vraiment la corvée : à pousser des bidons de carburant ici et là et ce genre de choses. Mais c’est là que j’ai volé pour la première fois à bord d’un avion et c’était vraiment quelque chose.

Je n’ai pas été reçu à l’examen de pilote alors j’ai changé de voie et je suis devenu navigateur. Et on m’a envoyé en Europe en janvier 1944. Un an plus tard on était en vol au dessus d’une cible vraiment très difficile qui s’appelait Merseburg. C’était un endroit appelé Leuna, qui se trouve près de Leipzig. Et c’était une grosse raffinerie de pétrole. Alors évidemment, elle était bien gardée par la DCA. Les tirs de DCA étaient très virulents cette nuit-là et on a perdu un moteur pendant qu’on survolait la cible.

Et pendant qu’on s’éloignait en route pour le voyage de retour, le mécanicien de bord a découvert que non seulement on avait perdu un moteur, mais on avait aussi perdu presque tout notre carburant. Le réservoir principal avait été troué et on perdait notre carburant à vitesse grand V. Alors on a défini quel était le plus court trajet jusqu’à nos lignes et on a pris cette direction. Bon, on est presque arrivés en sécurité mais pas tout à fait. Quand on a sauté de l’avion en parachute, si on avait pu avancer encore pendant dix minutes de plus, on y serait peut-être arrivés. Mais on a atterri derrière une très forte concentration des troupes allemandes et ils étaient tout ce qui restait après leur grande poussée, qui s’appelait la Bataille de Ardennes. Et on a bien malheureusement atterris derrière leurs lignes et on a vite été capturés. Alors c’est ce qui s’est passé dans la nuit du 13 janvier 1945.

J’ai été dans un camp de prisonniers de guerre jusqu’au jour de la Victoire en Europe, plus. Alors c’était le 8 mai je crois, quelque chose comme ça, en 1945. On a été libérés par le général George Patton, lui et ses fameux colts à crosse en ivoire. Et il est venu dans notre camp à bord de son char Sherman avec ses colts exposés à la vue de tous. On était aux anges.

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