Je peux vous raconter un incident assez amusant. Les pêcheurs de l’endroit avaient appris que les Canadiens tiraient avant même d’avoir posé des questions. Ça fait qu’ils étaient très apeurés. Ils ne connaissaient pas le français. Ils sont venus voir et je leur ai dit que je m’occuperais d’avoir des mots de passe qui étaient compréhensibles pour les deux et je serais là pour empêcher qu’on ne tire sur leurs bateaux. Ce qui m’a valu des bonnes soldes de douves chaque fois qu’ils revenaient de la pêche. Donc, ça a été d’une façon agréable de faire ça. Je me suis fait beaucoup d’amis en Angleterre.
Et après Dieppe, le général qui commandait ma division, le général Roberts, m’avait demandé… j’avais été posté comme learner à la division… il m’avait demandé de faire l’inspection… pendant qu’il faisait l’inspection des trois unités qui n’étaient pas allées à Dieppe ainsi que les autres qui revenaient… des armes portatives. Je connaissais… Dans mon régiment, j’avais toujours tempêté contre le manque d’efficacité, les gens qui étaient chauffeurs, batman, etc. parce qu’il viendrait un moment où on aurait besoin de tout le monde pour se battre, puis s’ils ne savaient pas même se servir d’un fusil, ça aurait été très… Ça fait que j’ai fait des rapports très durs, surtout pour mon régiment. Et à la suite de ça, le général m’a demandé de commander une école de tireurs d’élite, The Snipers.
Entrevue avec Jacques Ostiguy - Projet d'histoire orale du AMCG
No d’accession MCG 20020121-258
Collection d’archives George Metcalf
© Musée canadien de la guerre