James Eddy (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

James Eddy (source primaire)

« Les opérations se déroulaient très bien jusqu’à ce qu’on soit touchés, je crois que c’était le 15 janvier. Notre cible était Merseburg. »

Pour le témoignage complet de M. Eddy, veuillez consulter en bas.


Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Diplômés de l’Ecole de Navigation de Portage la Prairie, Manitoba. 1943.
Diplômés de l’Ecole de Navigation de Portage la Prairie, Manitoba. 1943.
Avec la permission de James Eddy
Photo de James Eddy prise lorsqu’il fut fait prisonnier d’un camp de guerre le 15 juin 1945. Lorsque le camp fut libéré, il a subtilisé la photo de son dossier.
Photo de James Eddy prise lorsqu’il fut fait prisonnier d’un camp de guerre le 15 juin 1945. Lorsque le camp fut libéré, il a subtilisé la photo de son dossier.
Avec la permission de James Eddy
Photo d’échappatoire que James Eddy transportait avec lui au cas où il soit abattu et à même de joindre la résistance. Cette photo de lui en civil pouvait être utilisée pour établir de faux papiers afin de retourner dans un pays Allié.
Photo d’échappatoire que James Eddy transportait avec lui au cas où il soit abattu et à même de joindre la résistance. Cette photo de lui en civil pouvait être utilisée pour établir de faux papiers afin de retourner dans un pays Allié.
Avec la permission de James Eddy
Diplômés de l’Entraînement Elementaire de l’Ecole d’Aviation de Fort William en mars 1943. James Eddy est le 6ème à gauche de la rangée du fond.
Diplômés de l’Entraînement Elementaire de l’Ecole d’Aviation de Fort William en mars 1943. James Eddy est le 6ème à gauche de la rangée du fond.
Avec la permission de James Eddy
Les opérations se déroulaient très bien jusqu’à ce qu’on soit touchés, je crois que c’était le 15 janvier. Notre cible était Merseburg.

Transcription

Je m’appelle Jim Eddy. J’ai 85 ans, et j’étais dans l’Aviation royale de 1942 à 1945. Je me suis enrôlé à Winnipeg et j’ai eu l’entraînement habituel. Après ça, on m’a envoyé à Fort William pour la formation de pilote, et j’y ai piloté des avions Tiger Moths, jusqu’à atteindre mes 60 heures, après quoi on m’a retiré. L’instructeur était plutôt sec et m’a dit: « Eddy, je vais t’envoyer à l’école de service si tu le veux, mais je t’avertis: tu vas soit te tuer, ou tu vas tuer quelqu’un d’autre ». J’ai répondu: « Merci beaucoup, c’est une excellente recommandation ». On m’a retiré de là, et je suis devenu navigateur. J’ai obtenu mes ailes, et je suis devenu un officier et j’ai commencé à faire mon chemin vers l’étranger. Je suis arrivé en Angleterre, à Liverpool je crois, en mars 1944. De là, je suis allé à Bournemouth, qui était une unité de transit pour l’Aviation royale à l’époque. De là, nous avons commencé notre entraînement et nous sommes allés dans plusieurs postes. Wellesbourne Mountford était l’un d’eux, et à ce moment, nous avons été mis en équipes. Nous avons terminé à Wellesbourne et sommes allés plus au nord dans un endroit appelé Dishforth. De là, nous avons été affectés à un escadron, et nous avons été affectés à l’Escadron 419. Notre équipe était alors complète: nous y avons ajouté un ingénieur qui était dans l’ARC. À cette époque, l’aviation royale canadienne, l’ARC, n’avait pas d’ingénieurs, et nous devions nous dépendre des ingénieurs anglais. Puis nous avons commencé nos opérations.

Tout allait bien jusqu’à ce que nous nous fassions abattre le 15 janvier, je crois. Notre cible était Merseburg. Je crois que nous avons été abattus par un chasseur de nuit qui est passé par en dessous et nous a tiré dessus, et l’avion a pris en feu et a commencé à tomber. J’étais juste derrière le pilote comme navigateur. Rendu là, l’avion était vraiment en flammes, et je pouvais sentir la cordite qui brûlait, et ça semblait être complètement hors de contrôle, et le pilote avait donné l’ordre de sortir. Mais comme je me tenais debout derrière le pilote, la fenêtre s’est ouverte et j’ai sauté, et j’ai atterri en Allemagne. Je me suis débarrassé de mon parachute et je me suis mis à marcher, et je pouvais entendre de l’action là où l’avion s’était écrasé. J’ai été ramassé par, je crois, un Wehrmacht… et il m’a amené à la maison d’un fermier pour la nuit. Au matin, le Bergermeister est venu et m’a amené en prison, mais avant de m’amener à la prison, ils m’ont amené à l’endroit où s’était écrasé l’avion, et j’ai pu voir qu’ils avaient enlevé tout l’équipement de l’avion. Et ils m’ont alors dit que les 6 autres gars étaient morts.

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