Project Mémoire

John Gay (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

John Gay était cuisinier dans l'armée canadienne et raconte ses expériences pendant le Jour J et la bataille de Normandy.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

John Gay
John Gay
John Gay faisait partie de l'Artillerie Royale Canadienne (RCA), 3<sup>ème</sup> Régiment anti-tank. Photo prise en 1940.
John Gay
John Gay
John Gay
Lettre délivrée par le Ministère de la Défense décernant à monsieur John Gay l'insigne des Forces Armées de Sa Majesté (HM Armed Forces Veteran's Badge) en reconnaissance de son service pour le pays.
John Gay
L'Institut Historica-Dominion
L'Institut Historica-Dominion
John Gay à Fredericton, Nouveau Brunswick, le 27 juillet 2010.
L'Institut Historica-Dominion
John Gay
John Gay
John Gay (à droite) aux Pays-Bas en 2009.
John Gay
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John Gay
John GAy avec des enfants néerlandais aux Pays-Bas en 2005.
John Gay
ce qu’on avait dans les réserves de l’économat, c’était des pommes de terre en flocons et du choux déshydraté ; et des œufs en poudre et du lait en poudre. Et on avait une viande de porc en conserve du nom de Spam

Transcription

On s’est juste entraînés en Angleterre. Je faisais la cuisine à cette époque, et on avait pas mal de légumes, et on avait surtout du mouton comme viande. Et alors c’était assez facile de faire un très bon repas pour les membres. Alors le 6 juin 1944 est arrivé, on était à nouveau à bord d’un bateau qui faisait la traversée de la Manche. Et ce moment-là, j’ai été affecté à nouveau aux cuisines sur le bateau, qui allait d’Angleterre en France. Le voyage nous a pris neuf heures avant que notre Juno Beach soit en vue, ou la Normandie. Alors à ce moment-là, l’infanterie avait attaqué sur la plage de Normandie. Les chars allemands arrivaient, donc il a fallu qu’on aille à terre aussi, pour nous occuper de ce qu’on pouvait avec les chars allemands. Alors ça a été le commencement pour moi. Les choses les plus terrifiantes c’était les avions allemands qui venaient la nuit et bombardaient les canadiens et les alliés ; et ils mettaient le feu aux champs de blé et on a été à nouveau détachés pour aller éteindre les feux dans les champs. On a combattu à travers la France. On a attaqué par Beny-sur-Mer. Il y avait une autre ville appelée Bayeux, il y a beaucoup d’habitants à Bayeux. Caen était la plus grande ville ; et ça nous a pris un bon moment pour libérer Caen, mais finalement ça s’est fait. On a continué à travers Caen et puis ça a pris encore plus de temps de descendre. Falaise Gap c’était un autre endroit où on a eu pas mal de difficultés. Et alors au cours de la troisième semaine d’août, on a réussi à libérer Falaise Gap. Alors une fois que ça a été fait, on est remonté en Belgique, dans une ville appelée Gand. Et on nous a donné deux jours de repos à ce moment-là. On avait porté les mêmes vêtements sur le dos du mois de juin, juillet et une partie du mois d’août. La cuisine était très différente après qu’on soit arrivés en Normandie, en France. Il n’y avait pas de légumes, pas de légumes frais, et pas de viande, pas d’œufs, pas de lait. Et ce qu’on avait dans les réserves de l’économat, c’était des pommes de terre en flocons et du choux déshydraté ; et des œufs en poudre et du lait en poudre. Et on avait une viande de porc en conserve du nom de Spam, et des boites de Corned Beef ; et on avait du ragout en boite qui dans la cuisine mobile de campagne, que je cuisinais sur, on pouvait faire bouillir des gamelles de 24 litres avec de l’eau pour faire 24 litres de thé. Et ensuite on avait ce ragout en boite qu’on pouvait réchauffer et donner aux soldats pour qui je faisais la cuisine.