Leonard Wong a servi dans le corps des transmissions, le Royal Canadian Signal Corps, pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
Je m’appelle Léonard Wong. Je suis né à Vancouver le 16 janvier 1926. J’ai été appelé sous les drapeaux en 1945 dans le corps des transmissions, le Royal Canadian Signal Corps. Bon, à l’époque, je venais de sortir de l’école depuis pas très longtemps.
Je suis parti à Victoria, aider mon frère à travailler dans le magasin de chaussures – il avait une cordonnerie. Alors je suis allé là-bas pendant quelques temps et puis j’ai reçu cet appel pour m’enrôler dans l’armée. Présentez-vous au dépôt du district n°11 à Vancouver. Oh, j’étais heureux d’y aller, vous savez, aider le pays et combattre l’ennemi. Et comme je dis, voir tous mes amis, comment ils étaient partis dans l’armée et j’avais envie de les rejoindre. Vous savez, quand vous êtes jeune, vous aimez aller avec la bande. C’était comme une super grande fête à ce moment-là. Vous savez, quand vous avez 19 ans, vous ne pensez à rien d’autre, vous savez, ce qu’il y a devant.
J’ai fait mes classes à la caserne Vimy à Barryfield à Kingston en Ontario. Les classes, c’est comment survivre et comment vous protéger. Vous pouvez voir l’ennemi et ça vous apprend à repérer la cible. Et puis ils utilisent les heures pour indiquer où se trouvent les cibles, vous savez, comme 12 heures, 3 heures, 6 heures et vous savez, ils vous disent, choisi un objet. Et puis vous vous levez à 6 heures ou 3 heures et puis vous avez la cible là-bas, ou l’ennemi qui vient vers vous.
On utilisait des vraies munitions, des grenades, tout le reste. On apprenait tout ça, les mitrailleuses, et vous pouvez vous amuser avec. C’est juste comme un jouet pour vous à ce moment-là, quand vous êtes jeune et que vous vous amusez avec un canon et puis personne n’est blessé parce que vous vous entrainez sur des cibles ; et puis vous allez sur le terrain, ils ont du fil de fer barbelé, vous rampez sous le fil barbelé et vous savez, toutes ces choses. Bon en fait, j’ai fait bien des voyages à ce moment-là à Kingston. Alors à chaque weekend, il fallait que j’aille à Toronto ou Montréal ou Ottawa, parce que Kingston n’est pas très loin de ces endroits. J’ai une sœur qui habite à Montréal et des amis de Nanaimo qui travaillent à Ottawa. Et Toronto, j’ai des amis. Alors j’ai pas mal voyagé pendant cette période. J’aimais bien cette vie parce qu’il n’y avait pas d’inquiétude, tout ce que vous avez à faire c’est de vous lever et d’être debout pour l’appel ; et puis vous allez prendre votre petit-déjeuner, et puis vous allez suivre votre entrainement à nouveau. La marche et les exercices, et faire tout ça. J’y ai passé environ six mois.
Et à la fin de mon entrainement, j’ai eu ma permission. Et j’y suis retourné et la guerre était terminée. Dans un sens, j’aurais aimé aller outre-mer avec les autres. Ouais. Après que la guerre ait été finie et puis ils n’avaient plus besoin de nous, alors ils m’ont envoyé dans le corps des transmissions à Prince Rupert (base de la RCAF) et on a eu une section là-haut jusqu’à 1946, on m’a rendu à la vie civile.