Project Mémoire

Pawel Lojko (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Pawel Lojko a servi dans l'armée polonaise pendant la Deuxième Guerre mondiale. Veuillez lire et écouter le témoignage de Pawel Lojko ci-dessous.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Courtoisie de Pawel Lojko
Courtoisie de Pawel Lojko
Photo de Pawel Lojko qui porte son uniforme d'armée.
Courtoisie de Pawel Lojko
Courtesy of Pawel Lojko
Courtesy of Pawel Lojko
Palestine, juillet 1940.
Courtesy of Pawel Lojko
Courtoisie de Pawel Lojko
Courtoisie de Pawel Lojko
Des civils polonais acheminés par des soldats allemands en 1939.
Courtoisie de Pawel Lojko
Courtoisie de Pawel Lojko
Courtoisie de Pawel Lojko
Les morts de la troisième division des <em>Karpathian Rifle</em>, gisant au pied de la colline 593 (Mont Cassino, Italie).
Courtoisie de Pawel Lojko
Courtesy of Pawel Lojko
Courtesy of Pawel Lojko
Un soldat polonais photographié avec une civile italienne, vers 1944.
Courtesy of Pawel Lojko
« C’est le risque de se retrouver dans un char : si on vous tire dessus et que les munitions que vous transportez se mettent à exploser, vous n’avez aucune chance d’en sortir vivant. »

Transcription

J’étais là-bas pendant la guerre deux ans en Russie, deux ans en Palestine à l’école des cadets. Alors l’école des cadets et j’avas, comme on n’allait pas à l’école en Russie, alors ils ont un certain nombre de gens dans l’éducation, comme des professeurs et tout qui partent en Sibérie aussi, alors ceux-là viennent comme enseignants ou professeurs dans toutes sortes de métiers. Et je prends la mécanique, mais quand ils demandent d’aider dans l’armée de l’air, j’ai signé pour ça mais je ne réussi pas et je me suis retrouvé dans une division de chars. Alors en 1943, quand j’ai eu 17 ans, presque 18, j’ai fini dans le 2ème Corps, 2ème division de chars.

Alors quand les canadiens et quelques polonais arrivent déjà en Sicile et un petit peu en Italie, puis on descend pour aider sur le front italien. Alors quand ils commencent à préparer, ouvrir une route pour Rome, ils appellent Monte Cassino, mais tellement de nationalités occupent le terrain, les canadiens et les si et les ça, essayent d’ouvrir, mais cette montagne était en quelque sorte préparée tellement dur de, comme avec le fer et le béton, c’était tellement dur de prendre la place et d’ouvrir cette route. Alors quand ils se préparent pour les polonais, alors on doit y aller et se faire les muscles et faire de l’exercice pour s’endurcir, pour grimper cette montagne et particulièrement pendant la nuit parce que durant le jour, c’est impossible. En plus de nuit, ils mettent des bombes de fumée et on peut y faire avec la fumée, avancer parce que dans l’autre cas, vous savez parce que c’est comme s’ils nous voient pas, mais ils font avec les fusils d’assaut Steyr et ils arrêtent parce que chaque mitrailleuse elle surchauffe où elle est en panne de munitions. Alors ils tirent seulement avec les Steyr.

Et quand ils s’arrêtent une seconde, alors vous vous préparez à avancer, essayé deux ou trois fois pour arriver à cette montagne, et finalement les allemands abandonnent et se retirent. Ils savent, on va perdre de plus en plus et ils vont perdre de plus en plus parce que la majorité des gens viennent avec une grenade et la lancent sur un bunker et ils tuent des allemands aussi. Alors ils perdent and on perd, mais ils se retirent et ouvrent une nouvelle voie sur Rome. Alors ils nous avaient donné une semaine pour dégager les chars parce qu’on n’utilisait pas de chars. Un régiment utilisait des chars, mais c’était impossible de grimper sur la montagne avec les chars.

Alors on mettait les filets jusqu’à ce qu’on revienne, c’était sous le filet, comme ça les avions ne peuvent pas remarquer les chars. Donc les chars étaient recouverts avec les filets de camouflage. Et quand on revient, après la préparation, nettoyer la machinerie, vérifier les moteurs, et ensuite on va sur l’Adriatique parce qu’ils veulent rouvrir un port, comme ça ils seraient plus proche des munitions et du ravitaillement. Alors ils appellent ça Ancône, alors notre régiment va tout droit à travers le centre de cette ville ou le port, Ancône. Mais tellement de canadiens et la majorité des canadiens ont commencé à avancer alors ils doivent se retirer parce que la force était trop forte pour les allemands et ils arrivent jusqu’à l’automne là où c’était boueux, de l’argile et la machinerie ne pouvait pas avancer, alors ça s’est arrêté pour l’hiver. Mais ils appellent, je ne me souviens plus du nom de cette ligne, alors c’était en quelque sorte du repos et attendre que le printemps arrive. Alors on continue de remonter jusqu’à Bologne là où ça s’est fini. Mais il y avait une question, qu’est-ce qui est le plus excitant, c’était ou bien de prendre les chars allemands en premier ou on voit nos avions descendre et nous aider depuis là-haut, détruire les chars allemands, alors on était bien excités, on était heureux de voir l’aide venir de là-haut aussi.

Alors c’est seulement ça qui est excitant dans un char parce que dans un char, quand ils vous touchent avec des balles et vous avez à l’intérieur vos propres munitions qui commencent à exploser, alors pas la moindre chance de sortir de là, peut-être que le chauffeur pouvait parce que le chauffeur il a une sorte de trappe qui s’ouvre et sauter. Mais quand vous avez une explosion dedans, quelquefois dur de sortir même de cette façon. C’est comme ça que ça s’est terminé à Bologne et on a eu une parade.