Project Mémoire

Raymond Geoffrion

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

M. Geoffrion s'est enrolé aux Fusiliers du Mont-Royal en 1937 et a fait son entrainement en Angleterre. Son régiment très mal équipé a été déployé à Dieppe en Aout 1942. Les troupes de leur régiment avaient très peu d'information sur leur mission et leurs taches, et ont été très vite capturés par les troupes allemandes. Ils ont passé les prochains 33 mois dans un camp pour prisonniers de guerre (Stalag) sur la frontière germano-polonaise. Lorsque les troupes Russes s'approchaient de la Silesie en 1945, les prisonniers de guerres étaient forcés de marcher vers le sud. M. Geoffrion et ses compatriotes ont éte libérés en Bavarie, Allemagne, quelques mois plus tard par des troupes américains.
Le Projet Mémoire, Historica Canada
Le Projet Mémoire, Historica Canada
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C’était un officier allemand, puis, lui, il avait une petite mitrailleuse... C’est lui qui nous a ramassés. Puis il nous a fait monter dans la falaise par un petit sentier. Puis rendus en haut... on s’est mis en rang puis on s’est dirigé vers l’hôpital [de Dieppe].

Il y avait de nos types qui se dirigeaient vers nous autres avec les mains et ils nous criaient « Tirez pas, les Allemands sont en arrière de nous! » Puis là, moi, je n’étais pas loin du major de la compagnie. Le major de la compagnie disait : « On fait pas ça! Faites pas ça! » En fin du compte, les gars se sont levés, puis on levait les mains. Tout d’un coup, après que… les deux types qui avançaient… et bien, il y avait un Allemand, un Allemand, et c’était un officier allemand, puis, lui, il avait une petite mitrailleuse. Il y avait un Allemand. C’est lui qui nous a ramassés. Puis il nous a fait monter dans la falaise par un petit sentier. Puis rendus en haut, je ne sais pas si ce sont les Allemands ou si c’est un de nos sous-officiers, on s’est mis en rang puis on s’est dirigé vers l’hôpital. Ils nous dirigeaient, c’est-à-dire, vers l’hôpital. Ce n’était pas trop loin, l’hôpital de Dieppe. Puis là, on était dans la cour de l’hôpital. On est resté là un bon bout de temps. Parce que j’ai deux de mes amis… il y en a un qui a perdu connaissance… puis ils sont allés à l’hôpital et j’ai essayé d’aller avec eux autres pour aller aider celui qui était malade, puis moi, je me suis fait repousser par les Allemands, puis les deux autres ont rentré dans l’hôpital; puis les deux sont retournés en Angleterre. Puis même eux autres, pas les deux, mais un des deux a été parachuté de nouveau avec la British Intelligence avant le mois de juin.