Ron Searle faisait partie du Toronto Scottish Regiment et a servi pendant la Deuxième Guerre mondiale. Lisez et écoutez le témoignage de Ron Searle ci-dessous.
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Transcription
Je m'appelle Ron Searle, S-E-A-R-L-E. J'ai été sergent... à un moment donné sergent-major intérimaire au Toronto Scottish Regiment, qui était bien sûr, pendant la majeure partie de la guerre, un bataillon de soutien: mitrailleuses et mortiers 4.2. Je me suis joint à la milice et au Toronto Scottish en 1936, et je me suis porté volontaire pour le service outre-mer au début du mois de septembre 1939, quelques jours seulement après le début de la guerre.
Je suis parti outre-mer avec le Scottish dans le premier contingent. Nous avons quitté Halifax le 10 décembre 1939 et nous sommes débarqués à Gourock, en Écosse, en tant que premier régiment canadien à débarquer au Royaume-Uni, le 18 décembre 1939. Nous étions à bord du SS Empress of Australia. Nous avons été accueillis par sir Anthony Eden, qui était à l'époque ministre du Commonwealth. Il a serré la main de tous les membres de notre régiment pendant que nous descendions la passerelle. Nous avons reçu un accueil formidable.
Le régiment s'est rendu sur le continent après le jour J, vers le 5 juillet. Nous avons rejoint la 2e Division. Puis, bien sûr, nous avons servi en Normandie et pendant le reste de la guerre dans le Nord-Ouest de l'Europe. Malheureusement, j'ai été blessé trop tôt durant la guerre, le 19 juillet, soit le jour de mon anniversaire, à (La) Verrière.
Ma compagnie était sur le point d'avancer, de prendre des positions motorisées. Je donnais des instructions à l'un de nos commandants de section, debout sur le bord du porte-avions, et je lui parlais. Les Allemands avaient laissé derrière eux des tireurs d'élite avec des mitrailleuses légères... vous savez, bien cachées, camouflées. Quoi qu'il en soit, l'un d'eux m'a visé et j'ai reçu trois balles dans la jambe droite. Quand on reçoit une telle balle pour la première fois, il n'y a pas d'agonie, c'est juste un choc. On ne le sent pas du tout. J'ai donc fait ce qui semblait être une chose très courageuse, mais qui n'était en fait rien du tout. J'ai montré à quelques nouvelles recrues comment appliquer des bandages sur ma jambe. Ils m'ont ensuite mis sur une civière, et les résistants français conduisaient des jeeps avec des civières - deux en haut et deux en bas. Comme ma blessure n'était pas critique, ils m'ont mis sur l'une des civières du haut. Je suis donc allongé sur la civière, je regarde le ciel, les obus explosent au-dessus de nous et les éclats d'obus tombent. Et j'ai mon casque en fer. J'ai le choix entre le mettre sur mon visage ou sur des parties plus importantes de mon corps (rires). Et devinez où je l’ai mis.