Sam Doggart a servi dans le Corps blindé canadien pendant la Seconde Guerre mondiale.
Transcription
Je m’appelle Sam Doggart. J’ai servi dans l’armée canadienne, en Italie et aux Pays-Bas. Je me suis enrôlé en 1943, à l’âge de 17 ans. Tout d’abord, j’ai rejoint l’équipe d’ingénieurs, mais on m’a renvoyé parce que j’étais trop jeune. J’ai ensuite rejoint un autre dépôt à Toronto, puis j’ai intégré le Corps blindé. J’ai suivi mon instruction au camp de Newmarket, juste au nord de Toronto. Ensuite, j’ai suivi une instruction avancée au camp Borden, près de la ville de Barrie. Puis j’ai été envoyé à l’étranger. J’ai été envoyé en Italie en septembre 1943, dans le Corps blindé. Mon frère aîné, qui était dans le régiment irlandais, m’a réclamé dans son régiment et je suis devenu fantassin dans le régiment irlandais du Canada. La bataille la plus importante à laquelle j’ai participé, et qui reste à jamais gravée dans mon esprit, est la bataille d’Otterloo, juste au nord d’Arnhem. Nous nous dirigions vers le nord d’Arnhem pour atteindre le Zuiderzee et libérer le nord des Pays-Bas lorsque nous avons subi une contre-attaque d’un millier d’Allemands. J’étais avec la compagnie B, et ils sont passés directement là où nous étions. Nous n’étions qu’environ 35. Nous nous sommes battus toute la nuit, puis notre avion a atterri vers 4 h du matin et nous a sauvés, comme on pourrait dire. Tout s’est terminé vers 5 h du matin; il y avait 200 ennemis morts alors que nous n’avions perdu que sept soldats. Un bon résultat! Nous avions libéré la ville vers 11 h. Nous avons envoyé une patrouille parce qu’un civil avait dit qu’il y avait un ennemi dans l’une des fermes. La patrouille y est allée et est tombée dans une embuscade. Deux hommes ont été tués et deux sont revenus. Puis nous sommes descendus avec toute la compagnie, nous avons nettoyé le site de l’attaque et nous avons fini par y faire 58 autres prisonniers. Cette contre-attaque a eu lieu vers 23 h, parce que la première division qui avait pris Apeldoorn serrait l’ennemi et nous faisait face sans que nous le sachions. Après avoir pris la ville et nous être débarrassés de certains des obstacles qui s’y trouvaient, quelqu’un a pris une photo de notre groupe, le 11e peloton de la compagnie B, et nous avons tous décidé de nous asseoir ou de nous tenir debout autour du char pour prendre une photo. Pendant tout le temps que j’ai passé aux Pays-Bas, nous avons nettoyé des villes les unes après les autres, jusqu’à ce que je me fasse tirer dessus par une mitrailleuse. On m’a ensuite envoyé en Angleterre et je suis resté à l’hôpital jusqu’au mois d’août. Il semblerait que lorsque j’ai été blessé et que mon ami a été tué, il s’agissait des derniers coups de feu tirés pour la libération des Pays-Bas.