Project Mémoire

Sam Doggart (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Sam Doggart a servi dans le Corps blindé canadien pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il s’agit d’une photo du Corps Blindé Canadien à Newmarket, Ontario lorsque Sam Doggart venait de s’enrôler à 17ans en décembre 1943.
Un squelette en uniforme allemande a Zetten sur l’Ile Nijmegan aux Pays-Bas en 1945. Beaucoup de troupes canadiennes y sont passées pour aller au Nord.
Le Régiment Irlandais du Canada B Coy sur tank pour un barrage routier à Otterlo après la libération de la ville le 16 avril 1945.
Cette copie militaire du Nouveau Testament fut délivrée au père de Sam Doggart en 1940 puis offerte à son fils avant qu’il n’embarque pour son service outre-mer. Sam l’emportait partout avec lui durant la guerre.
Ils affirment que les derniers coups de fusils tirés avant la libération de la Hollande furent lorsque j’ai été blessé et que mon camarade fut tué.

Transcription

Je m’appelle Sam Doggart. J’ai servi dans l’armée canadienne, en Italie et aux Pays-Bas. Je me suis enrôlé en 1943, à l’âge de 17 ans. Tout d’abord, j’ai rejoint l’équipe d’ingénieurs, mais on m’a renvoyé parce que j’étais trop jeune. J’ai ensuite rejoint un autre dépôt à Toronto, puis j’ai intégré le Corps blindé. J’ai suivi mon instruction au camp de Newmarket, juste au nord de Toronto. Ensuite, j’ai suivi une instruction avancée au camp Borden, près de la ville de Barrie. Puis j’ai été envoyé à l’étranger. J’ai été envoyé en Italie en septembre 1943, dans le Corps blindé. Mon frère aîné, qui était dans le régiment irlandais, m’a réclamé dans son régiment et je suis devenu fantassin dans le régiment irlandais du Canada. La bataille la plus importante à laquelle j’ai participé, et qui reste à jamais gravée dans mon esprit, est la bataille d’Otterloo, juste au nord d’Arnhem. Nous nous dirigions vers le nord d’Arnhem pour atteindre le Zuiderzee et libérer le nord des Pays-Bas lorsque nous avons subi une contre-attaque d’un millier d’Allemands. J’étais avec la compagnie B, et ils sont passés directement là où nous étions. Nous n’étions qu’environ 35. Nous nous sommes battus toute la nuit, puis notre avion a atterri vers 4 h du matin et nous a sauvés, comme on pourrait dire. Tout s’est terminé vers 5 h du matin; il y avait 200 ennemis morts alors que nous n’avions perdu que sept soldats. Un bon résultat! Nous avions libéré la ville vers 11 h. Nous avons envoyé une patrouille parce qu’un civil avait dit qu’il y avait un ennemi dans l’une des fermes. La patrouille y est allée et est tombée dans une embuscade. Deux hommes ont été tués et deux sont revenus. Puis nous sommes descendus avec toute la compagnie, nous avons nettoyé le site de l’attaque et nous avons fini par y faire 58 autres prisonniers. Cette contre-attaque a eu lieu vers 23 h, parce que la première division qui avait pris Apeldoorn serrait l’ennemi et nous faisait face sans que nous le sachions. Après avoir pris la ville et nous être débarrassés de certains des obstacles qui s’y trouvaient, quelqu’un a pris une photo de notre groupe, le 11e peloton de la compagnie B, et nous avons tous décidé de nous asseoir ou de nous tenir debout autour du char pour prendre une photo. Pendant tout le temps que j’ai passé aux Pays-Bas, nous avons nettoyé des villes les unes après les autres, jusqu’à ce que je me fasse tirer dessus par une mitrailleuse. On m’a ensuite envoyé en Angleterre et je suis resté à l’hôpital jusqu’au mois d’août. Il semblerait que lorsque j’ai été blessé et que mon ami a été tué, il s’agissait des derniers coups de feu tirés pour la libération des Pays-Bas.