Una May Miklos (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Una May Miklos (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Una May Miklos a servi dans le Service féminin de la Marine royale du Canada pendant la Deuxième Guerre mondiale. Elle était stationnée au NCSM Shelburne en Nouvelle-Écosse.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Una Miklos
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Una Miklos en 1945.
Una Miklos
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Photo du Service des Femmes de la Marine Royale Canadienne.
Una Miklos
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Photo de la bibliothèque dans laquelle Una a travaillé.
Una Miklos
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Photo de groupe du HMCS Shelbourne. Una est la deuxième à droite au second rang.
Una Miklos
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Jour du mariage d'Una, le 29 juin 1945.
Una Miklos
« Je crois que tout le monde qui n’était pas en devoir ce jour-là, c’était un dimanche très nuageux, a descendu au port pour voir ce U-boat qu’on nous apportait. »

Transcription

Vous avez une longue liste de papiers et ça dit, vous avez pour instruction de vous présenter à la caserne à l’adresse indiquée ci-dessus. Bon, c’était en juin à la base NCSM Hunter (Windsor, Ontario), et ensuite vous êtes priée d’aller faire le stage d’entraînement pour les Wren (membre du personnel féminin de la marine) à l’essai, dans la catégorie C, en juillet 1944. Et la solde des Wren pendant la période d’essai était de 1,05 dollar et après l’entraînement de base, la paie montait à 1,10 dollar. Et comme j’avais de l’expérience dans le travail pour lequel j’avais postulé, à la bibliothèque, ma solde était de 1,35 dollar après la période d’essai. Mais en six mois elle est passée à 1,45 et quand j’ai eu une promotion en 1945, j’ai fini par toucher 1,60 par mois, avant d’être rendue à la vie civile. À Galt (NCSM Conestoga, Ontario), on devait apporter assez de vêtements pour une semaine : on devait avoir un manteau et un tailleur et deux pyjamas ou chemises de nuit et je regardais un de ces vieux papiers et ça disait, deux culottes bouffantes, fermées à la hauteur du genou. Une paire de chaussures de marche et un nécessaire à chaussure, un verre en plastique et un nécessaire à couture, des chaussons, une robe de chambre, un chapeau, une trousse de toilette avec du savon, des pinces à linge et des étiquettes avec son nom dessus. Et des sacs à linge sale et des socquettes blanches. Et quand vous arriviez à Galt, on vous fournissait votre uniforme en l’espace d’une semaine et on vous faisait beaucoup de piqûres, je ne me souviens pas à quoi elles servaient, je suppose que c’était au cas où certaines Wren, un millier d’entre elles à peu près sont parties outre-mer pendant la guerre mais vous deviez vous faire faire plein de piqûres quand vous étiez à Galt. Et on faisait beaucoup de marches et on avait des devoirs. J’ai un cahier plein de toutes ces choses que vous deviez apprendre au sujet de la marine. Et on a beaucoup frotté par terre et récuré la caserne et appris comment passer la revue d’inspection de détail, quand vous deviez mettre tout votre matériel bien rangé sur le lit et dans l’ordre qu’il fallait. Et vous ne saviez pas où vous alliez être affectée jusqu’à la fin de la période de probation. Et la mienne est arrivée au mois d’août. Certaines filles sont parties avant mais alors elles devaient avoir su où elles allaient. J’ai continué à travailler à Conestoga, la marche régulièrement et tous ces trucs jusqu’au mois d’août, aux alentours du 13 août, et j’ai été affectée à Shelburne en Nouvelle-Écosse à la base navale là-bas. La base NCSM Shelburne (Nouvelle-Écosse) était l’une des plus grandes et des plus animées base de réparation des navires de la marine canadienne et la seule à être servie uniquement par du personnel appartenant à la marine. Et comme je n’étais pas avec un contingent d’autres filles, j’y suis allée en train toute seule et il y avait un camion qui m’attendait je crois que c’était à Shelburne, et qui m’a emmenée à la base. Shelburne est une petite ville, je crois que c’est toujours le cas, environ deux, trois mille habitants et la base était située à un kilomètre et demi de la ville et il y avait beaucoup de casernes et d’ateliers. Parce que comme c’était une base très active, il y avait environ 2000 hommes stationnés là en comptant les équipages qui étaient là pendant qu’on réparait et réarmait leur bateau. Et la bibliothèque c’était seulement une salle dans un des bâtiments de la caserne. Parce que les marins étaient tous des ouvriers avec un métier – ou la plupart d’entre eux étaient des ouvriers qui avaient un métier à part les équipages qui restaient à Shelburne pendant que leur navire se faisait réparer – électriciens, plombiers, charpentiers de marine, n’importe quel corps de métier qui a une raison d’être sur un bateau, les hommes étaient intéressés et venaient à la bibliothèque pour trouver des livres sur leur métier, en plus de ceux qui venaient chercher des livres juste pour lire quelque chose. Les capitaines ou les premiers lieutenants des bateaux qui retournaient en mer venaient toujours à la bibliothèque pour prendre des caisses de livres à emporter sur le bateau avec eux pour quand ils étaient en service en mer. La bibliothèque était un lieu très animé parce qu’on nous envoyait des journaux de presque partout dans le pays tous les jours et ils étaient gratuits. Je devais aller chercher plein de journaux et les distribuer et bien sûr, les marins venaient voir s’il y avait le journal de leur ville natale ou alors pour lire le, le journal du coin le plus près de chez eux. Les Wren avaient leur propre caserne et elles avaient aussi leur propre mess. Bien sûr, il y avait du sport, il y avait des soirées cinéma plusieurs fois par semaine dans le manège et il y avait une soirée dansante chaque semaine dans le manège. Et parce qu’il n’y avait qu’une cinquantaine de femmes environ qui travaillaient là – maintenant, il y avait aussi des femmes du civil qui travaillaient sur la base et dans certains bureaux – mais je pense qu’il devait y avoir une cinquantaine de Wren. Je croyais qu’il y en avait plus mais j’ai discuté avec quelqu’un à Ottawa qui a dit, non, ils pensaient qu’il n’y en avait pas beaucoup plus que ça. Et le point fort de, la chose dont je me souviens bien c’est la fin de la guerre (mai 1945), le U-boot 889 s’est rendu et il a été amené à Shelburne pour être livré officiellement aux navires de guerre canadiens. Quand la guerre a été terminée, les U-boot devaient se rendre et ceux qui étaient encore dans l’Atlantique près de la côte-Est, avaient l’obligation de se rendre aux Etats-Unis ou à Terre-Neuve et celui-ci avait été envoyé à Shelburne. Et je pense que tous ceux qui n’étaient pas de service ce jour-là – ciel gris et couvert ce dimanche-là – et tout le monde est descendu sur le port pour voir ce U-boot être amené là.