Project Mémoire

Vivia Emily Stewart (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Vivia Stewart a servi en Écosse avec le British Women’s Royal Navy Service (service féminin de la Marine royale) pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Vivia Stewart
Vivia Stewart
Lettre adressée à Vivia Stewart de la part de la section de la rapatriation des civils, du bureau des épouses canadiennes au Royaume-Uni, le 9 juin 1945. La lettre informe l'Officier en chef Stewart qu'elle sera bientôt démobilisée du Service des Femmes de la Marine Royale et pourra rentrer au Canada. Elle et son mari, le Lieutenant John Stewart de la Marine Royale Canadienne, se sont installés à Montréal, Québec, juste après.
Vivia Stewart
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Officier en chef Vivia Stewart pendant son service avec le HMS Brontosaurusm Castle Toward, Écosse, le 29 décembre 1944.
Vivia Stewart
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Lieutenant de la Marine Royale Canadienne John Stewart, futur mari de Vivia, en 1943. John et Vivia ont été mariés pendant 62 ans.
Vivia Stewart
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Photo de mariage du Lieutenant John Stewart, Marine Royale Canadienne,et de l'Officier en chef Vivia Stewart, Service des Femmes de la Marine Royale, le 29 décembre 1944.
Vivia Stewart
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Vivia Stewart (au centre) et deux camarades du Service des Femmes de la Marine Royale, à Dunoon en Écosse, en 1943.
Vivia Stewart
Et je les emmenais défiler et malheur à celles qui ne se tenaient pas bien. J’étais très stricte. Et alors j’avais les gars qui me regardaient avec leur petit sourire en coin vous savez, et je leur lançais juste un regard furibond et je continuais de faire ce que j’avais à faire.

Transcription

J’étais au bord de la mer et j’aimais la marine tout simplement. Swansea n’était pas très loin et c’est là où je suis allée. J’ai demandé à être en garnison au pays de Galles mais évidemment, ils vous envoient aussi loin qu’ils peuvent. Et je suis partie en Écosse où je n’étais jamais allée auparavant. Et j’y ai passé quatre ans et demi et vraiment, j’ai beaucoup apprécié ces quatre années et demie, c’était bien, même si c’était la guerre. Ça m’a plu de rencontrer des gens et j’aimais bien être en Écosse. J’étais en garnison avec les opérations combinées à Greenock et à Loch Striven. J’ai emmené les WRENS (personnel féminin de la marine royale) c’est seulement parce que j’avais une bonne voix alors elles pouvaient toutes m’entendre. C’est l’unique raison pour laquelle on m’avait choisie moi. Et je les emmenais défiler et malheur à celles qui ne se tenaient pas bien. J’étais très stricte. Et alors j’avais les gars qui me regardaient avec leur petit sourire en coin vous savez, et je leur lançais juste un regard furibond et je continuais de faire ce que j’avais à faire. Ça m’a beaucoup plu. J’ai aimé l’Écosse, la première fois que je mettais les pieds en Écosse, au bord de la Clyde. Et j’ai rencontré des gens biens là-bas j’ai eu des moments de bonheur. Bon, évidemment, des moments tristes aussi parce que je rencontrais des gens et je ne les revoyais plus jamais. Quand on entendait parler de quelqu’un, un de nos amis dont on savait qu’il s’était fait tuer, ça nous bouleversait toujours. Et on était toujours très tristes pendant un moment, et on chantait des chansons qu’il aimait et ça nous aidait à faire passer un peu la douleur. Et puis on continuait. Bon, j’étais mariée et puis, je, oh oui, j’étais impatiente de voir John. Et c’était tout simplement merveilleux, de se retrouver et d’être ensemble. Je l’ai rencontré à Greenock, oui. Il était dans la marine canadienne, John. Oui. Je l’ai connu pendant quatre ans et demi et on s’est mariés en 1944. C’était une merveilleuse expérience. Et ce n’est pas donné à tout le monde. Et j’étais privilégiée d’être en garnison et heureuse en Écosse et je m’entendais bien avec les WRENS. Alors j’ai vraiment de quoi être reconnaissante. Et j’ai rencontré mon mari. Ça c’était la cerise sur le gâteau.