Project Mémoire

Walter Blaszynski (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Walter Blaszynski a servi dans le Corps du Génie électrique et mécanique royal canadien pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.


Walter Blaszynski
Walter Blaszynski
Photo d'un atelier à Leer en Allemagne en 1945. Walter se trouve au centre.
Walter Blaszynski
Walter Blaszynski
Walter Blaszynski
Photo prise en Angleterre en 1944. Atelier du Corps royal canadien des ingénieurs électriciens et mécaniciens (RCEME).
Walter Blaszynski
Walter Blaszynski
Walter Blaszynski
Photo du Canadian Sub Workshop n°1 du Corps royal canadien des ingénieurs électriciens et mécaniciens (RCEME) en Angleterre en 1944.
Walter Blaszynski
Walter Blaszynski
Walter Blaszynski
Campement à Orillia , Ontario en 1942.
Walter Blaszynski
Walter Blaszynski
Walter Blaszynski
Photo de Walter Blaszynski pendant ses Classes à Orillia, Ontario en 1942.
Walter Blaszynski
On savait que l’invasion allait avoir lieu parce qu’on livrait des chars et tout le reste dans une zone de transit, prêts à l’embarquement sur des navires qui partaient là-bas.

Transcription

La première chose dont je me suis vraiment rendu compte à propos de la guerre, c'est que, comme vous le savez, lors de la Première Guerre mondiale, beaucoup de soldats ont été gazés, au gaz moutarde, etc. On nous a fait vivre cela aussi. On nous mettait dans une pièce où il y avait du gaz, avec nos respirateurs, puis on devait les enlever et faire un petit exercice pour respirer le gaz. On se rend alors compte de la valeur de son respirateur au cas où on devrait l’utiliser encore. Heureusement, il n'a jamais été utilisé pendant la Deuxième Guerre mondiale, mais, oui, c'était toute une expérience. Et puis je crois que la suivante, comme je n'aime pas beaucoup l'eau, c'est quand nous sommes partis sur le navire de transport de troupes vers l'Angleterre. Nous sommes partis sans convoi. À mi-chemin dans l'océan, nous étions en mer depuis deux ou trois jours, et j'ai été alerté, ils ont coupé les moteurs, tout était calme, personne ne devait parler parce qu'il y avait des sous-marins dans la zone. Et là où j'étais, il y avait 5000 soldats, et le long du côté bâbord, vous savez où sont les ponts, eh bien, ils avaient des hamacs, cinq personnes, les unes sur les autres, suspendus, et donc tout le monde dormait dans le hamac, vous savez, en plein dans le froid. Quoi qu'il en soit, j'ai compris où se trouvait le canot de sauvetage et où se trouvait le gilet de sauvetage. Mais, heureusement, je pense que nous sommes restés comme ça environ quatre ou cinq heures, vous savez, immobiles. Puis, après avoir reçu le feu vert pour commencer à naviguer, nous sommes arrivés en Angleterre. À un certain moment, en Italie, lorsque nos troupes canadiennes étaient là-bas, ils ont demandé à ce que des gens de métier aillent en Italie; je me suis à nouveau porté volontaire, mais nous avons été mis en quarantaine pendant une vingtaine de jours, sous surveillance. Je suppose qu'ils avançaient plus vite qu'ils ne le pensaient, alors nous avons été rappelés et je suis retourné à l'atelier (Corps du Génie électrique et mécanique royal canadien - GEMRC). J'y suis resté jusqu’en 1943, à Noël. J'étais en permission pour rendre visite à mon cousin dans l'Aviation et j'ai eu une crise d'appendicite. Ils m'ont donc ramené en camion à Aldershot (quartier général de l'armée canadienne en Angleterre) où, la veille du Nouvel An, ils m'ont enlevé l’appendice. Malheureusement, mon appendice a éclaté avant qu'ils ne l'aient enlevé, alors j'ai eu environ six semaines de convalescence à Colchester, en Angleterre. Pendant que j'étais là-bas, l’invasion a commencé (de la Normandie, le 6 juin 1944). On voyait des milliers d'avions passer au-dessus de nos têtes, et on savait que l'invasion était en cours. Nous savions que l'invasion était en cours parce que nous livrions des chars et tout le reste dans une zone de transit, prêts à être chargés sur les navires qui allaient partir. Nous ne savions pas quand, mais nous savions que l'invasion était imminente. L'expérience du bombardement de l'Angleterre, vous savez, les doodlebugs (Vergeltungswaffe-1, V-1 : bombe volante allemande), arrivaient et, au bout d'un moment, nous les observions et si des flammes sortaient de la queue, alors nous savions qu'elles n'allaient pas atterrir, qu'elles allaient aller un peu plus loin, alors nous ne prenions pas la peine de courir vers les abris antiaériens. Et puis il y a eu quelques fois des bombardements à Londres (Angleterre). Il y avait trois millions de soldats alliés en Angleterre, alors ils avaient un endroit pour les nourrir, les loger et leur apporter de la nourriture. C'était une période assez éprouvante.